En ordonnant l’interdiction de l’importation de dalles de marbre finies, tout en lançant de nouveaux investissements et en introduisant des réformes dans cette industrie, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, ce dimanche, le président Abdelmadjid Tebboune a répondu aux attentes des professionnels dans cette filière qui ont fait de gros investissements dans la transformation et la fabrication des dalles et s’efforcent de maintenir en activité l’industrie nationale du marbre, menacée par l’importation.
Le président de la République a ordonné l’organisation de ce secteur ancien et stratégique, ainsi que la collaboration avec des partenaires internationaux professionnels et leaders dans cette industrie. Le président de la République a encouragé les responsables de ce secteur à relever le seuil de l’investissement de façon minutieusement étudiée, étant une source non négligeable de devises, et pourvoyeur d’emplois pour les jeunes. Ce n’est pas la première fois que le président Tebboune prend des mesures visant à encourager le développement de cette filière. Il y a moins de deux ans, en Conseil des ministres, également, il avait donné pour instruction l’interdiction d’importation de marbre prêt à l’emploi, ce qui avait été perçu par les professionnels de la filière comme une décision très importante qui permettrait aux opérateurs d’investir davantage dans la transformation et la production et pousser, également, les investissements dans les carrières pour rechercher la matière première localement. Selon leur estimation la production actuelle de marbre brut est bien en deçà des potentialités existantes. Or, avec le développement du secteur de la construction, surtout de logements mais aussi les structures administratives, ce marché est prometteur. Le développement de l’industrie du marbre contribuera directement à la création d’emplois, et donc la résorption du chômage qui est l’un des principaux défis auxquels est confrontée l’Algérie, ainsi qu’à l’accroissement du volume des exportations hors hydrocarbures pour lesquelles de nouvelles lignes de transport routier et maritime ont été créées, et dont il est attendu qu’elles accroissent les rentrées financières extérieures, indispensables à la sortie de la dépendance des hydrocarbures .
Le rail revêt une importance stratégique
Une fois encore, le président Tebboune a insisté sur l’urgence à réaliser les lignes ferroviaires qui permettront de relier le sud du pays au réseau national. Lors du Conseil des ministres de ce dimanche, il a ordonné le lancement immédiat de la concrétisation du projet de la ligne ferroviaire reliant Laghouat à Tamanrasset, et de la ligne El Méniâa – Timimoun – Adrar, en raison de leur extrême importance stratégique pour l’économie nationale, ainsi que pour la dimension sociale de l’Algérie, qui a amorcé une dynamique de développement pionnière avec un impact national, continental et international. La ligne ferroviaire Laghouat à Tamanrasset permettra de relier Alger à Tamanrasset. Ce sera la première fois depuis l’indépendance, que le réseau ferroviaire ira jusqu’à la wilaya de Tamanrasset contribuant ainsi à exploiter des ressources minières très importantes. Il y a un peu plus d’un mois, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh a annoncé le lancement des travaux de réalisation de la ligne ferroviaire Alger-Tamanrasset au cours de l’année 2025. Lors d’une conférence de presse animée en marge d’une rencontre avec les directeurs des travaux publics de wilayas et des cadres du secteur, qu’il a présidée sous le thème « Evaluation et perspectives, pour des infrastructures de base plus efficaces », le ministre avait rappelé l’importance capitale qu’accorde le président Tebboune à cette ligne ferroviaire. À la même occasion, il avait annoncé que la livraison de la ligne reliant Gara Djebilet (Tindouf) à Béchar est prévue « avant les délais contractuels », probablement durant l’année en cours.
M’hamed Rebah
