Alors que le monde en général met en garde contre la menace nucléaire, dans le sillage de la crise ukrainienne et la confrontation entre les membres de l’Otan, principalement les États-Unis et les pays membres de l’Union européenne avec la Fédération de Russie, sur les plans diplomatique, politique et économique, de nouvelles craintes se manifestent, sur un autre risque majeur, outre que le nucléaire, dont a fait part La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme mettant en garde la communauté internationale contre la menace nucléaire pour «l’ensemble de l’humanité».
l s’agit des appels de responsables occidentaux, dont celui du premier ministre britannique invitant des volontaires et mercenaires à aller «combattre» en Ukraine contre les soldats russes. Alors que la semaine passée des alertes sur l’enrôlement d’étrangers pour combattre en Ukraine sont restés lettre morte, avec l’absence de toute déclaration sur cette question, de responsables occidentaux, le ministère des Affaires étrangères du Sénégal affirme avoir « appris avec étonnement la publication jeudi dernier, sur la page Facebook de l’ambassade de l’Ukraine à Dakar d’un appel aux citoyens étrangers à venir à l’aide de l’Ukraine ».
Le diplomate ukrainien au Sénégal, Yuril Pyvovarov, invité au Mae Sénégalais « aux fin de vérifications et d’authentification de cette publication » selon le communiqué du ministère, l’ambassadeur, Pyvovarov a «confirmé l’existence de l’appel et l’enrôlement de 36 candidats volontaires », selon le communiqué, sans plus de précisions sur l’identité des sénégalais ayant répondu à l’appel en question.
Il n’est pas exclu de voir ce genre d’appel d’ambassadeurs ukrainiens, à travers le monde, notamment sur notre continent africain se multiplier, dans le sillage d’absence de toute réaction de capitales occidentales, des appels similaires lancées, la semaine passée, par le président ukrainienne et voire même du premier ministre britannique, Boris Johnson, au lendemain des déclarations du président Français , Emmanuel Macron, indiquant samedi dernier, que le conflit ukrainien va durer, et après lui, des responsables allemands, canadiens et américains.
Dakar, qui a condamné « fermement » l’appel en question de l’ambassadeur ukrainien à Dakar a tenu à rappeler, que « cette pratique constitue une violation de l’obligation de respect des lois et règlements de l’État accréditaire », sans manquer de rappeler que « le recrutement de volontaires, mercenaires et combattants étrangers sur le territoire sénégalais est illégal ».
Si au niveau des points frontaliers pour le passage des réfugiés fuyant l’Ukraine, vers les pays limitrophes, tels la Pologne, le tri sélective sur une vision raciste à l’encontre des réfugiés non ukrainiens, africains, asiatiques, de pays arabes …etc, se fait au vu et au su non seulement des médias étrangers, présents sur les lieux , mais aussi du personnel du Haut-commissariat onusien des réfugiés. Il est à souligner que le Secrétaire général de l’ONU, comme les responsables occidentaux, observes un silence complice, laissant la détresse des réfugiés non ukrainiens davantage s’amplifier, jusqu’à passer des jours, livrés à eux-même.
Certains parmi eux, rapportent des médias africains et arabes, ont été sommé de retourner en Ukraine « munis d’armes pour combattre les troupes russes », alors que d’autres ont été la cible des groupes armés néonazis mobilisés à Kiev, depuis le début des évènements en Ukraine, il y a dix jours. Il est à rappeler que le silence des occidentaux ainsi que celui du SG de l’ONU, pose des interrogations, d’autant plus que le « tri sélectif » des réfugiés fuyant l’Ukraine et les risques d’enrôlement d’étrangers, notamment d’africains ont été exprimés, notamment par des Africains, y compris dans un communiqué de la commission de l’Union africaine. Tout en exprimant sa condamnation de l’appel de l’ambassadeur ukrainien à Dakar, Le Sénégal a aussi exprimé « sa grave préoccupation face à la situation en Ukraine ». Le Sénégal qui assure, depuis le dernier Sommet de l’UA, la présidence de l’Institution africaine, a « réaffirmé (son) adhésion aux principes du non-alignement et du règlement pacifique des différends », indique un communiqué du gouvernement publié dans la soirée de mercredi soir.
