C’est dire tout l’intérêt accordé par l’État au dossier du logement à travers ses différentes formules. Soucieux de répondre, dans les délais, aux demandes massives des citoyens, le gouvernement tend à adopter des mesures des plus souples à l’effet de permettre un accès «pour tous». Ainsi va le cours du dossier du logement de type LPL dont la procédure d’acquisition est rendue plus permissive.
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar a fait preuve de « souplesse » à l’égard des personnes ayant bénéficié d’un logement public locatif (LPL) dont le salaire a connu une hausse. Après avoir exclu toute révision du plafond salarial d’accessibilité au logement public locatif (LPL) le ministre, se montre, plus flexible en assurant que les demandeurs de logements LPL, dont le salaire aura connu une hausse, qu’ils sont toujours éligibles à bénéficier de ce programme. «Le montant des revenus du demandeur du logement social est noté lors de l’étude du dossier et reste inchangé, Même si le revenu est revu à la hausse, le bénéficiaire ne sera pas exclu.
Nous prenons en compte la fiche de paie qui figure dans le dossier », a assuré le ministre qui répondait à une question d’un sénateur au Conseil de la nation. Contrairement aux souscripteurs AADL qui étaient orientés au LPP, suite à la hausse de leurs salaires, les demandeurs d’aide au logement sous forme LPL ne seront pas exclus de ce programme, étant donné que « les instances compétentes prennent en compte le revenu mensuel du demandeur du logement social durant la phase d’étude du dossier». Pour rappel, le salaire mensuel du demandeur du logement public locatif ne devait pas dépasser 24 000 DA. Cette formule est destinée aux personnes à faible revenu.
Les walis sommés d’accélérer la distribution de logements
D’autre part et en réponse à une autre question des sénateurs, le ministre a affirmé qu’une qu’une instruction était en cours d’élaboration pour faire obligation aux walis d’accélérer la distribution des logements réceptionnés et d’œuvrer au parachèvement des travaux de voirie afin d’éviter tout acte de sabotage, et ce en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire. Alors que les logements réalisés sont souvent saccagés par des personnes non identifiées, le ministre veut en finir avec ce fléau en accélérant la cadence de distribution. En ce sens, il a précisé que certains sites réceptionnés avaient subi des actes de sabotage entre 1999 et 2016, après que des individus eurent accédé aux logements par effraction. Le ministre a précisé que l’opération de distribution des logements après leur réception par les Offices de promotion et de gestion immobilières (OPGI) relevait des prérogatives des wilayas, lesquelles sont appelées à les prendre en charge rapidement afin d’éviter tout acte de sabotage et diminuer les frais de gardiennage.
« Nous pallions à cette situation par l’accélération de la distribution des logements et l’élaboration d’une instruction conjointe avec le ministère de l’Intérieur faisant obligation aux walis d’accélérer l’opération de distribution dès la réception », a indiqué M. Temmar. Notons que le sabotage de ces immeubles de logements sociaux réalisés à grands frais par l’OPGI, soulève l’indignation vu que ces logements sont restés vides depuis plusieurs années. Les lenteurs administratives qui retardent l’attribution de ces logements, pénalisent les sinistrés et portent un grand préjudice au Trésor public. Le nombre limité de gardiens affectés par les services concernés sur les lieux pour sécuriser des centaines de logements est souvent pointé du doigt par les citoyens.
Lamia Boufassa