La sélection algérienne a joué, contre le Sénégal, son plus mauvais match dans cette CAN-2019. L’équipe a eu beaucoup de mal pour imposer son style de jeu comme elle le faisait tout au long des six précédents matchs. Même l’entraîneur national, Djamel Belmadi, l’a reconnu lors de la conférence de presse d’après-match. Seulement, comme on dit souvent dans le jargon footballistique, «une finale se gagne et ne se joue pas». Cependant, il faudra notamment noter que dans les moments les plus diffciles, les Verts peuvent compter sur leur gardien de but, Raïs M’bolhi, qui a été tout simplement héroïque dans cette finale. Le portier de 33 ans qui était incertain pour ce rendez-vous continental à cause d’une blessure contractée avec son club saoudien Al Ittifak, a réussi à retrouver la plénitude de ses moyens au fil des matchs. Après des débuts très difficiles, il a fini par sortir une grosse prestation face au Sénégal, laquelle prestation lui a permis notamment de décrocher le trophée de meilleur gardien de la CAN, un trophée qui lui a été remis en fin de match par la commission technique de la CAF et qui est d’une valeur de 10.000 dollars. Réputé pour être quelqu’un qui s’exprime très peu dans la presse, le dernier rempart algérien a consenti cette fois-ci à faire la déclaration suivante : «Je dédie ce trophée à tout le peuple algérien qui a toujours été derrière nous, même dans les moments difficiles. Nous avons su relever le défi en Egypte et gagner cette CAN grâce aux sacrifices d’hommes. Tout le monde a contribué à ce sacre sans exception ». Et si M’bolhi a été désigné par la commission technique de la CAF comme meilleur portier du tournoi, son coéquipier, le jeune Smaïl Benaceur, lui, a remporté le trophée du meilleur joueur de cette CAN. Un trophée somme toute mérité pour le jeune de 22 ans, véritable révélation de la compétition, et qui devrait rejoindre dans les prochains jours le Milan AC en provenance d’Empoli, club relégué en Serie B italienne à l’issue de l’exercice passé.
Hakim S.
