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Coronavirus / Au moins un million de malades dans le monde : Explosion de morts aux états-Unis

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Plus d’un million de personnes ont désormais été testées positives au nouveau coronavirus dans le monde, une fraction du nombre réel de malades, et le nombre de décès explose aux Etats-Unis, où près de 1 200 personnes sont décédés en 24 heures, du jamais vu dans un seul pays.

Victimes colatérales de la pandémie, les économies et les travailleurs, comme le montre un autre chiffre dramatique: en une semaine, 6,6 millions d’Américains ont perdu leur emploi. Soumise à des mesures de confinement parfois extrêmement stricte, la moitié de l’humanité est à l’arrêt. Selon le dernier comptage de l’AFP, au moins 1.000.036 cas ont été détectés dans 188 pays et territoires. Mais le nombre de cas diagnostiqués ne reflète qu’une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant que les cas graves. La maladie a désormais tué au moins 52 000 personnes dans le monde, et le Covid-19, dont certains responsables minimisaient encore récemment l’importance, s’est souvent révélé une maladie épouvantable. Guéris, d’anciens malades racontent leur peur de mourir. Javier Lara, espagnol de 29 ans, «sportif et non fumeur» s’est retrouvé «en soins intensifs et sous oxygène» à l’hôpital: Aux soignants, «je demandais: «Je vais mourir? M’en remettre? Ils me disaient: +Nous ne le savons pas, ce virus est nouveau+». D’autres, comme Diana Berrent, à New York, fait tester son plasma, pour savoir s’il contient après la maladie suffisamment d’anticorps pour contriber aux études sur un possible traitement contre le Covid-19. «Nous, les rescapés, nous pouvons aider», espère cette énergique photographe américaine de 45 ans, «on pourrait être des superhéros». Car si l’Europe reste le continent le plus touché, les Etats-Unis sont en passe de devenir le nouvel épicentre de la pandémie. Le pays a enregistré le niveau record de 1.169 morts en 24 heures, une hausse énorme d’un tiers par rapport au comptage de la veille (884), selon le comptage de l’université américaine Johns Hopkins, qui fait référence.

Bilans alourdis
En chiffres absolus, c’est le bilan sur 24 heures le plus élevé jamais enregistré dans un pays depuis le début de la pandémie. L’Italie – qui reste le pays le plus endeuillé au monde – a toutefois frôlé le millier de morts (969) le 27 mars avec une population cinq fois moins nombreuse que celle des Etats-Unis. Au total, 5.926 personnes sont décédées depuis le début de la pandémie aux Etats-Unis, où la Maison Blanche estime que le nouveau coronavirus devrait faire entre 100.000 et 240.000 morts. Peur de la maladie, confinement, perte d’emploi: le contexte très perturbant a des conséquences psychologiques dans le pays, où s’envolent les demandes de consultation auprès des professionnels de santé mentales et appels aux lignes téléphoniques de prévention des suicides. Dans la ville de New York, qui compte déjà plus de 1.500 morts. les personnels médicaux demandent des équipements de protection, comme auparavant en Italie, en Espagne ou en France. Malgré les mesures de confinement, les bilans ne cessent de s’alourdir ailleurs également: près de 14.000 morts en Italie, où le plus grand crématorium de Milan a fermé ses portes, débordé par l’afflux de corps et où, à Bergame, ville la plus touchée du pays, des corps ont été transportés par camions militaires vers d’autres régions pour être incinérés. L’Espagne a annoncé vendredi déplorer plus de 900 décès en 24 heures pour le deuxième jour consécutif et le pays qui compte désormais plus de 10.000 décès. En France, le bilan est désormais de 5.300 morts, dont près de 900 dans des maisons de retraite. Chacun de ces quatre pays a enregistré largement plus de morts que la Chine continentale (3.318), où est apparue l’épidémie, suscitant de forts soupçons sur l’authenticité des chiffres chinois. Pékin a menti en les sous-évaluant largement, affirme ainsi un rapport confidentiel du renseignement américain, cité par plusieurs parlementaires. L’inquiétude est grande notamment des les camps de réfugiés ou de déplacés, en Afrique, continent pour l’heure relativement épargné, mais aussi en Europe. Dans la «jungle» de Moria sur l’île grecque de Lesbos, des milliers de réfugiés se bousculent sans précaution devant toilettes et douches. «A quoi ça sert de porter un masque alors que je partage les mêmes toilettes que 100 autres personnes?», se désole Hasmad de Kaboul. Dans le camp de Bakassi dans le nord-est du Nigeria, on fait en revanche la queue autour de lavabos en plastique installés à la hâte pour tenter de sensibiliser les habitants de l’un des plus grands camps de déplacés du conflit de Boko Haram, où aucun cas n’a été enregistré. Mais travailleurs humanitaires et autorités locales ont prévenu que si le virus venait à frapper les quelque 2 millions de déplacés dans la région du lac Tchad, où les conditions sanitaires et médicales sont déplorables, l’épidémie serait catastrophique.

Economie ou santé
Les conséquences économiques et sociales de la pandémie sont également désastreuses. L’activité du secteur privé dans la zone euro a chuté en mars à son plus bas niveau historique, selon le cabinet d’information économique Markit. L’Espagne a enregistré en mars plus de 300.000 nouveaux demandeurs d’emploi. Aux Etats-Unis, 6,6 millions de personnes supplémentaires ont demandé une allocation chômage, le double de la semaine précédente, qui était déjà un chiffre record. La compagnie aérienne britannique British Airways a placer 28.000 salariés, soit 60% de ses effectifs, en chômage partiel. Le gouvernement italien, sous pression pour lever les mesures de confinement et relancer l’économie, est face au choix «horrible» de «mettre l’économie en stand-by ou mettre en danger la vie de nombreuses personnes», selon l’Américain Paul Romer, prix Nobel 2018 d’économie. Après les excuses de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui a regretté qu’»aujourd’hui, l’Europe se mobilise aux côtés de l’Italie. Mais cela n’a pas toujours été le cas», le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a appelé l’UE à être plus «ambitieuse, unie et courageuse». Mme von der Leyen s’est dite convaincue vendredi que l’UE sortirait «plus forte» de la crise sanitaire, malgré les interrogations actuelles sur la solidarité entre les 27.
La Commission européenne a proposé de créer un instrument pour garantir jusqu’à 100 milliards d’euros les plans nationaux de soutien à l’emploi. Et la Banque mondiale s’est dite prête à mettre sur la table jusqu’à 160 milliards de dollars sur les 15 prochains mois pour aider les pays à répondre aux conséquences sanitaires immédiates de la pandémie et soutenir la reprise économique. L’Assemblée générale de l’ONU a approuvé jeudi par consensus une première résolution depuis le début de la pandémie, appelant à la «coopération internationale» pour combattre le Covid-19. Mais la compétition sans pitié entre Etats, notamment occidentaux, qui font fi des règles de fair-play, dans la course aux masques médicaux, principalement produits en Asie, montrent l’inverse: des responsables français ont accusé des Américains d’avoir «surenchéri» sur des acheteurs français sur le tarmac d’un aéroport chinois, la France et la République tchèques sont soupçonné d’avoir saisi des cartons destinés à d’autres…

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