Abdelghani Hamel considère l’inauguration du siège d’Afripol, hier, à Ben Aknoun sur les hauteurs d’Alger, comme étant un évènement historique, permettant le lancement effectif d’Afripol au courant de l’année 2016. Le directeur général de la Sûreté nationale a considéré Afripol comme ce nouveau «né qu’il faut élever convenablement». Après avoir souligné la nécessité de l’appropriation de ce nouveau «né» qui est l’Afripol par les Africains, le directeur général de la Sûreté nationale s’est réjouit de la naissance de ce mécanisme de coopération de police africaine. S’il est d’essence africain, conduit par des africain pour des objectifs servant l’Afrique, l’Afripol ne va pas se scléroser. Il sera l’interlocuteur major d’Interpol et d’autres organisations similaires d’Amérique ou d’ailleurs. La quatrième réunion finale ad-hoc des directeurs et inspecteurs généraux africains chargés de l’opérationnalisation de l’Afripol a pris fin, hier à Alger. Les experts de l’Union africaine (UA) ont exposé en substance, lors de cette réunion, des projets de statuts de ce mécanisme de coopération policière africain, ainsi que son projet d’organigramme. Les participants à cette réunion ont examiné en profondeur le projet des statuts d’Afripol. Les échanges de vue ont permis au président de séance de porter un éclairage aux différents points soulevés, notamment en ce qui concerne la priorité de certaines missions d’Afripol.
Lors d’une conférence de presse animée, hier à l’hôtel El Aurassi d’Alger, le général-major, directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel a souligné que l’essence même des missions d’Afripol vise à renforcer les capacités et les compétences des polices des États membres de l’Union africaine à travers une perception commune et solidaire des objectifs qui lui sont assignés. Les délégations des 33 pays ayant pris part à la réunion ad-hoc d’Alger chargées de l’opérationnalisation de l’Afripol ont tenu, à travers ce mécanisme de sécurité commun, à obliger les institutions policières africaines à s’approprier des solutions aux défis auxquels fait face le contient africain tels que le phénomène du terrorisme, la criminalité transnationale organisée et les autres formes de criminalité immergent, à l’instar de la cybercriminalité. Abdelghani Hamel a fait savoir que les documents examinés ont été approuvés par la réunion d’Alger, soulignant que l’UA veillera à soumettre le rapport final de cette réunion et les documents juridiques d’Afripol à ses instances habilitées avant leur adoption définitive, lors de la prochaine réunion de l’UA prévue en janvier 2016. Pour Abdelghani Hamel, la transnationalisation des défis et des menaces constitue une donnée fondamentale dans la prise en charge des statuts «rendant vaine toute idée de sécurité séparée» ajoutant que le champ d’intervention d’Afripol «pourrait connaître une extension considérable, en intégrant d’autres domaines».
Une variété, a-t-il dit, perçue au même titre que les risques, les menaces et les vulnérabilités auxquelles fait face le continent Africain. «Qu’il s’agisse de la sécurité économique, de sécurité environnementale, sanitaire et énergétique, ou qu’il s’agisse de sécurité des personnes et des biens, le foisonnement des approches sécuritaires traduit une situation nouvelle, dans laquelle nous sommes appelés à agir de manière globale et multisectorielle», a relevé le DGSN. La création d’Afripol ambitionne de parvenir à une vision globale permettant d’améliorer l’efficacité des services de police africaines, à travers le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et opérationnelles.
Hacène Nait Amara