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Annulation de l’examen d’histoire et de sciences islamiques au BAC : Benghebrit répond aux accusations

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Accusée, à maintes reprises, de vouloir porter atteinte aux fondements de l’identité nationale, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit tente de mettre les choses au clair au sujet de la volonté de supprimer les examens de sciences islamiques et d’histoire de l’examen du Baccalauréat. Hier encore, profitant de la cérémonie du coup d’envoi de la rentrée scolaire 2018-2019, qui a eu lieu depuis la wilaya de Mascara, la ministre a tenu à répondre aux accusations en précisant que «l’enseignement de l’histoire politique, sociale et culturelle du pays a été l’une des priorités du secteur de l’éducation». À titre illustratif, la ministre a affirmé que «le cours inaugural de la rentrée scolaire porte souvent sur des évènements phares de notre histoire, en vue d’instaurer les valeurs de la glorieuse guerre de libération, ainsi que les valeurs de la société chez nos enfants». La ministre a également précisé que son département œuvre à «valoriser le patrimoine algérien local chez l’enfant», ce qui démontre l’intérêt accordé à ces matières.
En outre, Benghebrit a tenu à rappeler que le choix des wilayas dans lesquelles l’année scolaire est lancée, est pris en fonction de la symbolique et historique de chaque région. Concernant le choix du slogan de cette nouvelle année scolaire, elle a expliqué que «l’objectif est de jeter les assises d’une société éprise de paix et de démocratie, ouverte sur le monde, sur le progrès et la modernité». Notons que le projet de réaménagement de l’examen du Baccalauréat, bien qu’il ne soit pas encore entré en vigueur, ne cesse d’attiser la tension chez les conservateurs. Pour rappel, le ministère de l’Éducation nationale a lancé récemment le projet de la révision de l’examen du Baccalauréat. Jugé stressant pour les élèves et trop cher pour l’État, le ministère veut réduire la durée de l’examen de cinq à trois jours. Ceci permettrait, selon lui, de spécialiser cet examen et de réduire le stress et le coût, mais impliquera la suppression de certaines matières. Cette éventuelle suppression «bloque» le parachèvement du dossier. Sur un autre plan, la ministre a évoqué les défis que doit relever son secteur en cette année scolaire. «Le premier défi concerne la qualité de l’école algérienne qui est tributaire de la qualité de l’encadrement devant contribuer à la lutte contre l’échec scolaire», a-t-elle estimé.
«Ce défi repose sur une ouverture sur les progrès enregistrés en matière d’ouverture pédagogique, et ce, par le biais d’une formation continue, d’une mise à niveau des connaissances et de l’amour de la profession », a souligné la ministre. Par ailleurs, la ministre de l’Éducation a réitéré son engagement à poursuivre le dialogue et la consultation avec les partenaires sociaux et à œuvrer pour résoudre les problèmes sociaux en suspens au niveau local en respectant les dispositions en vigueur. Néanmoins, elle a appelé les syndicats du secteur à faire preuve de sagesse de manière à préserver la stabilité du pays. Sur un autre sillage, Benghebrit a rappelé que les efforts déployés par l’État au profit du secteur de l’éducation n’ont jamais cessé, en consacrant d’importants budgets et de grands investissements. « Ce soutien a été toujours constant même en cette conjoncture économique difficile que connaît le pays », a-t-elle rappelé dans ce contexte.
Lamia Boufassa

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