Après la désignation du tiers présidentiel et l’élection des membres du Conseil de la nation ainsi que la formation des groupes parlementaires, il est prévu l’organisation, jeudi prochain, d’une séance de confirmation de la composition et d’élection du président de la chambre haute du parlement, dont le poste est occupé par Salah Goudjil depuis février 2019, à la suite de la nomination du défunt Abdelkader Bensalah comme chef de l’État. En effet, le président du Sénat issu généralement du tiers présidentiel, est considéré, selon la Constitution algérienne, comme le deuxième homme de l’État. Conformément à l’article 2 du règlement intérieur du Conseil de la Nation, « l’élection du président du corps législatif a lieu lors de la séance d’ouverture, qui est présidée par un bureau provisoire composé du doyen d’âge et des deux plus jeunes, et les procédures sont appliquées après chaque renouvellement à mi-mandat du Conseil ». L’article 122 de la Constitution du 1er novembre 2020 précise, dans son deuxième alinéa, que « le mandat du sénat est déterminé pour six ans », tandis qu’au troisième il est stipulé que « la composition du CN est renouvelée tous les trois ans ». Cependant, le bureau temporaire, composé du membre le plus âgé et du membre le plus jeune, supervise la convocation nominative des membres élus et nommés du Conseil, en plus de superviser l’élection du comité de confirmation des membres du CN, et l’élection du président, et aucun débat n’aura lieu à ce sujet. Selon l’article 4 du règlement intérieur, le président du CN est élu au bulletin secret et, en cas de pluralité de candidatures, le candidat qui obtient la majorité absolue des suffrages des membres est déclaré vainqueur. Le même article précise qu’au cas où aucun des candidats n’obtiendrait la majorité absolue, un second tour sera organisé dans un délai de 24 heures, au cours duquel seront disputés les premier et second concours.
Dans ce cadre, il est fort probable que Salah Goudjil soit reconduit à la tête du CN, soutenu par des membres du sénat et des représentants du tiers présidentiel, des indépendants et une partie des groupes politiques. Rappelant à ce titre que les partis ont nommé les chefs des groupes politiques, à l’instar du RND qui a désigné Sanoussa Affif à la tête du groupe, le Parti FLN a désigné le sénateur Djebane Mustapha. En outre, d’autres formation tentent à créer de nouvelles alliances à l’instar du front El-Moustakbal et le Mouvement el-Binaa. Il convient de noter que les élections de mi-mandat pour les membres du Conseil de la nation ont eu lieu le 5 février, durant lesquelles le P/ FLN a remporté 25 sièges, suivi des indépendants avec 14 sièges, puis du RND, qui a obtenu 11 sièges, et la quatrième place a été partagée par le mouvement El-Binaa et le Front d’El-Moustakbal avec 5 sièges.
rappelant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé les membres du tiers présidentiel au sénat pour une durée de 6 ans, conformément aux dispositions des articles 121, troisième alinéa, 122, alinéas 2 et 3 de la Constitution, dont la liste comprenait un certain nombre d’anciens responsables et cadres, et des noms de personnalités et de compétences historiques parmi lesquelles l’ancien ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia et l’ancien ministre délégué de l’Environnement saharien, Hamza Al-Sayid Al- Cheïkh.
Sarah Oub.