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COMEFA : Lamamra prône une approche pragmatique

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Les travaux de la troisième session du Comité mixte économique algéro-français (Comefa) s’ouvrent, aujourd’hui, à Paris, en présence du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, accompagné du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Huit accords seront signés, à cette occasion entre Alger et Paris, dans divers domaines, dont les secteurs des transports et de l’agriculture. La session du Comefa, qui se tient aujourd’hui dans la capitale française, Paris, intervient quelques mois après la réunion d’évaluation d’étape du Comefa, tenue à Alger mai dernier, co-présidée par Ramatane Lamamra et son homologue français, Laurent Fabius. En marge de cette rencontre d’Alger, quatre accords de partenariat économique ont été signés entre les deux parties. Il s’agit d’un accord portant un pacte d’actionnaires pour la création d’une société mixte de production de gaz naturel, constituée du groupe industriel public national des industries métallurgiques, IMetal, et le français Air Liquide, conformément à la règle 51/49% du capital régissant l’investissement étranger en Algérie. Le second concerne la création d’une société mixte entre l’Entreprise Métro d’Alger (EMA) et le groupe français Systra, lequel se chargera de l’engineering des transports urbains en Algérie. Quant au troisième accord signé entre les deux parties, mai dernier à Alger, celui-ci a porté sur une prise de participation par la société française Otech, dans le capital social de l’entreprise publique Irragris (filiale du groupe IMetal), spécialisée dans la fabrication de systèmes d’irrigations multiformes. Quant au quatrième accord, celui-ci a porté sur la convention de partenariat entre le ministère de l’Industrie et des Mines et l’École française Knowledge Management (Skema) pour la création d’une École supérieure de management en Algérie. Mécanisme de renforcement et de diversification des relations économiques, industrielles et commerciales entre l’Algérie et la France, créé en mai 2013, le Comefa a réussi à être, outre l’espace d’échanges et de concertation pour booster la coopération économique entre Alger et Paris, le cadre bilatéral qui a ouvert la voie à la signature de nombreux accords de partenariat, entre les deux pays, dans le domaine économique. Ayant pour objectifs de définir une stratégie d’organisation du partenariat industriel, ce mécanisme est en charge de l’identification des filières concernées, des projets et des entreprises algériennes et françaises susceptibles de s’organiser dans le cadre d’un partenariat. Si, dans le cadre de la coopération économique entre les deux pays, Alger et Paris affichent respectivement une satisfaction, les deux parties ne ratent aucune l’occasion pour exprimer le souhait de voir consolider cette coopération économique, par son intensification et sa diversification. Le dialogue politique, par ailleurs, sera au menu, notamment lors des entretiens prévus, à cette occasion, entre le chef de la diplomatie algérienne, Lamamra, et le président, François Hollande, et son homologue français Laurent Fabius. Coopération économique fructueuse Après la séance consacrée à l’évaluation des projets de partenariat en cours, entre Alger et Paris, les deux parties procèderont à la signature d’accords de partenariat dans les domaines des transports ferroviaires, de l’hydraulique et l’agriculture, dont la filière de l’aliment de bétail, a précisé le département ministériel de Ramtane Lamamra, hier, dans un communiqué. Il sera aussi question d’un accord sur l’échange des jeunes actifs, selon la même source, qui a indiqué que des rencontres, entre les opérateurs des deux pays, auront lieu, à cette occasion, et porteront sur des thématiques, de la sous-traitance, l’agroalimentaire et le numérique. L’année en cours, a vu la signature d’un nombre important d’accords de coopération économique entre Alger et Paris. Des accords dans divers domaines, tel le secteur de l’industrie automobile, avec le lancement, en novembre 2014, de l’usine de montage de Renault, à Oued-Tlelat, Oran, ainsi que le projet de création d’une usine d’assemblage de véhicules de marque Peugeot. Il est à rappeler que l’usine Renault de Oued-Tlelat a déjà livré, jusqu’à mai dernier, près de 5 000 véhicules, et prévoit d’augmenter sa cadence de production avec l’entrée en vigueur du décret relatif au crédit à la consommation, profitant aussi de la tendance baissière des importations des véhicules qui s’inscrit dans la durée, selon des experts. Dans son rapport, qui vient d’être publié, l’Institut national français de la statistique et des études économiques (Insee) indique que le climat des affaires, en France, dépasse sa moyenne de long terme pour la première fois, depuis août 2011. Par ailleurs, l’impact de la chute du prix de l’or noir sur les recettes de l’État, Alger affiche une volonté d’aller sur la voie de la production pour sortir de sa dépendance de l’activité des hydrocarbures et du bon vouloir du marché pétrolier international. Septembre dernier, le ministre de l’Industrie et des Mines, Bouchouareb, avait annoncé cinq nouveaux projets de partenariat dans le domaine industriel, en cours de négociation entre l’Algérie et la France, et a eu à souligner qu’Alger considère que la France est «un partenaire important». il a précisé, le mois dernier, de l’implantation, en partenariat avec le groupe Roullier, d’une usine de valorisation de phosphate à Oued El-Kebrit, Tébessa, pour la production des acides phosphoriques et des engrais. À cela s’ajoute un autre projet, a-t-il indiqué, qui regroupe le groupe industriel public national des industries métallurgiques, IMetal, et le français, Air Liquide, lequel projet consiste à créer une société mixte de production de gaz industriels pour les besoins des usines, a-t-il précisé. Sur le projet avec Peugeot, qui verra la création en Algérie d’une usine de montage de véhicules, Bouchouareb a affirmé, septembre dernier, que les négociations «avancent bien» entre les partenaires, algérien et français, et qui «devraient aboutir, dans un futur proche», avait-il indiqué, lors d’un point de presse, à l’issue d’une réunion avec le représentant spécial pour les relations algéro-françaises, Jean Louis Bianco, en visite à Alger, septembre dernier. Côté France, ses responsables ne cessent de réaffirmer que la volonté des entreprises françaises à s’installer en Algérie outre qu’elle vise «élargir le champ de coopération entre les deux pays» vise aussi à avoir une «base algéro-française d’exportation vers le Maghreb et l’Afrique». Il est à noter, par ailleurs, que Bouchouareb interviendra, demain, mardi, au siège du Medef International, devant des chefs d’entreprise et des opérateurs économiques français, avant de se rendre, en fin de matinée, au siège du Sénat, à l’occasion de la tenue des «Journées France-Algérie sur la coopération industrielle et le développement durable».
Karima Bennour

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