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Alors que le nombre des victimes de l’attentat au Nigeria s’alourdit : l’Algérie appelle à une réaction ferme

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Condamnant les attaques terroristes de Boko Haram, commis, samedi dernier, au Nigeria et au Tchad, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abbdelaziz Benali-Cherif, a souligné que ces attentats «sont devenus quasi quotidiens», tout en relevant qu’ils «ciblent essentiellement des enfants, des civiles et des villageois sans défense», a-t-il déclaré. Le bilan des victimes nigérianes s’est alourdit, faisant état d’au moins 85 personnes tuées dans l’attentat commis dans une localité proche de Maiduguri, au nord-est du Nigeria.

La multiplication des actes des groupes terroristes au Nigeria, au Tchad et dans les pays de la sous-région, outre qu’elle suscite des inquiétudes chez le simple citoyen, conscient d’être une cible privilégiée des terroristes, elle vise à semer plus de peur et de terreur, pour avoir de l’emprise sur les citoyens et leur vie. Ce qui est une peine perdue, au regard de la vie qui prend le dessus après chaque attentat sanglant et terrifiant. Les attentats terroristes récurrents, dans les pays de la sous-régions, imposent, comme l’a souligné Abbdelaziz Benali-Cherif, «une action ferme et coordonnée de l’ensemble des pays de la sous-région dans le cadre, notamment, de la Force multinationale mixte», et de préciser «mais également à travers la mobilisation de tous les moyens susceptibles de renforcer leur capacité à contrecarrer la menace terroriste», a-t-il indiqué, dans une déclaration à l’APS. Et, pour parvenir à cet objectif, «la solidarité des pays africains et de la communauté internationale est requise», a-t-il souligné.
Rappelons, par ailleurs, que l’Algérie a «toujours été attentive à tout ce qui a trait à la paix, la sécurité et la stabilité de notre Continent». Le porte-parole du MAE a exprimé par la même occasion «la solidarité de l’Algérie avec ces pays», avant d’ajouter que «nous assurons les familles des victimes et les Gouvernements nigérian et tchadien de notre sympathie», a-t-il conclu. Il est à noter que le dernier rapport d’Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED) fait état de pas moins de 4 523 attentats perpétrés sur le contiennent africain en 2015, des actes barbares qui ont endeuillé, selon le même document, 44 des 54 pays africains. De son côté, l’Union africaine (UA) qui vient de tenir son Sommet à Addis-Abeba, samedi et dimanche derniers, s’est penchée sur le terrorisme, notamment en Libye, pays plongé dans un chaos, depuis 2011, qui s’est vite militarisé, précipitant l’intervention de l’Otan dans ce pays. Phénomène du terrorisme et la menace. Les membres de l’UA ont affirmé à cette occasion que l’Accord politique conclu par les principaux acteurs de la scène libyenne «est la seule voie à suivre». Pour les participants à la réunion du Groupe international de contact sur la Libye, «aucune autre initiative ne devrait être entreprise sans l’implication de l’Union africaine (UA) et des Nations unies (ONU)», ont-t-ils souligné, au terme de leur conclave, samedi, en marge du Sommet de l’UA, co-présidé par le commissaire du Comité de la paix et sécurité (CPS) de l’UA, l’algérien Smaïl Chergui et le Représentant spécial de l’ONU pour la Libye, l’allemand Martin Kobler. Un message qui semble, on ne peut plus clair, à l’adresse d’acteurs occidentaux, dont ceux des pays membres de la Coalition que dirige Washington dans le cadre de sa lutte contre Daech, en Syrie et en Irak, lesquels responsables accentuent leurs rencontres de haut niveau, en prévision d’une intervention militaire en Libye, qui se précise, de jour en jour. Après la rencontre de Paris, c’est autour de la capitale italienne, Rome, d’abriter, aujourd’hui, un conclave sur la menace des terroristes de Daech en Libye.
Laquelle question sera aussi sur la table de deux réunions prévues, à Bruxelles, le 11 février prochain, respectivement, des responsables de l’Union européenne (UE) et la seconde des membres de l’Otan, avant la réunion convoquée par le président Obama, vendredi dernier, avec les membres du Conseil de sécurité des États-Unis, qui se tiendra jeudi prochain.
Karima Bennour

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