Alors que tout le monde s’attendait à un sursaut d’orgueil pour l’honneur, l’équipe nationale de football a encore une fois déçu en s’inclinant lourdement jeudi soir à Lisbonne face au Portugal (3-0), s’enfonçant un peu plus dans la crise, alors que le départ du sélectionneur national Rabah Madjer est plus que jamais évoqué. Moins d’une semaine après la surprenante défaite concédée au stade du 5-juillet d’Alger face au Cap-Vert (2-3), les Verts n’ont pas réagi face au Portugal, mené par son capitaine Cristiano Ronaldo, qui effectuait son retour à la compétition après quelques jours de congé en famille. Sans âme, l’équipe nationale n’a pas pesé lourd face aux Portugais qui auraient pu gagner avec un score plus large. La sélection nationale a pêché sur le plan défensif, commettant des erreurs qui ont permis aux attaquants portugais de se balader et surtout se rassurer, à une semaine de leur entrée en lice au Mondial russe face à l’Espagne vendredi 15 juin au stade de Sotchi. «Nous n’avons pas à rougir de cette défaite face au Portugal, champion d’Europe. Les joueurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes. C’était un test bénéfique pour nous face à un adversaire qui prépare le Mondial. Au risque de me répéter, c’est un match amical, nous sommes en pleine période de construction. Le plus important pour moi reste le match officiel de septembre prochain face à la Gambie (qualifications de la CAN-2019, ndlr), mais je vois que tout le monde juge cette équipe à travers les matchs amicaux alors que c’est illogique », a affirmé Madjer lors du point de presse animé à l’issue de la partie. C’était dans l’air. Le revers concédé face à la formation lusitanienne qui prépare la Coupe du monde 2018 en Russie (14 juin au 15 juillet) est venue confirmer tout le malaise que vit cette équipe nationale, bien avant l’arrivée de Rabah Madjer, dont le bilan est loin de plaider en sa faveur.
Quatre défaites de rang, Madjer dans de sales draps
Ce test grandeur nature face au Portugal est venu conclure la période préparatoire, précédant le match face à la Gambie à Banjul, prévu au début de septembre prochain, dans le cadre de la 2e journée (Gr.D) des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 au Cameroun. En huit matchs dirigés depuis sa désignation le 18 octobre 2017 en remplacement de l’Espagnol Lucas Alcaraz, dont deux avec l’équipe A’, composée de joueurs locaux, Madjer détient un triste bilan de quatre victoires, dont une acquise sur tapis vert face au Nigeria en clôture des qualifications du Mondial (1-1, puis 3-0), et quatre défaites. Arrivé avec pour objectif de redonner confiance à une équipe qui restait une élimination sans gloire de la course pour la Coupe du monde 2018, Madjer a finalement échoué dans sa mission, estiment unanimement les observateurs, alors que son avenir est incertain. Déchargé de sa mission avec l’équipe locale en mai dernier, l’ancien capitaine de l’équipe nationale à la CAN-1990 se trouve désormais en mauvaise position, même s’il persiste et signe qu’il refusait de démissionner de son poste. Pas plus tard que mercredi, le président de la Fédération algérienne (FAF) Kheireddine Zetchi est sorti de sa réserve pour indiquer que l’avenir de Madjer sera tranché le 24 juin à l’occasion de la réunion du Bureau fédéral, à moins que son sort ne soit scellé bien avant cette date au vu de la contestation populaire de plus en plus importante.