En marge d’une campagne de 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes qui se tient annuellement du 25 novembre au 10 décembre, le Forum d’El Moudjahid a organisé, hier, une conférence avec la participation de diverses institutions afin de rappeler l’importance d’une action coordonnée contre les violences faites aux femmes et aux filles et à mettre en lumière l’importance de la prévention en vue d’éliminer ces violences sous le thème « unis pour agir ».
La conférence a vu la présence de Mme Fayza Bendriss la chef de bureau du fonds des Nation unies pour la population (UNFPA), accompagnée du représentant de l’unicef au ministère des Affaires étrangères Mourad Dahmani, qui dans son intervention a insisté « la lutte contre le phénomène de la violence faite aux femmes nécessite un suivi pour pouvoir agir d’où l’importance de la campagne « unis pour agir » » à ce titre il a salué l’engagement dans le projet conjoint d’appui aux efforts de l’Algérie contre la violence faite aux femmes et aux filles mis en œuvre par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’UNFPA en partenariat avec l’ambassade du Royaume des Pays-Bas. « La volonté de la lutte contre la violence faite aux femmes en Algérie a été traduite dans plusieurs articles de la Constitution, récemment l’article 40 du code de la famille qui protège la femme contre toutes formes de violence ». La chef de bureau du l’UNFPA a insisté sur la nécessité de faire participer tout le monde pour lutter et même arrêter le phénomène « plusieurs secteurs sont concernés par ce phénomène pour apporter un soutien complet à ces femmes qui souffrent au quotidien en protégeant et sensibilisant tout l’environnement de ces femmes », l’intervention de la représentante de l’ONUDC était du même avis, elle a précisé en outre que « nul des secteurs présents n’as le monopole et peut gérer tout seul la problématique d’où l’intitulé de la campagne « unis pour agir ». La campagne qui réunit des intervenants de différents secteurs : ministère de la Défense nationale et de la Gendarmerie nationale, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et de la direction générale de la Sûreté nationale, le ministère de la Justice, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, le ministère de la Santé, le ministère de la Communication, le Conseil national d’économique social et environnemental (CNESE) et l’Organe national de protection et de promotion de l’enfance (ONPPE). Dans le même cadre de l’union pour la lutte contre la violence faite aux femmes Mme Souraya Hassen la représentante de l’Unicef en Algérie avait évoqué le point de l’éducation « donner des idées correctes aux petits garçons évitera un grand pourcentage de risques qu’ils deviennent violents au futur, après se concentrer sur une adolescence saine pour garantir un environnement avec zéro violence ». Au cours de la conférence, le commissaire Yasmine Khouassi avait présenté quelques statistiques dont les plus récentes « 4616 femmes violentées cette année 2022 dont 1424 comptés comme violence conjugale » ajoutant que « dans moins d’un mois une femme et trois filles par jour subissent de la violence. ». Les présents dans le forum ont tenu à mettre en lumière l’importance d’une démarche multisectorielle impliquant l’ensemble des intervenants institutionnels en vue d’apporter une réponse coordonnée contre les violences et en matière de protection et l’assistance des femmes et filles victimes de violences.
M. Seghilani