Routes totalement défoncées, mares d’eau stagnante, de la gadoue un peu partout et beaucoup de difficultés pour se déplacer sont les problèmes dont se plaignent les habitants d’El-Gammas, qui dénoncent cette dégradation continue de leur cadre de vie et ce laisser-aller inqualifiable dont est victime leur cité. Selon ces derniers, la situation devient réellement invivable, surtout que cela fait maintenant plusieurs années que les choses vont de mal en pis et la détérioration des routes rendent la circulation en voiture une véritable épreuve, alors que les déplacements pour piétons sont devenus un casse-tête pour les riverains.
Les habitants se plaignent, également, de l’insuffisance de moyens de transport par bus, mais aussi par taxis qui sont totalement absents et évitent carrément de desservir la cité, tant les routes sont défoncées et impraticables, où rien que pour évacuer un malade vers l’hôpital devient un véritable calvaire.
Et pourtant, selon les informations recueillies auprès de l’APC de Constantine, l’on apprendra que cette dernière a déjà consacré pas moins de 25 milliards de centimes pour le goudronnage, en 2012, des rues de la cité ; sauf que tout de suite après il y a eu le lancement de l’opération de restructuration d’El-Gammas, et c’est ce qui a été à l’origine de la dégradation quasi totale des routes. Ce projet lancé par la direction de l’urbanisme, rentre dans le cadre de l’éradication des chalets amiantés d’El-Gammas et de la construction de maisons en dur à la place.
En tout état de cause, la cité El- Gammas est dans tous ses états, ce qui fait que le réaménagement de cette cité nécessite aussi de revoir les réseaux d’assainissement, de voirie, de l’alimentation en eau potable, de l’éclairage public, est-il encore indiqué. Seulement, dans cette opération, et par un manque flagrant de coordination entre les différents intervenants, des erreurs ont été faites, comme par exemple le décapage précoce des routes ; et là, la mairie ne peut pas se permettre de goudronner une nouvelle fois, alors qu’elle venait de terminer de le faire au mois de décembre 2012, nous a-t-on confié.
Toutefois, des engagements ont été signifiés pour que les choses ne restent pas en l’état et l’APC va entamer une solution provisoire à l’effet de faciliter les déplacements des citoyens, à savoir que des travaux seront entrepris pour rendre les rues carrossables, juste pour dépannage, en attendant que l’entreprise qui a décapé les routes achève les travaux, en refaisant leur bitumage, est-il encore souligné.
Mâalem Abdelyakine