Les élus de l’APW d’Aïn Témouchent ont débattu le dossier de l’emploi en session plénière du printemps, mercredi passé. Il a fallu à la commission du développement local et de l’investissement, qui l’a élaboré, plus de six mois pour le finaliser et le présenter, à tel point que des données nécessitaient une actualisation, selon toute vraisemblance. Les rencontres avec les directeurs et responsables concernés, en rapport avec ce dossier, ont permis à la commission de décrypter pas mal d’éléments nécessaires ayant focalisé son attention d’une manière particulière à même de relever des insuffisances, décrire les causes qui les ont induites et donner des recommandations pour les éviter dans l’avenir. L’année 2014, estime la commission du développement local et de l’investissement, devrait être focalisée principalement autour des créneaux de production créateurs d’emploi et de richesse, des domaines pour lesquels les dispositifs d’aide et d’insertion des jeunes chômeurs (universitaires et autres) étaient instruits à leur accorder beaucoup d’importance et même de la priorité. «Ecouter et aller voir» est le principe de persuasion que la commission ait utilisé dans sa démarche. Le contact direct avec des échantillons de jeunes a révélé des «insuffisances» qu’il faut à tout prix rattraper par la réhabilitation du service public au niveau des dispositifs notamment en ce qui concerne «le traitement des dossiers des futurs porteurs de projets, l’orientation de ces derniers et leur accompagnement» Tout cela doit être « précédé par des journées de sensibilisation et des périodes de formation pour les jeunes éligibles» L’éloignement pour les jeunes de l’intérieur de la wilaya a poussé les élus de la commission à « insister sur l’ouverture d’annexes des dispositifs au niveau des daïras et communes pour une prise en charge effective et efficace des doléances des postulants aux aides et aux crédits nécessaires pour lancer les projets de leur choix et de leur rêve.» En 2013 le dispositif de l’ANSEJ avait «réceptionn 1035 dossiers de postulants dont 572 ont reçu l’aval des banques.» On aurait aimé trouver des explications dans le rapport de la commission afin de situer, les contraintes, les analyser et essayer de comprendre les motifs de la mise en instance des dossiers ou leur refus catégorique. Sur le plan financier on est resté sur notre soif car cela permet à l’observateur de faire une analyse sur les efforts de l’État et les contraintes de ne pas pouvoir créer d’entités économiques selon les objectifs arrêtés. Ce dispositif a créé 1 769 postes de travail dont 66 seulement reviennent aux femmes. C’est un taux assez faible pour lequel le rapport n’a rien évoqué quant aux véritables causes ayant induit cette situation. Pour ce dispositif le domaine des services, occupe la première place pour les jeunes, il a crée 75% des postes de travail alors que le bâtiment est à la traîne avec 92 postes de travail soit 5,2%. Celui de l’agriculture se positionne à hauteur de 171 postes soit 9,1%. Cependant le secteur de la pêche, aucune mention n’a été faite. Est-ce un oubli de la part de la commission ? L’industrie également est mal cotée, elle se place avec 270 postes crées soit un seuil de 15,2%. On constate aisément que les secteurs, pour lesquels le gouvernement et les pouvoirs publics accordent beaucoup d’importance, peinent à recruter des porteurs de projets. Que signifie tout cela ? L’observateur reste inquiet.
Boualem Belhadri