Désormais, les médias français, proches de l’extrême droite, ne ratent aucune occasion pour pointer du doigt les Algériens, désignés derrière toute affaire d’homicide et autres délits de crime en terre française. En effet, en l’espace de moins d’un mois, et en pleine célébration des victoires successives de l’Algérie à la CAN-2019, on s’est empressé à présenter deux auteurs présumés de mort de deux personnes comme étant des supporters algériens.
Pour la dernière affaire en date, QUI concerne une agression mortelle, survenue vendredi dernier, dont a été victime un enseignant-chercheur Guinéen de l’université de Rouen, dénommé Mamoudou Barry. Hier, le procureur de la République de Rouen a confirmé que l’auteur de cet ignoble assassinat est un Français d’origine turque et non pas un supporter algérien, comme l’ont présenté, à desseins, les mêmes milieux médiatiques.
En effet, et selon plusieurs sources médiatiques de l’hexagone, quelques heures avant le match opposant l’Algérie au Sénégal, la victime, qui était en compagnie de sa femme, allait se rendre chez un ami pour regarder la rencontre de la finale de la CAN. Au moment où elle garait sa voiture devant une station de bus, le ressortissant guinéen était ciblé par des individus qui lui ont proféré des insultes racistes. Alors qu’il voulait demander des explications, l’agresseur l’a roué de coup pour le laisser inerte à même le sol. Alors que les médias, sur instigation des cercles de l’extrême droite, se sont empressés pour parler d’un auteur d’origine algérienne. Le procureur de la République, après une enquête préliminaire, affirme que l’auteur en question est un français d’origine turque. En effet, la même instance judiciaire, et d’ailleurs, a confirmé l’interpellation de l’individu mis en cause et sa mise en garde à vue. Soit, deux jours après avoir agressé, à mort, le ressortissant guinéen. Pour d’autres sources policières, l’homme interpellé est connu des services de sécurité pour des délits liés aux stupéfiants. Toutefois, cet auteur présumé a été relâché après un examen médical dans un hôpital, dont les résultats auraient conclu qu’il a «des antécédents psychiatriques»
Quant à l’autre affaire, la première dans cette série qui ne semble que commencer, elle concerne le chauffard de Montpellier qui a été derrière la mort d’une femme et la blessure grave de son enfant, présenté, là aussi, comme étant un Algérien. Le 11 juillet dernier en effet après le match de la demi-finale de la CAN, remporté par l’Algérie contre le Nigéria, des supporters ont défilé dans cette ville française. Un chauffeur, roulant à grande vitesse, a perdu le contrôle de son véhicule pour foncer droit sur la victime. Le lendemain de l’accident, les milieux de l’extrême droite se sont déchainés pour désigner les fans des Verts d’en être derrière. Tout compte fait, l’auteur présumé était un Français, qui n’était ni Algérien, ni un quelconque supporter de l’équipe nationale.
Farid G.
