Le président Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier dimanche, au siège de la présidence de la république, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en visite en Algérie depuis vendredi.
À l’issue de cette audience qui a eu lieu en présence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, le ministre français de l’Intérieur a fait une courte déclaration pour revenir sur le sens de sa visite qui fait suite au déplacement effectué par le président Macron en Algérie, et dont il faisait partie, avec d’autres ministres, de la délégation qui l’a accompagné. Il a fait savoir que le président Macron lui a demandé de revenir en Algérie, à l’invitation du président Tebboune. Auparavant, dans la même journée, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, s’est entretenu, avec son homologue français, Gérald Darmanin. L’entretien a porté sur les questions liées au secteur de l’Intérieur dans les deux pays, ainsi que les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine. Selon Gérald Darmanin, l’échange a été extrêmement important, parce qu’il a, fait-il remarquer, permis à la France de montrer sa grande volonté de coopération à la suite des échanges qui ont eu lieu entre le président Tebboune et le président Macron. Il s’agit, précise le ministre français de l’Intérieur, de la coopération en termes de sécurité, la coopération en termes de sécurité civile, en termes d’échanges entre les deux pays. «Nous avons dit au nom du président Macron, que depuis lundi dernier nous avons repris et nous avons décidé de le faire ensemble, bien évidemment, une relation consulaire normale, celle qui existait avant l’épidémie de Covid-19 », a déclaré le ministre français. Cela concerne notamment, a-t-il ajouté, « la relation sur les visas et d’échange entre nos populations, à la hauteur de la relation amicale extrêmement forte et extrêmement spécifique entre la France et l’Algérie ». Le ministre de l’Intérieur français a remercié le président Tebboune pour cet accueil, pour lui-même et pour les directeurs généraux très nombreux qui l’ont accompagné, et pour cet échange. Sur son compte twitter, Gérald Darmanin a commenté ainsi sa visite en Algérie, « La France et l’Algérie ont ouvert une nouvelle page de leurs relations. À la demande d’Emmanuel Macron, je me suis rendu à Alger afin d’évoquer avec mon homologue et le Président Tebboune la coopération de nos deux pays dans les domaines migratoire et de la sécurité.» Les médias français ont tenu à souligner que Gérald Darmanin est à Alger, accompagné de son épouse, dans un voyage qui allie vie privée et professionnelle. Ils ont annoncé la rencontre avec le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, pour aborder les sujets de coopération en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et dans le domaine migratoire. Les médias français estiment qu’après les voyages d’État d’Emmanuel Macron puis d’Élisabeth Borne en Algérie, c’est aussi l’opportunité d’aborder l’épineux dossier de l’immigration. Les médias français trouvent que le plus urgent est le dossier de l’immigration. Surtout, font-ils observer, que le ministre de l’Intérieur s’apprête à présenter la nouvelle loi sur l’immigration qui prévoit entre autres d’expulser plus de ressortissants étrangers, notamment des Algériens en situation irrégulière en France. Les sources françaises considèrent que Gérald Darmanin aura besoin de « la coopération des pays dont les immigrants clandestins sont issus, comme l’Algérie ». D’après ces mêmes médias français, « la délivrance des visas aux Algériens est désormais conditionnée par la reprise de ressortissants en situation irrégulière par leur pays d’origine ».
M’hamed Rebah
