Accueil ACTUALITÉ CONFLIT RUSSIE – UKRAINE : Washington joue la carte « énergie »

CONFLIT RUSSIE – UKRAINE : Washington joue la carte « énergie »

0

Après le tonnerre qui a frappé le marché mondial de l’énergie, suite à l’annonce du président américain de nouvelles sanctions contre la Russie, en interdisant l’importation de brut et de gaz russes aux États-Unis, l’impact de cette sanction touchera non seulement Moscou, mais fortement, l’espace européen, dépendant de plus de 40% des sources énergétiques russes, principalement le gaz.

Pour le cabinet de conseil Rystad Energy, basé à Oslo, si l’Union européenne suivait l’exemple des États-Unis et interdisait le pétrole russe, les prix du brut pourraient facilement grimper à 200 dollars le baril. Hier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a déclaré que «les marchés de l’énergie sont très instables » avant d’indiquer que « ne savons pas dans quelle mesure les prix vont augmenter. Hier, les Vingt-Sept pays de l’UE ont décidé d’élargir leurs sanctions contre Moscou et Minsk , ciblant ainsi trois banques biélorusses de la plateforme financière internationale Swift, a annoncé hier, la présidence française du Conseil de l’UE. Réunis à Bruxelles, les représentants des États membres ont également adopté de nouvelles sanctions ciblant le secteur maritime et les cryptomonnaies, et ont ajouté des dirigeants et des hommes d’affaires russes à leur liste noire. Si dans le sillage du conflit entre les membres de l’Otan, principalement les Etats Unis et la Fédération de Russie, via le conflit ukrainien, Washington a usé de la guerre des sanctions économiques, qui par le passé lointain et plus récent n’ont pas atteint les objectifs escomptés, dont celui de changer le système politique dans les pays ciblés par les sanctions, pour ne citer que Cuba, et plus récemment l’Iran ou le Venezuela, les nouvelles sanctions annoncées hier, par le président Jo Biden impacteront davantage l’économie et aussi la vie socio-économique de millions d’européens, confrontés à des factures énergétiques salées, outre l’impact de plus d’inflation dans des pays de l’UE. Dans un autre espace autre que le monde occidental, la Chine en l’occurrence, son porte-parole des affaires étrangères, Zhao Lijian, a affirmé hier, que son pays « protégerait ses intérêts » contre tout dommage potentiel pouvant découler des sanctions américaines contre la Russie. Déclaration qui intervient, au lendemain de l’annonce par le président américain de sanctions contre le brut et le gaz russes, et un rappel de réponse de Pékin, aux propos de la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, déclaré début de la semaine en cours, que son pays «pourrait prendre des mesures » contre la Chine, si elle ne rejoignait pas le train de sanctions contre la Russie. Le responsable chinois, Zhao Lijian a souligné, hier, que « les sanctions n’ont jamais été un moyen efficace de résoudre les problèmes », et la Chine, poursuit-il « s’oppose fermement à toute sanction unilatérale des États-Unis et à son application de la juridiction extraterritoriale » a affirmé Zhao lors d’un briefing. le ministère chinois des Affaires étrangères a souligné qu’il « s’oppose fermement aux sanctions unilatérales, qui n’ont aucune base juridique internationale », soulignant qu' »agiter le club des sanctions en toute occasion n’apportera pas la paix et la sécurité ». Le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé hier, via son porte-parole, l’alliance militaire occidentale, l’Otan «  responsable de la tension entre la Russie et l’Ukraine au point d’exploser » a-t-il précisé.