Des négociations sur fond de la réalité du terrain et du cours des tensions entre Moscou et l’Otan
Si le premier round des pourparlers entre les parties russe et ukrainienne, lundi dernier, à Gomel, en Biélorussie, n’a pas été sanctionné par, des annonces sur des ententes entre Moscou et Kiev, le second tenu , jeudi dernier, a la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, les délégations ukrainienne et russe se sont accordées « sur la mise en place de couloirs humanitaires ».
Au début de ses pourparlers, le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak a écrit, sur son compte Twitter, jeudi que « nous commençons à discuter avec les représentants russes. Les points clés à l’agenda sont un cessez-le-feu immédiat, un armistice et des couloirs humanitaires pour l’évacuation des civils des villes et villages détruits ou constamment bombardés » a-t-il déclaré, accompagnant, son message d’une photo des membres des deux délégations. Hier, au neuvième jour des opérations militaires russes en Ukraine, avec un rythme de progression, jusqu’à être, à près de 30kilomètres, hier, de la Capitale Kiev, Le président ukrainien a réclamé «un renforcement immédiat des sanctions» contre la Russie, dans un message vidéo, diffusé dans la matinée d’hier, journée qui a été marquée par la tenue de ses soutiens d’une réunion au niveau de l’Otan, en présence du chef de la diplomatie, américaine, Antony Blinken, qui vient d’entamer, vendredi, une tournée, européenne, d’une semaine, en se rendant en premier lieu, en Géorgie, pays non membre de l’Otan et de l’UE.
Lavrov : « C’est dans la tête des hommes politiques occidentaux qu’une guerre nucléaire est toujours présente »
Hier, la Défense russe a accusé Kiev d’avoir tenté de mettre en œuvre, dans la nuit de jeudi à vendredi, « une provocation monstrueuse » à la centrale nucléaire ukrainienne située à Zaporojie, la plus grande d’Europe. «vers 2 heures du matin, (alors qu’elle patrouillait dans la zone protégée adjacente à la centrale, la Garde nationale a été attaquée par un commando de sabotage ukrainien » a indiqué la même source, ajoutant que « depuis les fenêtres d’un bâtiment du complexe de formation situé à l’extérieur de la centrale électrique, le feu a été ouvert contre les militaires russes ».
Poursuivant , le ministère russe indique que « les points de tir du commando ukrainien ont été neutralisés et qu’en quittant le bâtiment, le groupe de sabotage ukrainien a mis le feu au bâtiment », a déclaré le responsable au ministère de la Défense russe, Igor Konachenkov. D’après lui, les déclarations de Volodymyr Zelensky, qui ont suivi les faits et portaient sur une prétendue menace à la centrale nucléaire, « ne laissent aucun doute sur le fait qu’il s’agissait d’une provocation », a indiqué Volodymyr Zelensky. Lors de sa conférence de presse, jeudi, réagissant aux alertes des responsables occidentaux sur le risque d’une « guerre nucléaire », le chef de la diplomatie russe, Serguëi Lavrov a mis en garde contre les conséquences d’une telle guerre, jugeant qu’ « Il est clair, pour tout le monde, que la troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans la tête des hommes politiques occidentaux qu’une guerre nucléaire est toujours présente et non dans celle des Russes», affirme Lavrov. Mettant en exergue de récents propos de ses homologues français et britannique, respectivement, Jean-Yves Le Drian et Elizabeth Truss, évoquant « la dissuasion nucléaire et le risque de guerre avec la Russie », le Mae russe dira que «nous ne laisserons pas certaines provocations nous déstabiliser», ajoutant qu’ils «déclenchent une véritable guerre contre nous, ceux qui nourrissent de tels plans devraient y réfléchir», a-t-il mis en garde, regrettant également que la France ne suive plus sa «tradition ancienne du rôle de médiateur» dans la crise actuelle. La montée d’un cran dans les propos des occidentaux, du risque nucléaire, semble avoir réussi ces derniers jours, le grand risque auquel semble aller vers lui l’Europe, le chaos en Ukraine, calquer de la Syrie, Libye, Irak etc.., par les appels, du président ukrainien, responsables occidentaux à la mobilisation des non-ukrainiens, mercenaires étrangers et même des groupes terroristes stationnés aux frontières Turquo-syriennes, lequel appel a été diffusé par des ambassades d’Ukraine dans des pays à travers le monde, dont le Sénégal, cité auparavant.
Karima B.