Mr Aboubakr Essedik Boucetta Wali de Chlef, a effectué mercredi dernier, une visite d’inspection et de travail dans la daïra de Taougrit. Située au nord-ouest de Chlef et limitrophe avec la wilaya de Relizane. Cette daïra est composée de deux communes : Taougrit ou «Paul Robert au temps de la colonisation française» et Dahra et de plusieurs hameaux éparpillés sur le massif montagneux, du Dahra. Elle compte 51 376 Habitants (dernier recensement de 2008).
À Taougrit, il était question du revêtement de la chaussée menant au quartier « El-Kaf », d’un glissement de terrain menaçant le C.W 102 avec une proposition de réaliser un évitement pour l’accès à la ville, d’un réseau d’assainissement pour un montant de 2,5 milliards de centimes, d’un site devant abriter 126 logements sociaux , d’une école primaire datant de 1995 nécessitant des travaux de réfection, d’électrification rurale à « Chaibiya», d’un lycée de 800 places qui devra être fin prêt pour la prochaine rentrée scolaire pour un montant de 3,8 milliards de centimes, du stade communal où le wali a octroyé un montant de 500 millions de centimes pour sa réhabilitation y compris l’éclairage, d’un centre de soins au hameau d’ Ouled Hadj Kherroubi, de la construction d’un collège (CEM) à Ouled Mouhenni, du site archéologique et enfin d’une exploitation agricole privée. Au sujet de l’avant-dernier point, il faut noter que de nombreux vestiges romains sont situés aux alentours de Taougrit tels que «la kalaa» dont les restes d’une ville antique romaine remontent au IVe siècle. À signaler que le wali n’a pas retenu l’idée de réaliser un musée à proximité du site et a plutôt insisté sur la préservation de ce patrimoine archéologique.
Quant au dernier point relatif au volet agricole, le wali a exhorté les subdivisionnaires de l’agriculture «d’aller vers les fellahs et les accompagner dans les démarches en vue de les faire bénéficier des aides de l’Etat». Mr Boucetta soulignera que «voilà bientôt 14 ans que l’Etat octroie des aides et des subventions aux agriculteurs, alors que certains d’entres eux ignorent même l’existence de ces mesures». Cependant, conscient que l’avenir du pays réside dans l’autosuffisance alimentaire, le wali n’a pas cessé, au cours de sa visite, d’encourager les fellahs à redoubler d’efforts. Il a instruit les services concernés «d’établir des actes de propriété aux personnes travaillant, «réellement »une terre qui n’est pas la leur, mais appartenant au domaine public». Mr Boucetta fera observer que «de nombreuses terres demeurent vierges ou en jachère quand elles ne sont pas louées à des tierces personnes».
Dans ce chapitre, il est à souligner que la location des terres agricoles a été dernièrement dénoncée par plusieurs agriculteurs qui en veulent à leurs propriétaires. Selon nos informations, presque la quasi-totalité des terres appartenant à l’État (EAI/EAC) sont louées et les prix pratiqués varient selon la qualité de la terre et la disponibilité de l’eau. Un hectare non irrigué se situant loin d’une source d’eau est loué moins cher par rapport à un autre, soit pour un montant allant de 8 000 à 18 000 DA et une terre irriguée proche d’un barrage, d’un oued ou d’une retenue collinaire entre 24 000 et 27 000 DA l’hectare.
Quant à la deuxième commune visitée par le wali, en l’occurrence Dahra, M. Boucetta a inspecté le chantier d’un Centre de formation professionnelle (CFPA) qui devra ouvrir ses portes très prochainement, puis s’est rendu au hameau de «Bordj Baal» où dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) 50 logements sont en voie de construction, au hameau de Sidi-Moussa pour s’enquérir des travaux d’électrification et enfin au village de «Hénachria» où un pont sera édifié permettant ainsi aux populations locales de rallier facilement les communes avoisinantes de la wilaya de Relizane. À l’intention du wali un citoyen de ce bourg dira : « Ce pont est notre projet du siècle comme il l’est pour vous celui de l’autoroute Est-Ouest».
Bencherki Otsmane