L’Association du Barreau de New York a adopté, ce jeudi, une nouvelle résolution portée en faveur du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination dans le cadre du processus onusien sur le règlement de ce conflit entre le Maroc et le Front Polisario. À travers ce document dont les termes ont été rapportés hier par le site espagnol « Ecsaharaui », le Barreau de NY a demandé au président américain, Joe Biden, de soutenir le droit des Sahraouis à l’indépendance conformément aux chartes internationales pertinentes et aux résolutions de l’AG de l’ONU, en particulier la résolution 1415. Cette association a également appelé l’administration Biden à revoir la très controversée décision de l’ancien président Trump de reconnaître la prétendue marocanité du Sahara occidental, en sus, d’exhorter, « par tous les canaux diplomatiques disponibles » en vue d’ « accorder au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination conformément aux principes du droit international pour lui permettre de choisir librement son droit de construire son propre État indépendant et son droit de jouir de ses ressources naturelles. » Sur un autre volet, le Barreau de NY a dénoncé l’exploitation marocaine des richesses sahraouies, comme on pouvait le constater dans deux points inclus dans sa résolution. À savoir, a-t-on suggéré au président américain, « N’exploiter les ressources du territoire du Sahara occidental qu’avec l’autorisation expresse du peuple du Sahara occidental. » En deuxième lieu, « Poursuivre la politique d’exclusion des produits du Sahara occidental de l’accord de libre-échange entre les États-Unis et le Maroc. » L’Association de la métropole américaine a aussi interpellé le Congrès qu’elle exhorte à adopter « des politiques et des mesures conformes aux principes du droit international ». À ce titre, il y a lieu de « veiller à ce que toute aide humanitaire ou militaire au Maroc incluse dans les crédits ou autres projets de loi approuvés par le Congrès soit subordonnée à la levée par le Maroc des restrictions à la liberté d’expression ou de mouvement du peuple du Sahara occidental, à sa volonté de permettre aux journalistes le libre accès au Sahara, et leur volonté d’accepter une solution incluant l’option de l’indépendance du territoire ; adopter une législation au Congrès garantissant que toutes les importations en provenance du Sahara occidental, ainsi que les affaires entre les entités des ÉtatsUnis et le Sahara occidental, sont conformes aux principes du droit international relatifs à l’utilisation des ressources des États-Unis. » En conclusion, l’Association du Barreau de NY invite dans sa résolution le président Biden à faire en sorte que l’ambassadeur américain auprès de l’ONU soutienne au sein du Conseil de sécurité l’élargissement du mandat de la MINURSO pour surveiller la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et à en présenter une résolution à cet effet.
Farid G.