La Chine sur la rencontre des MAE russe et ukrainien en Turquie : «nous espérons qu’elle contribuera au règlement rapide DE la crise et réduira les tensions »
Le même responsable chinois a en outre déclaré que Pékin espère de voir la rencontre prévue aujourd’hui, en Turquie, entre les ministres des affaires étrangères de Russie, Sergueï Lavrov et l’ukrainien Dmytro Kuleba, à laquelle assistera leur homologue turc, «contribuer à un règlement rapide de la crise ukrainienne et réduire les tensions entre Kiev et Moscou». En parallèles des sanctions annoncées contre Moscou, depuis deux semaines, de la poursuite de l’opération militaire russe, en Ukraine, lancée, 24 février dernier, sur le terrain, après la colère du président ukrainien, sur le refus de Wahington et de l’Otan d’instaurer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine et l’envoi d’avions de guerre, le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré, que son pays « n’était pas prêt à fournir de manière indépendante à l’Ukraine des chasseurs MiG-29 » a-t-il répondu , à Oslo, Norvège, à la question de journalistes sur la fourniture d’armes aux « combattants » en Ukraine. « Il faut souligner que la Pologne n’est pas une partie prenante à cette guerre » et de préciser «  que l’OTAN n’est pas partie à cette guerre et par conséquent, les décisions concernant la fourniture d’armes offensives à l’Ukraine doivent être prises au niveau de l’ensemble de l’OTAN ». Précisant dans ses réponses que «nous sommes prêts à transférer une partie de nos chasseurs à Ramstein [base aérienne américaine en Allemagne], mais nous ne sommes pas prêts à prendre des mesures indépendantes», a déclaré le PM polonais Mateusz Morawiecki.  Autre fait marquant, hier, la déclaration du ministère russe de la Défense affirmant que les autorités de Kiev se préparaient à lancer une opération offensive dans le Donbass mars courant, annonce russe appuyée par des documents dévoilés sur cette opération. Parmi les documents en possession du ministère russe de la Défense, récupérés, lors de l’opération militaire russe en Ukraine, celui indiquant que les unités militaires ukrainiennes qui devaient être impliquées dans l’ offensive du Donbass « avaient été entraînées à Lvov par des instructeurs américains et britanniques depuis 2016 » , « l’ordre du commandant de la Garde nationale ukrainienne, le colonel-général Mykola Balan, daté du 22 janvier 2022, qui détaillait le plan de préparation d’une offensive dans le Donbass » et enfin un document qui comprend « également des instructions pour toutes les activités visant à parvenir à une coordination de combat nationaliste devant être achevées d’ici le 28 février afin d’assurer l’accomplissement des missions de combat dans le cadre de l’opération conjointe des forces ukrainiennes » dans le Donbass », a souligné Le représentant officiel du ministère russe de la Défense, le général Igor Konashenkov.

Moscou : «  les États-Unis développaient du matériel biologique militaire en Ukraine sous les auspices des services spéciaux américains concernés »
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. a déclaré, hier que « ces derniers jours, les craintes de longue date que nous avons exprimées à plusieurs reprises depuis des années concernant le développement de matériel biologique militaire par les États-Unis sur le territoire de l’Ukraine sous les auspices des services spéciaux américains concernés ont été confirmées », a affirmé, Zakharova., hier, lors d’un briefing avec les médias.
Plus explicite, elle dira que cela a été confirmé « non seulement sur la base des matériaux et des données qui ont été obtenus de manière opérationnelle sur le territoire de l’Ukraine » et non seulement, poursuit-elle «  sur la base des déclarations des agences compétentes en Ukraine », mais confirmé directement, poursuit-elle «  à Washington lors d’un discours du sous-secrétaire d’État américain, Victoria Nuland », a déclaré Zakharova. Dans une série de révélations au courant de cette semaine, dimanche et lundi derniers, l’armée russe a révélé que la Defense Threat Reduction Agency du Pentagone, Etats Unis «  était impliquée dans le fonctionnement de plus de 30 laboratoires biologiques à travers l’Ukraine » et «  engagés dans le stockage et la recherche d’un certain nombre d’agents mortels ». Des laboratoires biologiques ukrainiens situés, près des frontières russes «  se sont engagés dans le développement de composants pour armes biologiques » avait déclaré la responsable russe, Maria Zakharova. Parmi les réactions de pays étrangers, sur ces révélations, celle d’un des membres permanents du Conseil de sécurité, la Chine en l’occurrence. Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères Zhao Lijian, a en effet, déclaré que son pays «exhortait les États-Unis à clarifier pleinement leurs activités de militarisation biologique dans le pays et à l’étranger ».
Karima Bennour

Article précédentL’opérateur de téléphonie « Mobilis » lance un bouquet de nouvelles offres
Article suivantEXPORTATIONS ALGÉRIENNES HORS – HYDROCARBURES : Le montant pourrait atteindre 6 milliards USD en 2022