Le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a affirmé, hier, que toutes les conditions étaient réunies aujourd’hui en Algérie pour la réalisation de la sécurité alimentaire. Lors de l’ouverture d’une journée parlementaire sous le thème « Stratégie nationale pour assurer la sécurité alimentaire durable », organisée par le groupe parlementaire du Mouvement Al-Bina au siège de l’APN, Boughali a fait savoir que les conditions de la réalisation de la sécurité alimentaire « étaient réunies, notamment la volonté politique et la détermination pour gagner ce pari, outre la disponibilité de la ressource humaine capable de relever le défi ». Le même responsable a mis en avant l’intérêt particulier accordé au secteur agricole et à la sécurité alimentaire, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a placé ce secteur parmi les priorités, ce qui nous a permis de réaliser un bon niveau de production, de réduire la facture d’importation et de drainer des devises.
Poursuivant que « ce qui a été réalisé en peu de temps grâce à un climat juridique, politique et financier adéquat permet de promouvoir la production pour garantir l’autosuffisance et exporter les produits dans le cadre de la création de ressources alternatives à la rente pétrolière ». Selon Boughali, l’Algérie a fait face à l’instabilité qu’a connu le monde en raison de la pandémie et des changements climatiques, et qui a entrainé un dérèglement de l’alimentation mondiale et une hausse des prix des produits, avec « une série de mesures nécessaires et adéquates pour protéger la société de la pénurie des produits », rappelant, à ce propos, les déclarations du président de la République à la presse nationale « la solution radicale pour faire face aux prix élevés et à la pénurie des produits alimentaires dans le marché est de renforcer la production nationale ». Le président de la deuxième chambre du Parlement national a également rappelé la feuille de route (2020-2024) inscrite au programme d’action du Gouvernement basé sur le programme du président de la République et qui prévoit principalement le développement de l’agriculture saharienne, la promotion de l’économie verte et l’application des systèmes d’irrigation par aspersion au niveau de près de 939.200 hectares (64% de la superficie globale irriguée). Il s’agit également de l’utilisation des énergies renouvelables dans les exploitations agricoles situées dans les Hauts-plateaux et le Sud, la promotion des forêts et le recours à l’université en tant que partenaire important dans la promotion de l’innovation et de la recherche. Le président de l’APN a également salué les efforts de la Commission de l’Agriculture, de la Pêche et de la Protection de l’environnement de l’APN pour son accompagnement aux efforts du Gouvernement en vue de promouvoir le secteur, notamment les missions d’information de ladite commission.
Pour rappel, plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres sont cultivés dans le Sahara algérien, dans le cadre de sa stratégie agricole, l’Algérie est partie à la conquête du désert. Citant à titre d’exemple El Oued, une région aride du Sahara algérien, devenue un véritable pôle agricole international. Cela a permis de créer des emplois et de renforcer la sécurité alimentaire du pays. « Le soleil, toute l’année, permet aux agriculteurs de produire à contre-saison et d’exporter des pommes de terre, mais aussi les tomates, les arachides ou les oignons ». Notant que le côté positif dans l’agriculture saharienne, c’est l’existence du soleil toute l’année. Il y a moins de maladies. Les produits sahariens, à 70 ou 75 %, sont des produits bio.
Sarah O.