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Afin de parachever le processus d’application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale : Hanoune prône l’assainissement du dossier des disparus

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Dans un discours prononcé hier lors d’une rencontre du comité central du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, secrétaire générale de ce parti, est revenue sur les questions qui animent la scène nationale. Parmi les sujets évoqués figure la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, une loi qui boucle ses 10 ans d’adoption populaire.
Cette loi ayant ouvert les portes de reddition aux terroristes islamistes, qui écument les maquis du pays, a été votée par référendum populaire le 29 septembre 2005, et est entrée en vigueur à partir de 2006. Ce projet amnistiant qui est l’apanage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait accueilli, alors, le soutien du parti de la dame de fer du PT, à l’instar d’ailleurs de biens d’autres formations politiques. C’est ce qu’a tenu à remémorer Mme Hanoune en la circonstance. Et pour cause, a-t-elle justifié, ce projet a fait consensus et émane du chef de l’état, qui n’était pas étranger au pays, a-t-elle laissé entendre. «Nous avons soutenu la Charte puisque c’est une solution nationale à une crise nationale. Cette Loi n’émanait pas de l’extérieur du pays, mais de son Premier magistrat», a-t-elle affirmé. Cependant, après 10 ans de sa mise en œuvre, l’ex-candidate à la dernière élection présidentielle d’avril 2014, n’a pas manqué de relever des insuffisances en soulignant que beaucoup reste encore à faire en matière du dossier des disparus. «Il en reste encore du chemin à faire. Le travail n’est pas parachevé», a-t-elle estimé. En effet, lors de la décennie terroriste des années 90, des centaines de personnes sont disparues à l’insu de leurs familles qui n’ont cessé de réclamer la vérité sur leur disparition «mystère». Un dossier lourd qui constitue un vrai casse-tête pour le pouvoir pour qu’il soit évacué de la scène, encore moins passer inaperçu aux yeux de la chef du parti trotskiste national. À ce titre, elle est revenue sur les récentes déclarations de Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH). S’exprimant à ce sujet avant-hier jeudi, maitre Ksentini a affirmé que le dossier des disparus «est définitivement clos et réglé par l’indemnisation des familles concernées». En faisant allusion au rassemblement «empêché», organisé mercredi dernier à Alger, par le Comité national des familles des disparus, Me Ksentini considère que les initiateurs de cette manifestation ne représentent pas les familles des victimes de la tragédie. Le même responsable ayant évalué le niveau d’application des dispositions de la Charte a expliqué que les objectifs attendus par les pouvoirs publics ont atteints 95%, alors que les 5% restant concernent selon lui les enfants nés dans les maquis lors de la tragédie noire. Mais, la première responsable du PT ne l’entend pas de cette oreille, en récusant les déclarations du président de la CNCPPDH. Pour elle, les pouvoirs publics se doivent de se pencher sur ce dossier épineux et chercher la vérité sur les disparus, afin de parachever le processus de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. «On ne prétend pas le retour total de la paix, dès lors que le dossier reste pendu», a-t-elle estimé. Hanoune qui appréhende un retour à la case départ, et de crainte de voir le pays revivre dans le scénario des années 90, a demandé l’assainissement de ce lourd contentieux, afin d’éviter une autre traversée de désert et une autre tragédie nationale. Les mises en gardes de la responsable du PT ne s’arrêtent pas là, puisqu’elle a aussi soutenu de traiter cette question dans la fond, au lieu de s’intéresser uniquement à sa forme, a-t-elle expliqué. La partisane de la plate-forme de Sant’Egidio renvoi avec ses propos à la proposition du FLN d’instituer la journée du 29 septembre fête nationale, et à celle du RND, qui prône, de son côté, la constitutionnalisation de la Charte et l’intégration de ses concepts dans les programmes et manuels scolaires. «Il ne s’agit pas de s’intéresser à l’aspect symbolique de cette loi», a-t-elle martelé à l’endroit de l’ex-parti unique et de la formation d’Ahmed Ouyahia. Mais, il s’agira d’évaluer le processus d’application au risque de tomber dans la politique exclusive de deux poids deux mesures, a-t-elle laissé entendre. Avant elle, jeudi dernier, Ramdane Tazibt, cadre et député de son parti, a demandé l’ouverture d’un débat national autour de la Charte pour afin d’évaluer le processus des dix ans de sa mise en œuvre. Ceci permettra selon le même responsable politique d’aplanir la situation et de panser les lésions, une solution qu’il considère d’une «thérapie collective» qui arrangera tout le monde.
Farid Guellil

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