Des experts des Nations unies ont appelé au départ urgent de Libye, de tous les mercenaires et les entrepreneurs privés liés à ces derniers, affirmant qu’il s’agit d’« une condition préalable essentielle à la tenue d’élections pacifiques » prévues en décembre prochain. La présidente du groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires, Jelena Aparac avertit que « le recrutement et la présence de mercenaires continuent en Libye » outre qu’ils « entravent les progrès du processus de paix », ils constituent, a-t-elle ajouté « un obstacle pour les prochaines élections ». « Si les élections doivent avoir lieu en décembre 2021 comme prévu, les Libyens doivent pouvoir entreprendre ce processus dans un environnement sûr et sécurisé, et la présence de ces mercenaires y fait obstacle », a déclaré Aparac, non sans déplorer que « neuf mois après l’accord du cessez-le-feu appelant au retrait des forces étrangères et des mercenaires de Libye » , ces derniers « continuent d’opérer dans le pays », a déclaré la présidente du groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires, Jelena Aparac. Ajoutant dans l’appel publié sur le site de l’ONU que « le recrutement et la présence de mercenaires continuent en Libye entravent les progrès du processus de paix et constituent un obstacle pour les prochaines élections » ces derniers avertissent les experts « pourraient également affecter négativement la sécurité et la stabilité d’autres pays de la région’, ont averti les experts. S’adressant à la communauté internationale dont les participants aux deux sommets de Berlin sur La Libye, ils indiquent que « si les élections doivent avoir lieu en décembre 2021 comme prévu », les Libyens, poursuivent les experts onusiens « doivent pouvoir entreprendre ce processus dans un environnement sûr et sécurisé, et la présence de ces mercenaires y fait obstacle », a déclaré Aparac. Rappelant qu’en juin 2020, le groupe de travail de l’ONU sur les mercenaires « a averti que le recours à des mercenaires et à des acteurs connexes depuis 2019 avait contribué à l’escalade du conflit en Libye et sapé le processus de paix » , ce qui constituait, soulignent-ils « une violation de l’embargo sur les armes en vigueur, imposé par le Conseil de sécurité ». Les rédacteurs de l’appel affirment ce que les citoyens libyens, les pays voisins, l’opinion internationale dont des organisations activant contre les conflits, guerres et les ingérences étrangères que « le recours aux mercenaires contribue à l’escalade du conflit », privant ainsi la Libye et son peuple de renouer dans la durée avec la sécurité et la vie politico-institutionnelle, seuls garants de la stabilité et de la sortie de la situation chaotique dans laquelle la Libye est plongée, depuis 2011, suite à la crise et l’intervention de l’Otan. Le président du Conseil présidentiel libyen Mohamed Younès El-Menfi, en visite en Algérie, mercredi dernier a dans une déclaration à la presse au terme de l’audience qu’il lui a accordé, le président de la République Abdelmadjid Tebboune exprimé son « souhait de voir l’Algérie , pays frère, apporter sa contribution dans la réconciliation nationale libyenne », un des points essentiels, at-il poursuivi « de l’accord politique, jusqu’à l’organisation des élections ». Affirmant que l’Algérie « est à la disposition de la Libye » le président Tebboune a souligné, dans ses déclarations, à cette occasion que « nous n’avons aucune ambition ni vision hormis celle que les Libyens ont pour leur pays ». Auparavant, lors de sa visite officielle à Alger , le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, a dans un entretien à l’APS, déclaré que les Etats-Unis souhaitaient travailler avec l’Algérie sur des objectifs communs, indiquant « l’Algérie a la même perspective que le gouvernement américain concernant la situation » en Libye. Indiquant que « nous sommes donc déterminés à travailler ensemble sur cet objectif commun qui consiste à discuter avec nos alliés et nos partenaires de la manière exacte dont nous pouvons promouvoir les conditions nécessaires au retrait des forces étrangères le plus rapidement possible » et à la tenue d’élections générales le 24 décembre prochain, a-t-il ajouté « afin que la souveraineté nationale puisse être rendue au peuple libyen le plus rapidement possible » a déclaré le responsable américain, au terme de sa première visite en Algérie. Il avait soutenu que « l’Algérie à travers son compétent ministre des Affaires étrangères , Ramtane Lamamra a une voix très importante sur cette question » et qu’elle sera écoutée, a-t-il poursuivi « dans la région et au-delà » assurant que les Etats-Unis « attendaient avec intérêt -de travailler- avec le gouvernement algérien sur ce sujet important ». Joey Hood a indiqué que son pays discutait de ce dossier avec plusieurs de ses alliés à l’instar de la Turquie et des pays européens ainsi qu’avec la Russie, et spécialement les Libyens affirmant que « le retrait de toutes les forces étrangères et la cessation de toutes les interventions militaires étrangères » est une priorité absolue » pour l’administration américaine.
Karima B.