À défaut des drogues dites «classiques» telle que le cannabis, la cocaïne, l’héroïne etc… qui reviennent assez chères, et surtout dont la consommation est réprimée sévèrement par la loi, de plus en plus de jeunes se tournent, aujourd’hui, vers les médicaments analgésiques plus faciles à se procurer au niveau des officines de pharmacie Ces derniers sont destinés à soulager différentes douleurs.
Les nombreuses saisies opérées par les services de sécurité (gendarmerie nationale ; police ou douanes) témoignent que de plus en plus de personnes s’accommodent à ces « nouvelles drogues ». Rien que récemment trois personnes impliquées dans la vente de psychotropes ont été arrêtées à Chlef par les éléments de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Chlef en possession d’une importante quantité de comprimés de psychotropes destinée à la vente et d’une grosse somme d’argent provenant de ce commerce devenu lucratif .Présentés au procureur de la République auprès du tribunal de Chlef ces prévenus ont été mis en examen . cette saisie est loin d’être occasionnelle, car les services de sécurité (police et gendarmerie) font état régulièrement dans leurs bilans mensuels d’interpellations d’individus en possession de psychotropes .Ces médicaments appelés communément psychotropes qui ne sont vendus normalement que sous prescription médicale à l’image du Diazépam, connu sous le nom de Valzépam sous forme de gélules ou injectable ou ‘l Oxycontin, ont un effet désinhibant, sédatif, hypnotique ou anxiolytique. Celui ou celle qui les consomme est plongé dans un état d’euphorie semblable à celui qui « prend »le cannabis ou toute autre drogue. Il faut savoir qu’un psychotrope est une substance qui agit sur le psychisme en modifiant le fonctionnement mental, entraînant des changements dans les perceptions, l’humeur, la conscience, le comportement et diverses fonctions psychologiques et organiques. Mais cela n’est pas sans gravité sur la santé des personnes qui en usent et abusent et sans raison médicale, selon les spécialistes de la DGSN qui ne cessent de sensibiliser les gens sur les dangers encourus par la consommation de drogue ou de psychotropes. De l’avis des médecins « un risque élevé d’overdose peut intervenir à tout moment ». Cependant s’il est connu que la détention, la production et la consommation de la drogue sont interdites par la loi en revanche beaucoup de gens ne se rendent pas compte que la distribution ou la vente de psychotropes (à part ceux qui sont prescrits par un médecin) est une forme de trafic de stupéfiants et que c’est aussi illégal que de vendre de l’héroïne ou de la cocaïne et donc puni d’amendes sévères et d’emprisonnement. Cependant, cette répression à outrance ne doit pas occulter la progression constante de la consommation de psychotropes parmi une jeunesse en quête de repères identitaires .Pour cela, en matière de lutte contre la toxicomanie il faut privilégier les actions à entreprendre pour trouver des solutions à ces problèmes liés à l’usage et à l’abus de psychotropes. Les experts des divers milieux concernés doivent mener des études pour mieux comprendre à mieux clarifier les liens qui existent entre la toxicomanie et certaines autres problématiques. C’est dans cette optique qu’une étude sur la toxicomanie en milieu scolaire est vivement recommandée d’autant plus que la consommation des drogues, d’une façon générale, et des psychotropes, d’une façon particulière, s’est répandue d’une manière fulgurante au niveau des établissements scolaires. L’objectif étant double : il s’agit de clarifier le lien et dégager les pistes d’intervention afin de lutter efficacement contre ce fléau qui à long terme pose des problèmes de santé , de criminalité , parmi la population de jeunes dits à risque en sus de la pauvreté, du chômage et de la dépendance au bien-être qui en découle de la consommation de ces psychotropes
Bencherki Otsmane