Le Collectif de la société civile algérienne a appelé, au terme d’une rencontre tenue samedi dernier, à «la levée immédiate des lois liberticides», précisant, à l’opinion publique, que «les détenus du 22 février, à l’exemple de Hadj Ghermoul, n’ont pas été libérés». Le collectif, dans le cadre de son rôle pour une sortie de crise, annonce sa décision «d’organiser, dans les meilleurs délais, une conférence nationale de la société civile algérienne ouverte.» lit-on. Pour le collectif, la sortie de la crise politique à laquelle est confronté le pays, passe par «l’ouverture d’une transition politique pour construire de nouvelles Institutions.» est-il précisé. Constatant que « l’intérim constitutionnel instauré le 2 avril dernier » par l’application de l’article 102, de la Loi fondamentale «est un processus mort-né», le collectif affirme qu’«il ne peut y avoir d’élections présidentielles le 4 juillet prochain » et que la sortie du cadre constitutionnel s’impose naturellement pour aller, expliquent les membres du collectif «à la rencontre des nouveaux acteurs de la scène publique algérienne» qu’a révélé au grand jour, le mouvement populaire pacifique du 22 février dernier, à travers le pays. Affirmant «l’absence de volonté politique du pouvoir pour donner une issue à la revendication populaire, pour le changement radical du système», le collectif a appelé «les Algériennes et Algériens à rester solidaires et unis et à renforcer, insiste- t-il, «leur mobilisation et à maintenir le cap lit-on. C’est ce qui ressort d’une déclaration commune signée par 28 associations algériennes, ligues, collectifs d’avocats, syndicats de divers secteurs ainsi que d’autres corporations, à l’issue d’une rencontre dédiée «à la mémoire de Ramzi Yettou », mort le 9ème vendredi, à l’hôpital, Mustapha Bacha, où il a été évacuéune semaine auparavant, lors de sa participation au 8ème vendredi de la mobilisation populaire pacifique, au terme de laquelle, en rebroussant chemin, il a été blessé, au niveau de Tafourah, et une enquête est en cours pour déterminer les conditions et les responsabilités à l’origine de son décès. Notons que les 28 syndicats et associations composant le collectif précité, dénoncent «les interpellations de citoyens» ainsi, que «le blocage systématique de l’accès à Alger» les vendredis, jour de la mobilisation populaire pacifique pour le changement du système politique en place. Les signataires constatent aussi que «les droits de réunions, de manifestations et d’associations sont toujours spoliés aux citoyens qui démontrent par centaines de milliers leur volonté d’agir, de s’organiser pour changer l’Algérie par leur participation à la vie publique, d’une manière pacifique. Enfin, le collectif est composé de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADH), RAJ (Rassemblement – Action – Jeunesse), Djazaïrouna, l’association SOS Disparus, le réseau Wassila, l’association Tharwa Fadhma N’soumer, l’association Timlilit, le Comité soutien vigilance du Mouvement du 22 Février (CSVM-22 FEV), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration Publique (SNAPAP), SOS Culture Bab-El-Oued, Association pour le changement démocratique en Algérie (l’Acda, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs «(Cnddc), le collectif des Harraga disparus en mer, Initiative de Refondation démocratique (IRD), le Collectif des jeunes engagés, le Réseau des avocats pour la défense des droits humains (Raddh), le mouvement Mouwatana, l’Association des diabétiques Bologhine, le Snpssp (Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique), le Collectif Mahaba, le Mouvement Ibtikar, l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC), le Collectif pour le renouveau algérien du cinéma (CRAC), Forum société civile, Collectif des familles des tailleurs de pierre. Mohamed Amrouni