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Dderniers réglages aujourd’hui de la commission mixte algéroe-saoudienne : Ryadh raccorde ses plans à l’heure d’Alger

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Après une année plutôt « froide » entre les deux capitales, voilà qu’Alger et Ryadh se rencontrent de nouveau ; objectif : aplanir les différend et lisser les aspérités avant de passer à l’essentiel.

C’est un peu le résumé de la visite du ministre de l’Intérieur du rRoyaume d’Arabie saoudite, l’émir Abdel Aziz Ben saoud Ben Nayef Ben Abdelaziz Al-Saoud, arrivé dimanche à Alger, pour une visite officielle de trois jours, à l’invitation du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui et du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh. Officiellement, cette visite s’inscrit «dans le cadre du renforcement des relations historiques privilégiées entre les deux pays et du développement de la coopération bilatérale», mais on sait que les dossiers se sont entassés entre les deux pays depuis quelques années, donnant lieu à des coups de froid épisodiques qui demandaient à être « réchauffés ». Il y a d’abord, à préparer, avec tous les outils nécessaires, la réunion de la commission mixte de coopération qui devrait se tenir au courant de ce mois à Ryadh. C’est le Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui devrait co-présider cette commission. De ce fait, la visite du ministre de l’Intérieur saoudien, s’imbrique dans cet ordre d’idées. Le communiqué du ministère algérien note aussi que l’occasion qui se présente sera mise à contribution pour « examiner plusieurs questions d’intérêt commun et d’échanger les expériences dans différents domaines », et on devine que les aspects économiques, dans un contexte de récession pétrolière pour les deux pays, seront privilégiés dans l’un comme dans l’autre camp. Sous un autre angle, plus ou moins absente de la région maghrébo-sahélienne ces dernières années, l’Arabie saoudite fait un retour remarqué « aux affaires » ; son implication dans l’aide financière consentie au G5 sahel, avec une promesse de débourser quelque 100 millions d’euros, abonde dans ce sens. Ryadh a aussi émis le souhait d’investir en Algérie, ce qui est un signal fort de la reprise des relations très particulières qui distinguaient les deux pays. Il est vrai que depuis le Printemps arabe et des turbulences politico-sécuritaires qui ont agité le monde arabo-musulman depuis 2011, les deux pays ont connu des fortunes diverses, aussi bien sur les choix politiques (Syrie, Iran, Yémen, etc.) que sur les positions économiques (pétrole notamment). Les dogmes de la politique algérienne en matière militaire ont parfois agacé les saoudiens, mais ceux-ci ont fini par comprendre que la politique de l’Algérie est fondée sur la non-ingérence dans les affaires internes des autres pays et encourage la politique du bon voisinage et le règlement politique des conflits. Reste des contentieux sur la migration, le Sahel, la Syrie, et on pourrait alors passer aux investissements et au «affaires qui ne fâchent pas».
F. O.

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