Le vice-coordonnateur du Front marocain de soutien à la Palestine, Abdessamad Fethi, a estimé que la normalisation touristique du régime du Makhzen avec l’entité sioniste constituait la voie que les sionistes ont choisi d’emprunter pour « conquérir le Royaume et il serait illusoire de croire que leur présence se limitera au secteur touristique », affirme-t-il.
Pour ce militant, l’ouverture d’une ligne directe entre l’entité sioniste et le royaume marocain permet de permet aux sionistes « d’envahir le Maroc sous prétexte d’activités touristiques » qui est, pour lui et une large opinion marocaine, « catégoriquement rejetée car étant une trahison», affirmant que l’ouverture des portes aux groupes de colons sionistes pour accéder à notre terre, veut dire que « le Maroc accueille des assassins et des criminels ».
Poursuivant ses propos, il indique qu’« en ouvrant des vols directs entre le Maroc et l’entité sioniste colonisatrice en vue de multiplier de quatre le nombre de visiteurs sionistes conformément à l’accord de la honte » entre Rabat et Tel-Aviv, « le Makhzen aurait dû subventionner les vols internes dont les prix dépassent les 2 000 dirhams pour un simple trajet entre Casablanca et Tanger, soit les deux tiers du prix de billet vers l’aéroport de Tel-Aviv ». Condamnant la normalisation des relations entre le royaume marocain et l’entité sioniste qui, pour la majorité des marocains « est porteuse de menaces sur leur pays et un coup de couteau dans le dos du peuple palestinien ». Le vice-coordonnateur du Front marocain de soutien à la Palestine, dira que les prix bas des billets d’avion accordés par Rabat au touriste sioniste aurait dû être injectés
« pour soutenir les étudiants marocains qui souffrent des prix exorbitants des billets pour poursuivre leurs études ». Il est à rappeler que les ministres marocain et sioniste du Tourisme ont fixé, dans le cadre d’un accord bilatéral, « d’atteindre 200 000 conquistadores par an via 3 vols par semaine », a indiqué M. Abdessamad Fethi sur sa page Facebook. Pour y parvenir et appuyer ce processus, une convention a été signée le 26 juillet dernier, entre les responsables marocains et sionistes, « portant promotion du tourisme au Maroc par les deux parties » et pour Abdessamad Fethi, il attire l’attention sur « des contradictions flagrantes », selon ses propos, entre les prix appliqués, sur les vols marocains à d’autres destinations dont des pays voisins et ceux à l’entité sioniste.
Pour ce militant « accueillir des sionistes veut dire abriter des assassins et criminels » déplore-t-il, alors qu’aucune raison n’autorise que «nous accueillons chaleureusement ceux qui ont tué des enfants et des femmes innocentes », allusions au peuple palestinien. Plus critique il avance que « la normalisation touristique entre Rabat et Tel-Aviv se veut une récompense à ceux qui ont quitté le Maroc pour adhérer à un projet sioniste, d’occupation d’une terre arabe et opprimer son peuple ». Sans manquer de rappeler que le projet colonialiste sioniste en Palestine « a commis des massacres contre le peuple palestinien en faisant plus de 100 000 victimes depuis la Nakba jusqu’à présent ». Et de s’interroger « comment se fait-il que nous primions celui qui nous a trahis en rejoignant le camp sioniste en vue de coloniser une terre et judaïser les lieux-saints et réprimer nos frères ? ». Par ailleurs, 17 décembre dernier, une rencontre a réuni le chef de la mission diplomatique de l’entité sioniste au Maroc, David Govrin avec le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication Mahdi Bensaïd. Cette rencontre publique, la première réception du genre, par un ministre marocain et le chef de la mission israélienne au Maroc a porté sur « les modalités de coopération dans le domaine de la jeunesse » selon le Tweet du sioniste, David Govrin, posté sur son compte officiel Twitter. « J’ai rencontré le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et nous avons discuté des moyens de coopération dans le domaine de la protection de la jeunesse », alors que la jeunesse palestinienne est la cible au quotidien des violations et l’oppression de nuit comme de jour, des différents services de sécurité de l’entité coloniale sioniste en Palestine. Pour le vice coordonateur du Front marocain de soutien à la Palestine « la normalisation touristique n’est pas sans risque sur le Maroc à plus d’un titre, dont l’affaiblissement de l’immunité du peuple, ouvrant la voie à l’infiltration intellectuelle et émotionnelle du projet sioniste » a-t-il dit. Poursuivant, il a mis l’accent sur cette normalisation qui « procède à » la facilitation de l’opération d’espionnage et à la mobilisation au profit de l’entité sioniste contre l’intérêt du pays et de la nation », notamment, insiste-t-il, « la question palestinienne, ainsi qu’à la diffusion de la corruption par l’encouragement du tourisme sexuel dont ils sont les maîtres, outre le renforcement des lobbies de normalisation dans notre pays en tant que moyen de mise en œuvre de leurs projets destructeurs ». Le même responsable a souligné que les relations touristiques avec l’entité sioniste reposent sur « la facilitation de l’opération de diffusion des plans sionistes, car étant l’ennemi et l’auteur d’un projet expansionniste raciste ». Après avoir souligné que ce type de normalisation menace la stabilité et l’unité sociale du Maroc à travers le soutien de la violence et l’incitation à la ségrégation raciale, le même intervenant a cité, dans ce sens, « le scandale de la formation d’officiers marocains au maniement d’armes par des officiers sionistes via l’institut israélien international « Alpha » en 2017 sous la supervision d’un agent de sécurité français et d’un rabbin sioniste ». Il ne manquera pas par la même occasion de s’interroger sur « le fait que les autorités marocaines, au moment où les mesures préventives relatives à la suspension des déplacements entre les villes marocaines sont renforcées, autorisent-ils l’accès des sionistes au Maroc ? », s’est-il interrogé.
Karima B.
