La signature, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et le Conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Wang Yi du « deuxième Plan quinquennal de coopération stratégique globale entre l’Algérie et la Chine pour la période 2022-2026 », confirme le rôle important pris, depuis peu, par la diplomatie algérienne dans les affaires économiques du pays.
La signature de ce document traduit « l’attachement des deux parties à la valorisation de la coopération dans le cadre de l’initiative +la ceinture et la route+ à laquelle l’Algérie a adhéré en 2018 », a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cela indique bien que la dimension économique est dominante dans la coopération algéro-chinoise. On sait que parmi les sept postes d’envoyés spéciaux, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, chargés de conduire l’action internationale de l’Algérie sur sept axes d’efforts essentiels reflétant ses intérêts et ses priorités, créés en septembre 2021 par le président Abdelmadjid Tebboune, l’un est directement consacré à la diplomatie économique, confié à Abdelkrim Harchaoui, et un autre aux grands partenariats internationaux, dont est chargée Mme Leïla Zerrougui. Le président Abdelmadjid Tebboune a insisté à plusieurs reprises sur la diplomatie économique. À l’ouverture de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes au Palais des Nations, à club des pins (Alger), en novembre 2021, il a souligné que « nos diplomates sont désormais invités à se positionner à l’avant-garde des efforts nationaux visant le renforcement de l’attractivité de l’Algérie vis-à-vis des sociétés étrangères ainsi que le soutien aux entreprises nationales en vue d’accéder aux marchés internationaux, et ce, à travers l’étude des types de marché et la consommation en plus de la définition des opportunités disponibles, pour les produits algériens ».
Le secteur des Affaires étrangères en Algérie connaissait déjà, depuis quelques mois, alors, la nouvelle dynamique axée sur la relance économique du pays, en jouant le rôle d’interface entre les opérateurs économiques et les marchés étrangers, dans le cadre de l’investissement et de l’exportation hors hydrocarbures. En mars 2021, des diplomates algériens étaient allés à Oran rencontrer des opérateurs économiques de la région et s’informer sur leurs préoccupations et leurs attentes, ainsi que pour prendre connaissance des potentialités de production et d’exportation de leurs produits. Cette visite était inscrite dans un cycle de formation en matière de diplomatie économique et de l’application des décisions du président de la République en matière de relance économique du pays, notamment en ce qui concerne l’investissement et l’exportation. En effet, un groupe de diplomates algériens venait de bénéficier de ce cycle de perfectionnement. Ce fut l’occasion de réaffirmer que le ministère des Affaires étrangères est au service de l’économie nationale et des opérateurs économiques, notamment les exportateurs, pour les accompagner à investir les marchés étrangers.
C’était la première fois que des diplomates se déplaçaient à l’intérieur du pays pour s’informer sur le potentiel des régions sur le plan économique et les possibilités d’exporter. Un bureau d’information et de promotion des investissements et des exportations existe au ministère des Affaires étrangères, dédié aux opérateurs économiques algériens, y compris au sein de notre communauté à l’étranger engagés dans des opérations d’exportations ou de partenariat avec des partenaires étrangers.
Inscrite dans cette dynamique, la 2ème édition de la Conférence algérienne sur l’investissement 2022 (AIC) se tient depuis hier, pour deux jours, au Centre International des Conférences d’Alger. Il s’agit d’un évènement centré sur l’attraction des investissements étrangers en Algérie. Ce Forum met en évidence les opportunités d’investissement dans des secteurs stratégiques tels que l’industrie, l’énergie, les infrastructures, l’agriculture, l’innovation, la santé et la technologie, entre autres.
M’hamed Rebah
