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Elle couvrira le budget de fonctionnement d’ici 2020 : La fiscalité ordinaire dépasse celle du pétrole

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Le montant de la fiscalité ordinaire dépasse toujours celui réalisé par celle du pétrole. C’est du moins ce qu’a affirmé, hier, sur les ondes de la Radio algérienne, dans l’émission l’Invité de la rédaction, le directeur général des Impôts, Abderrahmane Raouya.

Au 31 octobre 2016, la fiscalité ordinaire a généré 2100 milliards de DA, avec un taux d’évolution de 11%, comparativement à la même période de 2015, or la fiscalité pétrolière a, au cours de la même période baissé de 16%, en se chiffrant à 1451 milliards de DA, a fait savoir le premier responsable de la DGI. Se montrant optimiste quant à l’avenir de la fiscalité ordinaire, le DG a expliqué qu’elle arrivera à « couvrir le budget de fonctionnement d’ici 2020 ». En effet, il dira que la vision du gouvernement est de « laisser la fiscalité ordinaire reprendre ses droits ». Cette nouvelle tendance est imposée par le
« contexte actuel » caractérisé par la baisse des recettes de la fiscalité pétrolière. Néanmoins, précisant que les recettes ordinaires de la fiscalité sont toujours en hausse, malgré la crise, le DG a précisé que le montant de la fiscalité pétrolière sera revu à la hausse, et ce, suite à la hausse du prix du baril ces derniers mois. Abordant l’épineuse question de l’augmentation de la TVA de deux points, dans la loi de finances 2017, l’hôte de la Radio algérienne a rappelé que cette hausse ne touche pas les produits de large consommation. En effet, il y a toute une série de produits qui demeurent exonérés, a précisé l’intervenant. À titre d’exemple, il dira que la semoule, la farine, l’huile, sucre, médicaments toujours exonérés. Ce qui permet aux couches défavorisées de continuer à acheter ces produits. Par ailleurs, s’agissant de la hausse de la TVA et son impact sur l’inflation, il a expliqué que l’impact reste timide. Ainsi, il a indiqué que toutes les augmentations ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de la loi de finances, ce qui témoigne que la dite Loi n’a aucun impact sur la hausse des prix constatée.
Plus loin, il notera que le taux de la TVA en Algérie demeure « en deçà » de toute la région, comparativement aux autres pays maghrébins voire même européens. Par conséquent, il a noté que la hausse de la TVA, a pour objectif de récolter 100 milliards de dinars de plus pour le budget de l’État. De ce fait, dans le même sillage, Abderrahmane Raouya a rappelé que « la loi de finances de 2017 tend à réaliser un
« cadrage » de programmation budgétaire étalé sur une période de trois années, pour assurer une meilleure gestion et une visibilité sur les dépenses publiques». Ainsi, il a expliqué que ladite loi de finances projette le recouvrement de 3.000 milliards de dinars en fiscalité ordinaire.

800 plaintes pour évasion fiscale déposées en 2016
D’autre part, s’exprimant au sujet de l’évasion fiscale, Abderrahmane Raouya indique que l’administration fiscale, en plus de ses activités de recouvrement de l’impôt, a aussi pour mission de lutter contre la fraude fiscale et l’exportation frauduleuse de fonds. À cet effet, il dira que la DGI a déposé 800 plaintes contre ce qu’il appelle de « grands fraudeurs », et ce, au cours de l’année écoulée. Outre le dépôt de ces plaintes, il a fait savoir qu’«une commission a été installée pour le suivi et la surveillance des contribuables à gros risques et ceux susceptibles de l’être». Le premier responsable de la DGI, qui reconnait, cependant, quelques lacunes dans la gestion, a fait part de la volonté de lutter contre toute sorte d’abus. Répondant à la question relative au nombre de personnes qui ont répondu favorablement au dispositif de la conformité fiscale, le DG n’a pas donné de détails sur le déroulement de l’opération se contentant d’avancer le chiffre de 500 personnes qui s’y sont conformées. Dans ce contexte, il a relancé l’appel pour les retardataires afin de se rapprocher de l’administration fiscale, sachant que le gouvernement à prolongé le délai jusqu’à la fin de l’année.
Lamia Boufassa

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