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Après la visite du Président malien à Alger : préserver l’accord de paix en consolidant la coopération bilatérale

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L’importante visite officielle que vient d’effectuer le Président Keita à Alger est d’une importance toute particulière, dans la mesure ou elle a de nouveau évalué l’excellente coopération bilatérale dans tous les domaines, mais aussi montre que l’Algérie et le Mali sont décidés a agir au mieux et a tout faire pour que les dividendes de la paix soient «immédiatement palpables», dans la mise en œuvre de l’accord de Paix. Ce constat fait par le Président malien, au terme de ses entretiens avec le Président Bouteflika, ne laisse aucune ambigüité quant à la volonté des deux pays de préserver un accord vital que des extrémistes et le terrorisme qui reste a l’affut au nord Mali n’ont de cesse de vouloir torpiller. Sans parler des tentatives de déstabilisation de certains pays qui ne digèrent toujours pas le succès majeur de la diplomatie algérienne , salué d’ailleurs par Paris et Washington et qui ne renoncent pas a travers des groupes qu’ils arment et financent, de semer le trouble et le chaos au Mali . D’un autre côté et sachant comme le soulignait le Président malien que le «terrorisme et l’incompréhension se nourrissent beaucoup de l’amertume, à l’aune du sous-développement et du dénuement», Alger et Bamako sont déterminés a relancer et a assurer le suivi d’une coopération économique qui sera le meilleur garant de la préservation de la paix. À la satisfaction de tous les signataires de l’accord de paix qui savent qu’il n’y a a pas d’autres issues que ce cadre longuement et difficilement négocié. C’est pourquoi le Président IBK soulignait que l’Accord de paix et de réconciliation ouvre la voie à d’autres chantiers, recommandant de «bâtir à présent le socle de la paix sur le développement». D’où aussi l’importance cruciale de cette phase de «test» pour les acteurs et les parties prenantes signataires de l’accord et l’intérêt qu’il y a à ne pas entraver son application . Même s’il ne s’agit pas de faire dans l’optimisme exagéré, et même si tout un chacun est conscient qu’il y a et qu’il y aura quelques difficultés de mise en œuvre sur le terrain comme l’ont montré les incidents sur le plan sécuritaire survenus ces derniers temps , l’Accord de Paix a montré sa solidité et surtout sa viabilité.
Ainsi, on ne peut que se féliciter comme le soulignait le MAE malien, sur l’importance de la mise en application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali sachant combien il est vital de le mettre en œuvre et de sévir contre tous ceux qui seraient tentés de violer cet accord , ou d’entraver la mise en application de l’ensemble des dispositions de l’Accord pour permettre au Mali de retrouver la paix dans sa globalité. Les autorités maliennes «vont exiger l’application de l’Accord d’Alger avec fermeté par toutes les parties prenantes», a encore dit le MAE malien pour qui le Mali partage les mêmes défis avec l’Algérie, d’où l’importance de travailler ensemble pour «pouvoir minimiser les forces hostiles, aujourd’hui, à l’accord», citant l’exemple des narcotrafiquants et des terroristes. Au plan bilatéral, l’autre volet de la visite réussie du Chef de l’État malien, c’est l’engagement commun à «réactiver» tous les mécanismes bilatéraux dont le Comité bilatéral stratégique. D’autre part dans les prochaines semaines se réunira la Commission mixte algéro-malienne pour évaluer et consolider les différents domaines de coopération.
D’un autre côté, le Mali et l’Algérie ont convenu de «conjuguer leurs efforts en vue de la consolidation de la coopération régionale et internationale pour poursuivre la lutte contre le terrorisme et le crime organisé ». Tout comme ils ont réaffirmé selon les termes du communiqué commun sanctionnant la visite du Chef de l’Etat malien à Alger, l’«engagement résolu» des deux pays à ne ménager aucun effort pour renforcer la sécurité et la stabilité dans la région du Sahel. Une stabilité qui passe par la poursuite de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière dans la région du Sahel et une «ferme condamnation» de la pratique du paiement des rançons aux groupes terroristes contre la libération d’otages, conformément aux décisions de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Enfin et pour ce qui est de la question du Sahara occidental, les deux pays ont réaffirmé leur soutien aux efforts du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, et son envoyé spécial, Christopher Ross, dans leur recherche d’une «solution politique mutuellement acceptable», conduisant à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Un appui qui bat en brèche les ingérences flagrantes de Rabat au Mali et qui prend toute sa signification au moment ou le Maroc dans ses défis répétés a la communauté internationale et au Nations unies s’apprête à organiser dans la partie occupée du Sahara occidental un simulacre d’élections locales sous couvert de «régionalisation». Une nouvelle fuite en avant visant a entraver l’action du secrétaire général de l’ONU.
M. Bendib

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