Dans son allocution, prononcée hier au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, à Alger, à l’ouverture des travaux de la 71e session ordinaire de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CAfDHP), Benabderrahmane a considéré « l’expérience algérienne dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’homme comme l’une des expériences pionnières au niveau régional et international. Expérience qui a été renforcée, a poursuivi le Premier ministre, «par les réformes importantes inscrites dans la Constitution du 1er novembre 2020 », soulignant que « ces réformes ont été concrétisées à travers un ensemble de textes législatifs et de nouvelles mécanismes institutionnels qui ont été mis en place, ils ont renforcé la conformité de notre système national avec les chartes internationales et régionales des droits de l’Homme». Ajoutant dans le même contexte que « notre pays a été parmi les premiers à adhérer à la plupart d’entre elles, ainsi qu’aux meilleures pratiques en la matière». Et que « l’Algérie a renforcé la promotion des droits de l’homme à travers la Constitution de 2020 et a renouvelé un ensemble de textes législatifs cohérents avec le système national avec le système régional et international ». La Constitution de 2020 est en effet, selon bon nombre d’observateurs, « un saut qualitatif » en matière de consécration des droits et libertés et de réorganisation du fonctionnement des pouvoirs et instances veillant à leur protection. « L’Algérie a d’ailleurs, suivi activement la mise en œuvre, dans le respect de ses engagements en matière de droits de l’homme au titre de la Charte, de la Déclaration universelle et des instruments internationaux des droits de l’homme et a honoré ses engagements volontaires » souligne le PM. À la même occasion, Benabderrahmane a rappelé que « la présence de l’Algérie dans les enceintes internationales s’appuie sur ce qui a été approuvé dans les articles et sur des engagements fermes pour réaliser la paix et la sécurité dans l’environnement, en suivant une approche basée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, en promouvant le règlement pacifique des différends, en adoptant la charte des Nations unies et l’Union africaine, et promouvoir les valeurs de paix et de réconciliation». Le Premier ministre a souligné que « l’Algérie croit au travail multilatéral et soutient le travail des organisations de défense des droits de l’homme et le respect de ses obligations à cet égard ainsi qu’une coopération étroite avec divers mécanismes ».
« L’Algérie très soucieuse de défendre les causes et les intérêts de l’Afrique »
Dans ce cadre, Benabderrahmane a affirmé que « l’Algérie joue un rôle de premier plan en Afrique, elle est très soucieuse de défendre les causes et les intérêts de ce continent, elle œuvre à établir les principes de la coexistence pacifique et à défendre les droits des peuples, en particulier le droit à l’autodétermination». Ajoutant que «l’adhésion de l’Algérie à cet évènement, béni par le président de la République, reflète l’intérêt de l’Algérie pour les droits de l’homme et confirme le souci de l’Algérie de défendre les droits de l’Homme, au premier rang desquels le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à la lumière des désaccords avec d’autres plate-formes et survenance d’évènements douloureux et de violations flagrantes des droits de l’homme et de toutes les conventions, résolutions et normes internationales. Double, conforme aux lois internationales sur les droits de l’homme en Palestine».
Des violations flagrantes des droits de l’homme par l’entité sioniste en Palestine occupée
Le Premier ministre a, par ailleurs, évoqué, dans son intervention, la situation qui se dégrade de plus en plus dans les territoires palestiniens occupés notamment dans la bande de Ghaza, où l’armée sioniste mène un génocide. Précisant à ce fait que « l’Algérie suit les développements dangereux en Palestine et affirme que le droit du peuple palestinien à exercer pleinement et sans restriction ses droits légitimes et le droit des enfants de Palestine à vivre leur enfance conformément aux lois et traités internationaux ». Le premier ministre a également parlé des évènements douloureux et sans précédent qui se déroulent dans le monde aujourd’hui, des violations flagrantes des droits de l’homme en Palestine occupée . Soulignant que «tous les droits de l’homme, les chartes et les résolutions internationales, sont appliqués avec des critères doubles qui contredisent les valeurs humaines. Ces valeurs sont partagées par l’humanité toute entière, consacrées par les chartes internationales et régionales des droits de l’homme, elles sont valables pour tous les êtres humains, sans exception ni discrimination».
S. Oubraham