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ARRÊTÉS LORS DE LA 30E MARCHE DE VENDREDI À ALGER : 22 manifestants placés en détention provisoire

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Plusieurs personnes se sont rassemblées, hier, devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, pour réclamer la libération des détenus d’opinion arrêtés lors du 30e vendredi de mobilisation citoyenne pacifique à Alger, ainsi que celle des détenus politiques et d’opinion. Outre les familles des détenus, le rassemblement a vu la participation de plusieurs militants politiques et associatifs, dont Hakim Addad et Abdelouahab Fersaoui (RAJ), Saïd Salhi (LADDH) et Fethi Ghares (MDS). Mais, après leur présentation devant le tribunal, les 22 manifestants ont été placés en détention provisoire par le juge. Alors que, cette action de protestation se veut un soutien et un appel à la libération des personnes arrêtées lors de la 30e marche de vendredi à Alger. «Libérez les détenus d’opinion», «Justice libre et indépendante», «Algérie démocratique », a scandé la foule venue exprimer son soutien aux manifestants arrêtés. Durant toute la matinée d’hier, les protestataires ont également entonné des slogans hostiles au pouvoir en place.
Dans une déclaration faite à la radio RAJ, Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, considère « l’arrestation des manifestants comme injuste», estimant que «les manifestants n’ont fait qu’exprimer leur point de vue sur la situation actuelle», a-t-il dit. Pour lui, «les Algériens sont déterminés à poursuivre les marches jusqu’à la satisfaction des revendications du peuple, c’est au peuple que revient de désigner ses représentants.» De son côté, un avocat parle d’arrestations ayant visé les activistes appartenant à plusieurs tendances politiques participant au Hirak. «Les arrestations de vendredi étaient méthodiques. Elles ont ciblé des personnes qui appartiennent à des partis ou des organisations politiques», constate-t-il. «Les personnes arrêtées appartiennent au RCD, FFS, RAJ, au mouvement Rachad et d’autres citoyens», a-t-il distingué. Concernant les 22 détenus de vendredi dernier, «il y a différents chefs d’inculpation. Une dizaine de personnes est accusée d’incitation à rassemblement illégal, et d’atteinte à la sécurité nationale. D’autres groupes sont accusés d’inciter au rassemblement à travers les réseaux sociaux. Il y a même ceux qui sont accusés d’appeler à la désobéissance civile », a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le coordinateur national du MDS, Fethi Ghares, a affirmé que «le peuple a démontré pour la énième fois qu’il va rester pacifique. À chaque fois le système réprime les droits et libertés, le comportement du peuple sera à la hauteur. La vie de ce système mafieux ne doit pas être plus longue, il semble qu’il est en train de vivre ses derniers jours. »
Par ailleurs, parmi les personnes interpellées et identifiées par les avocats, il y a lieu de citer Abbas Sami, Khiredine Medjani, Bachir Arhab, Wafi Tigrine, Mohamed Semallah, Réda Amreud, Boualem El Ghaz, , Chafik Daâdaï etc. Selon la Défense, ces prévenus ne sont pas accusés de «port du drapeau amazigh», mais d’«atteinte à l’ordre public», précisent des avocats.
Med Wali

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