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Chu Mustapha Bacha : une gestion bureaucratique des demandes et retraits de RDV

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Le service de la Radio-Centrale du Chu Mustapha Bacha, à Alger, peine à se débarrasser des pratiques bureaucratiques au profit de relations plus humanisées avec les patients et leurs proches. Après un long parcours du combattant pour enfin déposer la demande de rendez-vous pour un examen d’IRM, à titre d’exemple, le patient n’est pas au bout de ses peines. Pour pouvoir être fixé sur le rendez-vous en question, il n’a pas intérêt à se présenter le matin, avant 11h30mn, sinon, il sera invité à «aller faire un tour» comme l’a signifié l’employé à l’entrée dudit service, à un patient avant de le réaffirmer à une proche d’un autre patient par son expression « aller vadrouiller le temps que les aiguilles de l’horloge sonnent 11h30 » pour le retrait du RDV. Formule usuelle qu’il s’agisse d’un patient hospitalisé ou externe au Chu Mustapha Bacha. Et pour cause, celui qui est en charge de réceptionner les demandes de RDV à la radio-Centrale, en question, est celui qui remet les RDV des demandes enregistrées des jours avant. Problèmes de manque d’effectif  ou pratiques bureaucratiques, le malade qui a du mal à trouver son remède dans bon nombres de services au niveau de nos hôpitaux ? Pourtant cet employé n’était pas seul à occuper son poste derrière le comptoir, situé dès l’entrée du service de la Radio-Centrale au Chu Mustapha Bacha. Sur une affichette scotchée au mur, on pouvait lire, «le retrait des RDV pour les externes : mardi et jeudi», à propos de laquelle, le même employé lança à une proche du patient externe, précitée, «ce n’est pas moi qui l’a affiché et on ne m’a pas demandé mon avis» avant d’insister «le retrait c’est à partir de 11heures 30mn et pas avant » a-t-il lancé. Fort, est de souligner que les mentalités peinent à changer au regard de cet exemple précité que les objectifs escomptés par la tenue de conférences et séminaires sur l’humanisation de la relation entre l’administration de nos hôpitaux et nos patients, et le personnel de la santé avec les malades sont loin d’être atteints. Et ceux qui font l’exception par la prise en compte de la dimension humanitaire dans leur relation avec les patients et leurs proches, ils existent heureusement, car ils sont conscients de l’importance et de la portée de leur mission. Laquelle mission centrée fondamentalement sur l’allègement des souffrances et la prestation des soins aux patients, mais que les pratiques bureaucratiques et l’absence de rigueur dans la gestion à l’échelle administrative des dossiers, pèsent lourdement sur le parcours du malade et de ses proches dans nos hôpitaux.
Karima Bennour

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