Abritant plusieurs centaines de citoyens, le village Melaoua situé à quelque cinq kilomètres à l’est du chef-lieu de la commune d’Ahl Lakser, à l’est de Bouira, s’apprête à passer un autre hiver sans le gaz naturel. Les villageois affronteront le manque de gaz butane, un manque qui se répête à chaque période hivernale.
Les villageois se retrouvent dans l’obligation de parcourir des kilomètres pour s’approvisionner en ce combustible indispensable, une situation qui dure depuis toujours. Les habitants de Melaoua se demandent comment se fait-il que leur village soit toujours le dernier servi. Selon nos interlocuteurs, tous les villages voisins sont branchés réseau de gaz naturel lequel ne se trouve qu’à quelques trois kilomètres de leur hameau, mais ce dernier tarde à être alimenté et ce, au moment où le taux de pénétration du gaz naturel dans la wilaya de Bouira atteint les 80 %. Les villageois qui ne sont pas restés de marbre devant cette situation ont à plusieurs reprises adressé des lettres aux responsables concernés à travers l’association du village afin de se pencher sur la situation de leur village. Seulement, leurs doléances sont restées lettre morte, dans les tiroirs des responsables qui semblent préoccupés par autre choses que de servir les citoyens. En plus de l’absence du gaz naturel, le village Melaoua souffre de plusieurs autres manques tel que l’éclairage public, le bitumage de l’unique route le reliant à l’extérieur, mais aussi d’un bureau de poste, d’une antenne administrative pour ne citer que ceux-là. Le transport scolaire fait aussi défaut dans ce village, les collégiens et autres lycéens qui y habitent et qui sont scolarisés dans les différents établissements implantés dans les communes d’Ahl Lakser et Bechloul se rabattent sur les transporteurs clandestins. Les élèves issus des familles démunies, eux font de l’auto-stop ou parcourent les longues distances qui séparent leurs écoles du village à pied. Voila donc une situation sur laquelle les responsables concernés, à commencer par les élus locaux, doivent se pencher sans délais afin de trouver des solutions qui s’imposent. En attendant, les centaines de villageois de Melaoua doivent prendre leur mal en patience et espérer des jours meilleurs.
Omar Soualah