La mort de la petite Nihal Si-Ahmed aussi énigmatique puisse-t-elle paraître, et dont les restes d’un corps humain ont été retrouvés 10 jours après sa disparition, avant que les analyses ADN n’en confirment le décès de l’enfant de quatre 4 ans, jeudi dernier, ne cesse d’alimenter les spéculations les plus extravagantes. Des spéculations, parce que la vérité n’a pas encore éclaté à même d’élucider les zones d’ombre qui entourent cette affaire.
Au-delà du fait criminel qui ne peut en aucun cas être justifié par un quelconque alibi, plusieurs éléments d’information concourent à faire croire à la piste d’un enlèvement, suivi d’un assassinat de la fillette angélique. Il conviendra tout aussi de s’interroger sur le ou les auteurs qui auraient été derrière ce drame. Ainsi, on croit savoir selon des indiscrétions que les investigateurs de la Gendarmerie nationale en charge de l’enquête, seraient à la recherche d’individus, suspectés d’être à l’origine de la disparition et de la mort de Nihal. Ainsi, au moins 3 à 4 personnes seraient impliquées dans cette affaire qui a laissé perplexe l’opinion publique, dans la mesure où les faits survenus, dépassent l’entendement, lorsqu’encore le sort de l’enfant disparue a connu une fin tragique. En tout cas, de par les témoignages recueillis auprès des proches parents de la défunte, au niveau du village Ait Abdelouahab, dans la daïra d’Ouacif, située à 40 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, tous s’accordent à dire que les tenants et les aboutissants d’une telle tragédie est à chercher dans l’entourage familier. Cette hypothèse tient la route parait-il, à en croire notamment les rumeurs qui circulent au niveau du village des grands-parents de cette enfant, ravie à la vie et aux siens, dans des circonstances opaques. à ce titre, faut-il souligner que l’un des oncles de la défunte a été entendu en tant que témoin par les services de sécurité dans le cadre de l’instruction du dossier de cette affaire. C’est du moins ce que nous a confié l’intéressé, avant-hier, lors d’une virée faite au village Ait Abdelouahab, plus exactement, au lendemain de l’annonce de la mort de Nihal. Les rumeurs les plus répandues font même dire que l’un des suspects était présent parmi les personnes qui ont participé aux opérations de recherches qui étaient lancées aussitôt la fillette a disparu, près du domicile de ses grands-parents. Il s’agirait même d’une affaire familiale, si l’on se fie aux déclarations glanées par-ci, par-là, même si le dernier mot revient au procureur de la République, qui a assuré jeudi dernier, de revenir éclairer l’opinion publique une fois l’affaire aboutira. Aussi , l’une des thèses les plus en vue pour l’heure évoque l’implication probable d’une femme, proche de la famille de Nihal. Selon des sources non confirmées, c’est elle qui aurait fomenté le plan qui aurait servi au kidnapping puis à l’assassinat de la petite fillette. Si cette piste s’avère être plausible, qu’est ce qui pourrait bien animer les auteurs d’un tel drame poussé jusqu’à l’irréparable ? S’agirait-il d’une affaire relevant de considérations familiales ? Seules les conclusions de l’enquête qui demeure en cours pourraient faire éclater la vérité. Ce qui est sûr au demeurant c’est que l’ensemble des éléments recuillis au sujet de cette affaire, même si rien n’est encore confirmé, convergent vers la piste familiale. En restant dans la même optique, un autre élément pourrait intéresser les enquêteurs. Il s’agit des circonstances qui ont fait que la petite famille Si-Mohand s’était déplacée de la wilaya d’Oran, ou elle réside, pour prendre part à la fête de mariage de l’un de leur proche. En effet, selon des villageois, il s’agirait d’un différent familial qui aurait accouché de ce drame, a-t-on appris de l’un des habitants. Cela étant dit, l’on s’interroge dès lors comment une affaire familiale, aussi grave soit-elle, pourrait-elle amener le ou les auteurs à commettre un tel forfait, où, de surcroit, une enfant de 4 ans aurait payé le prix ? En tout état de cause, seul l’avenir nous dira davantage au sujet d’une affaire qui laisse pantois.
En attendant, et à présent, la famille de la Nihal fait le deuil pour commémorer la mémoire de son enfant perdue. Il est utile de souligner à ce titre, que selon des sources locales, la dépouille de la fillette sera acheminée depuis le Centre de criminologie de la Gendarmerie nationale de Bouchaoui (Alger), vers le domicile parental sis à Oran, où l’enterrement aura lieu. La date n’a pas encore été précisée.
Farid Guellil
