La cherté des prix des fruits et légumes reste le principal sujet de conversation des jeûneurs qui se sentent »obligés » de mettre la main à la poche sous prétexte que c’est le jeûne qui impose un tel réflexe. Une virée aux marchés d’El Hattab et Souk Ellil renseignent, on ne peut mieux, sur la frénésie qui s’empare des citoyens dès le premier jour, voire une semaine, avant le mois de ramadhan en dépit de la flambée des prix. Ahmed, travaillant dans le secteur privé, estime que les véritables causes de l’inflation sont provoquées par les faux grossistes (opportunistes) qui exercent dans le domaine de l’agriculture. Et pour justifier son point de vue, l’intervenant nous raconte qu’au début du mois passé il est allé faire ses courses au souk Ellil. Là, les prix des légumes étaient au seuil de l’abordable. Mais lorsqu’il est allé, le lendemain, au marché du centre-ville, il a constaté que les prix pratiqués étaient plus élevés que ceux du marché visité un jour avant. La pastèque est cédée à 35 DA le kilo contre 100 DA il y a une semaine. Le melon est vendu à 120 DA au lieu de 170 DA le kilo la semaine passée.
La pomme de terre a également connu une légère baisse. Elle est cédée entre 45 et 65 DA le kilo et la tomate entre 50 et 70 DA. Les prix de la courgette et du poivron, cédés entre 70 et 80 DA le kilo, et la carotte à 60 DA le kilo, restent stables. Les haricots verts sont vendus à 120 DA le kilo et l’oignon à 60 DA, toujours le kilo.
Les artichauts sont affichés à 130 DA et le concombre à 50 DA. Pour les fruits, les prix restent élevés, mais aucune augmentation importante n’a été enregistrée ces derniers jours. Les pommes sont vendues à 250 DA le kilo, et les bananes à 160 DA. Les dattes sont hors de portée des bourses moyennes. Leurs prix varient entre 550 DA et 750 DA le kilo.
Les fruits de saison tels que les abricots (60 DA le kilo) et les pêches (130 DA) sont à des prix abordables. Le seul produit qui a connu une forte hausse est le citron.
Son prix dépasse les 200 DA le kilo. Par ailleurs, il faut observer qu’au niveau de ce marché les opportunistes ne se limitent pas à l’agroalimentaire, mais interviennent dans d’autres domaines, à l’instar de l’électroménager, de la volaille. Il ajoute que la nuisance de ces parasites ne s’arrête pas à ce niveau mais qu’elle concerne aussi des pratiques frauduleuses et le non-paiement des impôts. Pour ce jeune citoyen, le remède à ces pratiques qui portent atteinte aux intérêts des Algériens réside dans le retour à l’utilisation des chèques et des factures dans toute transaction commerciale.
De son côté, Toufik, jeune assureur, tient à rappeler que la valeur monétaire du dinar n’a pas cessé d’être dépréciée ces vingt dernières années. Plusieurs causes sont à l’origine de cette situation, notamment la faiblesse de la production nationale, l’augmentation des importations et les agissements de certains importateurs qui profitent de l’occasion pour importer beaucoup de produits étrangers dans le but de casser le produit national.
Khadidja B.