En mars 2014, un responsable de l’Algérienne des eaux (ADE) d’Aïn-Témouchent, avait déclaré, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, que les créances impayées de la société étaient de l’ordre de 24 milliards de centimes. Selon toute vraisemblance, la part la plus élevée concerne les abonnés domestiques. Une source d’information, proche des services de l’ADE, qui s’est confiée à la presse, il y a peu, situe cette masse à un taux de 63%. Présentement, dit-elle, les créances impayées ont franchi la barre des 26 milliards de centimes, une évaluation arrêtée ces jours-ci. Ce ne sont pas uniquement les usagers ordinaires qui figurent sur la liste noire des mauvais payeurs, mais aussi les établissements publics, administrations et sociétés. Cette catégorie représente, selon la même source d’information, une part de 27%. Accompagnant l’ex-ministre, des Ressources en eau, en visite dans la wilaya d’Aïn-Témouchent, le directeur général de l’Algérienne des eaux (ADE) a été instruit de faire tout ce qui est en son pouvoir pour procéder au recouvrement des créances impayées. Cette observation, dite sous forme d’une directive qu’il fallait mener avec beaucoup de rigueur à l’endroit des mauvais payeurs, a été prise au sérieux par les responsables en poste, croit-on savoir de même source. D’autres moyens ont été mis à la portée du service de recouvrement de l’ADE pour mener une campagne de recouvrement à travers l’ensemble des communes gérées par l’ADE. En somme, tous les réseaux d’eau potable, des 28 communes que compte la wilaya d’Aïn-Témouchent sont gérés par la société. Lors de la visite de l’ex-ministre des Ressources en eau, l’ADE avait programmé la prise en charge des deux communes restantes avant la fin de l’année en cours. Un train de mesures a été pris par la direction générale de l’ADE qui vise, selon toute vraisemblance, un redéploiement qualitatif du personnel. Le département du recouvrement nécessite un renforcement au niveau des daïras qui accusent un déficit en matière de perception. L’ADE d’Aïn-Témouchent, lance un appel aux mauvais payeurs pour se rapprocher de ses services en vue d’établir un calendrier de paiement des dettes. Des facilitations sont offertes et il y a lieu de les saisir avant que ça soit trop tard, indique-t-on. Pour les abonnés qui éprouvent des difficultés, l’administration a mis à leur portée un numéro vert. Cet avantage en matière de communication est à prendre à bon escient en vue de tenir des rendez-vous avec le département chargé du recouvrement ou bien pour signaler des anomalies ou des pannes d’eau dans les cités de toutes les localités gérées par l’ADE. On apprend par ailleurs que des mises en demeure ont été notifiées à l’endroit des récalcitrants qui ne veulent pas payer les redevances d’eau potable. Plusieurs nouveaux cas devaient faire l’objet de poursuite judiciaire, apprend-on. Enfin la question du recouvrement et des créances impayées est récurrente aussi bien pour l’ADE que pour la Sonelgaz, Algérie Télécom et autres sociétés.
Boualem Belhadri