Le dialogue, entre tutelle ministérielle et partenaires sociaux du secteur de l’Éducation nationale, va reprendre. Après l’échec de la dernière rencontre des deux parties, tenue le 18 février dernier, le ministère réussira-t-il à désamorcer la crise ? Les Syndicats, de leur côté, s’attendent à la prise en charge concrète de leurs doléances. L’annonce a été faite, lundi dernier à Alger, par la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, qui a indiqué qu’une nouvelle rencontre avec les Syndicats du secteur, membres de la Coordination syndicale de l’Éducation, le 7 mars prochain, pour examiner les problèmes en suspens. La ministre n’a pas manqué à l’occasion de fustiger l’exagération par certains médias du taux de suivi du mouvement de protestation. «Une rencontre est prévue le 7 mars prochain avec les Syndicats membres de la Coordination pour discuter des problèmes demeurés en suspens, a, en effet, précisé Benghebrit dans une déclaration à la presse, en marge de l’ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation. La première responsable du secteur de l’éducation a ajouté que les portes du dialogue sont toujours ouvertes avec le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Éducation (Cnapeste), qui, faut-il le rappeler, maintient toujours son mot d’ordre de grève. Réaffirmant ses engagements pris lors des précédents rounds de dialogue avec les partenaires sociaux, la ministre a estimé qu’il n’était pas possible de satisfaire toutes les revendications exprimées par les syndicats de l’Éducation. Concernant le mouvement de protestation enclenché par le Cnapeste, Benghebrit a précisé qu’il était faiblement et diversement suivi d’un établissement à l’autre, ajoutant que bien que limitée, cette grève porte un coup au moral des élèves, notamment avec l’exagération par certaines chaînes de télévision du taux de suivi. La ministre a, par ailleurs, annoncé l’organisation de réunions, jeudi prochain, entre les directeurs de l’Éducation à travers le territoire national et les représentants des syndicats pour se pencher sur les problèmes au niveau local. Le président du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, que nous avons joint hier, a confirmé que sa formation syndicale a été bien conviée à une réunion de travail, le 7 mars prochain. Meriane précise qu’il s’agira de dossiers tels que l’intégration des professeurs, le statut particulier, la prime de zones, et également le problème des professeurs du technique. «Nous espérons à ce que la tutelle réponde favorablement à ces questions», a soutenu le porte-parole du Snapest.
À titre de rappel, les derniers rounds de négociations entre la tutelle et les syndicats du secteur concernés par la grève avaient achoppé suite au refus par ces derniers de signer le procès-verbal de réunion, en raison de leur rejet du point relatif à la rédaction d’une charte d’éthique et de stabilité. Il avait été convenu, lors de la réunion, de l’installation d’une commission, composée de représentants du ministère de l’Éducation, des syndicats, du ministère des Finances et de la direction générale de la Fonction publique, chargée de réexaminer le statut particulier des personnels de l’Éducation nationale.
Ania Naït Chalal