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Budget des ménages : l’alimentation prend la part de lion

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époustouflant! La plus grosse dépense des Algériens est accordée à leur nourriture ! En effet les foyers ont consacré près de 42% de leur budget annuel à leurs besoins alimentaires, soit presque la moitié.
Ainsi, afin de se nourrir les Algériens, ont dépensé 1.875,4 milliards de DA en 2011, d’après une enquête décennale de l’Office national des statistiques (ONS), qui a consulté un échantillon de 12.150 ménages. Ainsi ces mêmes ménages ont consacré près de 42% de leur budget annuel, ce qui fait de l’alimentaire, la première dépense de l’Algérien. En 2000, les dépenses alimentaires des ménages algériens étaient de 682,6 mds de dinars (44,6%, des dépenses globales). Pour autant, l’enquête a démontré des besoins alimentaires en hausse entre 2000 et 2011. Celles-ci se sont chiffrées à 683 mds DA en 2000, indiquent les résultats de l’enquête. Toujours selon ladite enquête, il n’y a pas de disparités géographiques dans l’évolution des dépenses entre le milieu urbain et rural. En effet, les dépenses alimentaires annuelles en milieu urbain ont atteint 1.281 mds DA en 2011 (contre 449 mds DA en 2000), tandis que dans le milieu rural, elles ont été de 594 mds DA (contre 281 mds DA), soit quasiment le double dans les deux milieux. D’autre part, il est constaté que la part budgétaire de la dépense alimentaire dans les dépenses globales de consommation a baissé en 2011 pour s’établir à 41,8% contre 44,6% en 2000. Selon le niveau de vie des ménages, la part de ces dépenses est toujours supérieure dans le milieu urbain, souligne l’enquête qui relève que plus le niveau de vie augmente, plus l’écart entre les dépenses des deux milieux s’élargit en faveur de l’urbain.
Les produits céréaliers au premier rang des dépenses alimentaires.
Par groupes de produits, l’étude de l’ONS montre que les produits céréaliers occupent la première place dans le budget des ménages avec 17,5% de la dépense alimentaire globale, suivis par les légumes frais (13,4%), la viande rouge (13,3%), les produits laitiers (8,4%), la viande blanche (8,3%), les huiles et graisses (7,1%) et les fruits frais (5,1%). Quant aux autres dépenses alimentaires (restaurants, sandwichs, cantines scolaires, gâteaux de cérémonie…), elles représentent 7,6% des dépenses globales alimentaires. Selon les catégories sociales que l’ONS répartit en cinq groupes, le niveau des dépenses augmente, évidemment, avec l’évolution du niveau de vie des ménages. Ainsi, pour le groupe au niveau de vie le plus élevé, il absorbe 31,4% de la dépense globale alimentaire contre 10,8% pour la catégorie sociale au niveau de vie le moins élevé. Par groupes de produits, la part de la dépense nationale destinée à l’achat de produits céréaliers et des légumes frais représente le double chez les ménages les plus favorisés par rapport aux plus défavorisés, tandis qu’elle triple pour la viande blanche et les fruits secs, quadruple pour la viande rouge et sextuple pour le poisson. En fonction du type d’habitat des ménages, les dépenses d’alimentation sont plus fortes chez ceux habitant des villas, alors qu’elles sont plus maigres chez ceux habitant des constructions précaires.
Ainsi, la moyenne annuelle des dépenses en alimentation chez les ménages habitant une villa ou étage de villa est estimée à 314.000 DA, alors qu’elle est un peu moins de 300.000 DA chez les populations habitant des immeubles, de 280.000 DA dans les maisons traditionnelles (Haouch) et 230.000 DA dans les habitations précaires. En prenant comme critère par tête d’habitant (et non par ménage), la dépense alimentaire annuelle est estimée à 51.076 DA, soit 52.634 DA en milieu urbain et 48.013 DA en milieu rural. Cette moyenne évolue sensiblement en fonction du niveau de vie. Par tête d’habitant, la dépense alimentaire moyenne est de plus de 80.000 DA/an chez les plus riches et un peu plus de 27.000 DA/an chez les plus pauvres.
à priori l’inflation et la croissance de la démographie – avec des familles plus nombreuses – devraient pousser à consommer plus et surtout plus cher, et pourtant cette part a tendance à baisser dans le budget d’un Algérie, en dépit d’une forte consommation. Les foyers doivent certainement sans doute assumer d’autres dépenses plus conséquentes, comme l’immobilier ou les transports, essentiellement avec la Loi de finances 2016 qui a imposé de nombreuses nouvelles taxes.
Lamia Boufassa

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