Durant ces dernières années, la majeure partie de la population algérienne ne cesse de crier son désarroi face à la cherté de la vie. Entre produits de première nécessité parfois hors de portée et les nouvelles envolées des prix, les foyers modestes sont au bord de la frénésie. actuellement, force est d’admettre, en effet, que l’augmentation exponentielle des revenus énergétiques ne s’est pas traduite par des améliorations socio-économiques pour les citoyens algériens. Le taux de chômage élevé, l’inflation galopante ou la hausse exponentielle des prix, est plus que jamais palpable, ce qui s’affiche comme une source de mécontentement social. Certes, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en place une série de mesures pour contenir la baisse du pouvoir d’achat, entre allocations chômage, augmentations de salaires, retenue des tarifs de base ou subventions pour certains biens de consommation. Mais ce qui n’échappe à aucun citoyen algérien et le gouvernement, c’est cette frustration qui ne s’apaise pas. Le scénario reste préoccupant et la plupart des familles ont à peine une marge de manoeuvre pour affronter les fins de mois. Approché pour connaître à quel point cette cherté du quotidien, certains habitants au niveau de la capitale, n’ont pas caché leur amertume. « Nous n’arrivons plus à boucler nos fins de mois, tellement les prix des produits alimentaires ont doublé, voire triplé », a confié un père de famille accosté aux abords du centre payeur, au niveau de Ben Omar. D’autres s’interrogent sur les raisons de cette flambée des prix, même si les plus avisés sont conscients que la cause principale est due à l’inflation, causée elle-même par la spéculation, qui à son tour est une victime collatérale du marché noir. « À qui profite ces prix élevés ? », nous demande ce vieux retraité rencontré au marché menant vers la station de bus de « Ben Omar ». Mais comment expliquer à une personne, de surcroît par les chiffres, que cette situation réside dans des équations quelque peu compliquées. Quoi qu’il en soit, ces lignes sont le reflet du citoyen algérien, qui au bord du gouffre, crie sa détresse, tout en acceptant son sort, en attendant des jours meilleurs. « Nous sommes confiants, car notre président nous a promis de combattre la corruption, la bureaucratie et de punir les ennemis du pays », nous lance cette femme de foyer, d’un certain âge, beaucoup plus préoccupée par l’incertitude de l’avenir de ses trois enfants, que toute autre chose. L’espoir fait vivre… vivement l’Algérie nouvelle … »
H. S. A.