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APRÈS L’ACCORD INTERVENU JEUDI : La vaccination anti polio aura-t-elle lieu à Ghaza ?

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« Il y a un accord, et nous espérons que toutes les parties le respecteront. Sinon, il sera impossible de mener une véritable campagne » de vaccination. C’est ce qu’a déclaré Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS à Ghaza, à propos de l’accord, tel qu’il l’a annoncé jeudi,  conclu pour une série de « pauses humanitaires » de trois journées chacune dans le centre, le sud et le nord de Ghaza en vue de lancer dimanche la campagne de vaccination des enfants contre la polio.
Lors d’une conférence de presse par vidéo, il a expliqué ce qui a été discuté et accepté : la campagne va commencer le 1er septembre, dans le centre de Ghaza, pour trois jours, et il y aura une pause humanitaire » pendant plusieurs heures chaque jour. Il a précisé que le même dispositif est prévu ensuite pour le sud et le nord du territoire pour la première des deux vagues de vaccination. Mais, en raison notamment des routes endommagées et de la population déplacée, l’ONU pourrait avoir besoin d’un jour supplémentaire pour chaque zone, et l’accord prévoit que la pause humanitaire — programmée chaque jour entre le petit matin et le début de l’après-midi– soit alors prolongée, a-t-il fait savoir. Le mouvement palestinien Hamas a indiqué « soutenir » une « trêve humanitaire ». Les experts ont noté  qu’après 25 ans d’absence dans le territoire palestinien, le premier cas de polio a été confirmé récemment à Ghaza sur un bébé de dix mois à Deir al-Balah, après la détection du poliovirus dans des échantillons d’eaux usées collectés fin juin à Khan Younès et Deir el-Balah. L’ONU avait réclamé des pauses humanitaires de sept jours pour chacune des deux vagues de vaccination pour administrer le vaccin oral à 640.000 enfants de moins de 10 ans. La deuxième dose du vaccin doit être administrée dans les quatre semaines qui suivent, a précisé le responsable de l’OMS. La campagne de vaccination contre la polio détectée à Ghaza suite à la destruction des infrastructures sanitaires par l’entité sioniste, pourra-t-elle se dérouler ? Jeudi 22 août, lors de son intervention à la réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », le Représentant permanent de notre pays auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, avait rappelé que « l’Algérie exige la mise en œuvre immédiate et totale des résolutions du Conseil de sécurité y compris la résolution 2735 » (relative à un cessez-le-feu à Ghaza) ».
Ce jeudi, une fois de plus, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur « la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, l’Algérie, par la voix de son Représentant permanent adjoint auprès des Nations unies, Nassim Gaouaoui, a renouvelé sa demande d’un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Ghaza et que l’occupant sioniste soit tenu responsable de ses crimes et violations systématiques et flagrantes du droit international humanitaire. Il a souligné que « la situation humanitaire catastrophique dans les territoires palestiniens occupés ne peut être traitée efficacement que par un cessez-le-feu. » Le diplomate algérien a ajouté qu’entraver l’entrée de l’aide humanitaire et cibler les travailleurs humanitaires « ne sont pas des comportements individuels ou des erreurs », mais plutôt une politique suivie par l’occupant sioniste pour « tuer l’espoir dans l’âme des Palestiniens, les humilier et saper l’ordre public » à Ghaza. Nassim Gaouaoui a fait observer que « Face à cette situation, dans laquelle 96 pour cent de la population de Gaza est confrontée à la menace de famine et dans laquelle plus de 50 000 enfants ont besoin d’un traitement contre la malnutrition », l’occupant sioniste donne l’ordre d’évacuer Deir al-Balah, ajoutant que « cet ordre est le seizième durant le mois d’août au cours duquel 260 000 personnes ont été déplacées de leurs terres, toutes déplacées à plusieurs reprises ». Par ailleurs, les factions palestiniennes confirment que l’adoption par Washington du plan sioniste concernant le couloir « Philadelphie » révèle les mensonges des États-Unis concernant leur quête d’un accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza.
M’hamed Rebah

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