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CLÔTURE AUJOURD’HUI DE LA 49E CONFÉRENCE DE L’OAA À ALGER : Pour une croissance économique sans risques en Afrique

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L’heure a sonné pour que l’industrie des assurances algériennes, en particulier, et africaines, dans une vision plus large, s’accorde avec la croissance en cours aux niveaux local, continental et mondial.

Selon les intervenants aux travaux de la 49ème Conférence et AG de l’Organisation africaine des assurances (OAA), depuis lundi, les défis à relever, que ce soit à l’échelle africaine ou locale, sont nombreux. Au niveau local, les ministres et experts algériens ont annoncé la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire, par l’introduction de nouveaux mécanismes, afin d’apporter de nouvelles solutions, et réévaluer ainsi les prises en charge des indemnisations des risques. Une initiative qui traduit bien les réformes structurelles engagées par les pouvoirs publics et l’intérêt de l’État, qui vise à améliorer l’organisation et les performances du marché des assurances. Une nouvelle vision qui comporte un certain nombre de nouveautés, à commencer par la mise en place d’une autorité de régulation indépendante, l’introduction des technologies de l’information. Selon les spécialistes algériens des assurances, il est plus que nécessaire de dépasser le carcan administratif de la gestion des assurances. Selon eux, les compagnies d’assurance doivent augmenter leurs parts du marché local et avoir Les outils, techniquement et financièrement suffisants pour être capable de faire face à la concurrence internationale.

Ouverture, aujourd’hui, de l’AG sous la présidence de l’Algérie
Dans ce contexte, le ministre des Finances, Laâziz Faïd, s’est dit convaincu que les travaux de la conférence aboutiront à des recommandations à même de « renforcer le rôle de l’industrie de l’assurance afin de garantir des couvertures en assurance appropriées aux besoins de l’économie africaine »  Faïd a rappelé, dans ce sens, les réformes engagées dans le secteur des finances en Algérie, la branche de l’assurance et réassurance en particulier qui « jouit d’un grand intérêt », l’Algérie ayant connu en 1995 la libération de cette activité ce qui a permis d’ouvrir le marché de l’assurance à l’investissement privé et étranger. À noter que l’Algérie prendra la présidence annuelle de l’organisation lors des travaux de l’AG de l’OAA, prévue aujourd’hui.

Un développement durable et une résilience renforcée
Outre l’annonce faite par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane,  sur le nouveau projet de loi sur les assurances, un secteur en pleine mutation et en phase de finalisation et de digitalisation, le président de l’OAA, Ben Kajwang, a appelé de son côté les gouvernements africains à « développer des subventions aux primes du marché de l’assurance agricole et à travailler pour l’amélioration de l’éducation financière des agriculteurs dans une région où le marché des assurances agricoles reste sous-développé avec une faible gamme de produits ». En effet, selon les chiffres avancés par le premier responsable de l’Organisation, « seulement 1% des petits exploitants agricoles africains sont aujourd’hui couverts par l’assurance, dans un continent qui possède 65% des terres arables non cultivées dans le monde. En chiffres, selon le président de l’OAA, plus de 60% de la population africaine est engagée dans l’agriculture et environ 23% du PIB de l’Afrique proviennent de l’agriculture. D’autre part, pour la représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PUND) en Algérie, Blerta Aliko, « les actions engagées par le PNUD ont pour objectif le développement durable, afin d’éliminer la faim et assurer la sécurité alimentaire, renforcer la résilience climatique des petits exploitants agricoles en Afrique et en Asie, et créer des partenariats au profit des agriculteurs, afin qu’ils s’adaptent et renforcent leur résilience aux inondations et aux calamités naturelles».

Mettre à jour le projet de loi sur les assurances
Les différents textes juridiques régissant le projet de loi sur les assurances seront appelés à être modifiés, selon les déclarations du Directeur chargé des assurances au niveau du ministère des Finances, en l’occurrence Mr. Kamel Marami. Alors que les dernières modifications remontent à l’année 2006, dont la loi est répartie en quatre textes principaux, comme suit : l’ordonnance de 1995, modifiée en 2006, l’ordonnance de 1974, relative à l’obligation d’assurance des véhicules automobiles, l’ordonnance de 1996 liée aux garanties d’assurance des exportations, ainsi que celle de 2003 relative à l’obligation d’assurance des catastrophes naturelles. Selon le responsable du ministère des Finances, ces nouvelles modifications auront pour but de « réorganiser le secteur et améliorer ses mécanismes, grâce notamment à la numérisation, l’inclusion de l’assurance « Takaful » et l’organisation de l’activité de supervision ». Dans son rapport, Mamari a fait part des ambitions du secteur d’atteindre un objectif commun entre tous les acteurs impliqués dans le domaine des assurances, à savoir « réunir tous les textes juridiques relatifs aux assurances dans un seul et même texte, en vue d’en faire une référence législative unifiée pour les secteurs des assurances et de réassurance en Algérie ».
Il s’agira donc, selon le même responsable, de « réorganiser, contrôler et superviser le secteur des assurances », compte tenu du « chiffre d’affaires considérable » et de « l’augmentation du nombre de sociétés d’assurance, actuellement au nombre de « 25 entreprises » des assurances en Algérie. En effet, selon les déclarations du PM, Aïmène Benabderrahmane, le secteur des assurances a réalisé en 2022 en Algérie « un chiffre d’affaires de 155 milliards de dinars, soit une évolution de 6% par rapport à 2021, réalisée par l’ensemble des acteurs du secteur, qui compte, à titre indicatif, 25 sociétés (entre assurance et réassurance) dont 11 privées (dommages et personnes) ». Poursuivant son témoignage, Mamari a indiqué que « ce nouveau texte vient pour valoriser la grande expérience acquise par l’Algérie dans le secteur des assurances et de réassurance », tout en précisant « qu’il a été préparé en consultation avec les opérateurs du secteur, notamment à travers l’Union algérienne des Sociétés d’assurance et de réassurance (UASAR), ainsi que le Conseil national des assurances, dans le cadre d’une commission mise en place en 2022 supervisée par le ministère des Finances ».
Hamid Si Ahmed

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