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ANNONCE DE CANDIDATURES ET APPELS À LA MANIFESTATION : Le grand week-end politique

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Les évènements politiques se sont accélérés ces derniers jours. Ils sont appelés à l’être davantage au fur et à mesure que le 18 avril s’approche. Il y a bien des indices qui augurent ce bouillon politique. D’abord, il y a les manifestations populaires annoncées pour demain vendredi.

Autre indice révélateur, la clôture de l’opération de dépôt de candidatures à la tête de la magistrature suprême du pays, auprès du Conseil constitutionnel, devant arriver à terme, dimanche prochain. En somme, la scène politique aura été en ébullition. Les partis politiques devront trancher sur la question de la participation ou pas à l’élection présidentielle du 18 avril prochain, au moment où les manifestations appelant au changement et s’opposant au cinquième mandat ne baissent pas d’un cran. Autrement, la fin de semaine s’annonce chaude sur le plan politique. En effet, à la veille de la date butoir de dépôt des dossiers de candidature auprès du Conseil constitutionnel, plusieurs personnalités politiques devront se statuer quant à leur participation ou non à la Présidentielle prochaine.
Louisa Hanoune, Ali Benflis, Abdelkader Bengrina… plusieurs personnalités politiques ont préféré temporiser avant d’annoncer leur décision finale. Alors que la semaine, qui vient de s’écouler, a été « mouvementée » sur le plan politique, puisque les manifestations populaires se sont multipliées à travers le pays, les partis politiques sont face au défi de répondre aux attentes de la rue. Ces derniers doivent non seulement se positionner sur les élections, mais il s’agira également d’essayer de répondre aux nouvelles exigences des citoyens algériens. Face à une contestation qui ne cesse de gagner du terrain, les acteurs politiques peinent à prendre une décision « finale » au sujet des élections ou encore à une alternative politique.
Entre participation ou pas, les partis et leurs candidats sont devant un réel dilemme cornélien. Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), dit attendre la marche du 1er mars pour avoir une lecture juste des revendications populaires pour que, le jour même, le comité central du parti prenne une décision en phase avec le mouvement populaire en cours. Déjà en lice en 2004 et en 2014, Ali Benflis, président de Talaie El Hourriet affirme, lui aussi, qu’il attend la décision du Comité central de son parti qui devra se réunir aujourd’hui. Pour sa part, et contre toute attente, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a pris la décision de déposer son dossier de candidature le 2 mars (samedi). Alors qu’il avait exclu la possibilité de participer à cette échéance électorale, Bengrina a fait un pas en arrière et a « préféré » se porter candidat, bien qu’il ait souvent soutenu l’idée d’un candidat de consensus de l’opposition.
Aux candidatures qu’il conviendrait à annoncer donc, s’ajoutent les rues de plusieurs villes d’Algérie qui seraient, une nouvelle fois, investies, demain, par une autre journée de manifestations.
L’appel pour un «second vendredi de manifs» – ou Acte 2 comme il est qualifié – de contestation a commencé à circuler dès samedi dernier, au lendemain des importantes marches du 22 février. D’autres appels ont circulé sur les réseaux sociaux pour un rassemblement devant le Conseil constitutionnel, le 3 mars prochain (dernier délai de dépôt de candidatures), sans oublier les journalistes de la Presse nationale qui devront se rassembler aujourd’hui à la Place de la Liberté, sise à rue Hassiba Ben Bouali, à Alger, alors que les femmes le feront à l’occasion du 8 mars prochain (Journée internationale de la femme). D’autres appels, plus musclés, ont été lancés sur les réseaux sociaux, comme celui appelant à la fermeture des commerces et rues désertes de 14h à 16h de la journée de dimanche prochain.
Dans tous les cas de figures, et si l’on revient à l’élection présidentielle, l’opération de dépôt de dossiers de candidature se poursuivra conformément à la loi. Depuis la convocation du Corps électoral, une centaine de postulants avaient retiré les formulaires de souscription délivrés par le ministère de l’Intérieur. Le Conseil constitutionnel rendra publique la liste des candidats en lice pour la présidentielle dans dix jours à compter de la clôture de la période de dépôt des dossiers.
Lamia Boufassa

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