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APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE : Suivi mitigé à travers les wilayas

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Plusieurs wilayas du pays ont répondu favorablement, hier, à l’appel lancé notamment sur les réseaux sociaux, et lors de la marche du vendredi, pour une grève générale en signe de protestation contre la tenue de l’élection présidentielle du jeudi prochain.

En Kabylie, bastion des luttes démocratiques dans le pays, l’appel à la grève a eu un franc succès. À Tizi-Ouzou comme à Béjaïa, toutes les administrations publiques, les commerces et les unités industrielles ont baissé rideau ce matin en soutien à la grève et le mouvement populaire. Les transporteurs de voyageurs n’ont pas également dérogé à la règle et ont adhéré au mot d’ordre de grève, ponctué par des marches dans les chefs-lieux de ces deux wilayas, indiquent des sources locales, citées par les médias.
À Bouira, cette autre région de Kabylie, a connu elle aussi, un débrayage touchant la quasi-totalité de l’activité dans cette wilaya, marqué également par une marche de la communauté universitaire.
À Sétif, région limitrophe de Béjaïa, la grève est largement suivie par les commerçants de la ville, rapportent les mêmes sources, et qui a vécu également une marche des étudiants et des activistes, invitant les « réfractaires » à la grève à se joindre au mouvement.
Alors qu’ à Jijel et Constantine, la grève a été partiellement suivie, contrairement à Tlemcen ou le suivi a été large, et appuyé par une action des étudiants et autres activistes qui ont improvisé une marche pour dire non à la tenue des élections présidentielles. À Annaba, des étudiants ont organisé une marche pour appeler les habitants de la ville à adhérer à la grève, selon les mêmes sources.
Dans la capitale, qui accueillait, pourtant des milliers de manifestants vendredi et mardi, le mot d’ordre pour la grève n’a que partiellement été suivi. Les quartiers Belfort, El-Hamiz, Staouéli, Aïn Benian et une partie de Kouba sont presque les seuls quartiers à avoir adhéré à la protestation. À Aïn Benian, le siège de l’APC et la poste sont fermés. À Alger, les habitants anti-élection ont sillonné les rues et autres ruelles de l’Algérois pour persuader les gérants à fermer boutiques.
B. O.

POUR DIRE «NON» AUX ÉLECTIONS  
Journée villes et villages morts à Bouira

Une grande partie de Bouira, en plus du chef-lieu de la wilaya, ont été décrétées villes mortes durant la journée d’hier. Cette action de protestation se voulait par les citoyens de plus de quinze municipalités,  pour exprimer leur rejet de l’élection présidentielle de jeudi prochain. En effet, dès la première heure de la journée tous les  magasins et les sièges de l’ensemble des administrations existant dans ses communes ont été fermés. Les transporteurs de voyageurs ont aussi suivi le mot d’ordre de la grève en question qui se poursuivra sur quatre jours, seulement les professionnels du transport de voyageurs ont été présents dans les stations de bus pour transporter les citoyens au chef-lieu de la wilaya pour prendre part à une marche pacifique. En effet, ils étaient plusieurs centaines de citoyens, tous âges confondus, à se regrouper sur l’esplanade de la place des martyrs au chef-lieu de la wilaya de Bouira, endroit d’où s’est ébranlée une importante marche pacifique. Drapeaux nationaux et emblèmes amazigh, des banderoles à la main, les manifestants ont débuté leur marche aux environs de 10h30. Les marcheurs ont sillonné plusieurs boulevards avant d’atterrir sur l’esplanade de la maison de la culture du chef-lieu. La marche qui a duré plusieurs quarts d’heure a eu lieu dans le calme, aucun incident n’est à signaler. Enfin, les manifestants se sont donnés rendez-vous pour une nouvelle marche aujourd’hui.
Omar Soualah

BOUMERDÈS 
Grève et marches contre la présidentielle

La mobilisation contre l’élection présidentielle monte crescendo dans la wilaya de Boumerdès. À quatre jours de la présidentielle, l’appel à une grève générale de quatre jours,  a été largement suivi dans plusieurs localités de la wilaya.
Le premier jour de grève qui a débuté hier, a été marqué par une adhésion totale à l’appel anonyme lancé à travers les réseaux sociaux. Ainsi des villes comme Bordj-Ménaïel, Naciria, Les Issers, Chabet-El-Ameur, Beni Amrane, Dellys, Baghlia, Taourga, Ammal ont été paralysées. Les administrations, les unités économiques, les transports, les écoles ainsi que les commerces ont baissé rideau. Dans le chef -lieu de wilaya, ce sont les lycéens et les universitaires qui ont répondu favorablement au mot d’ordre de grève en procédant à la fermeture des établissements scolaires et des facultés en organisant des sit-in de protestation. « Nous rejetons ces élections qui ne visent qu’à recycler le système politique décrié», tonne un étudiant de la faculté de littérature et des langues étrangères en ajoutant que les étudiants sont mobilisés pour exiger le changement. « Non aux élections avec les bandes mafieuses », « pour un État civil et non militaire », « libérez les détenus d’opinion » criaient les étudiants en brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire :‘’les étudiants sont contre la répression et les élections imposées ». Des marches ont été également organisées, notamment au niveau des villes de Bordj-Ménaïel, Naciria, les Issers, Beni Amrane où de nombreux citoyens sont sortis dans la rue pour dire ‘’non’’ aux élections du 12 décembre. À Baghlia, les policiers ont usé de la force pour faire libérer le siège de la daïra fermé par des citoyens. Des citoyens sages sont intervenus pour rappeler le caractère pacifique de la protestation, chose qui a évité les échauffourées avec les Forces de l’ordre, a-t-on précisé. « Rien n’arrêtera le peuple dans son combat pacifique pour réaliser le changement », lancera un hirakiste.
B. Khider

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