Après avoir été entendu, lundi dernier, par le procureur du tribunal de Tipasa, l’ancien Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major, Abdelghani Hamel, a été auditionné, avant-hier, par le parquet de Sidi M’hamed, près la Cour d’Alger, dans le cadre de l’affaire des 701 kg de cocaïne. L’affaire, qui remonte à l’été 2018, avait défrayé la chronique et a même fait tomber l’ex-patron de la DGSN. En effet, le principal accusé dans cette affaire, Kamel Chikhi, propriétaire de la société au nom de laquelle a été enregistré le conteneur dans lequel ont été enfouies les 701 kg de cocaïne, aurait dévoilé des dossiers qui ont coûté la place à deux magistrats, radiés et placés sous contrôle judiciaire. Des hauts fonctionnaires du ministère de la Défense ont également été entendus dans le cadre de cette affaire. Bien que les premières informations, concernant l’audition de l’ex-DGSN affirment que celui-ci a été entendu en tant que témoin, il n’en demeure pas moins que l’affaire peut connaîtra, selon des observateurs, de nouveaux rebondissements. À noter qu’à l’heure actuelle, 12 cadres de la conservation foncière et de l’urbanisme à Alger, sont également en détention. Ces derniers sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, dans le cadre de l’affaire Chikhi, dont le «trafic d’influence et corruption». Notons, de surcroît, que l’audition d’Abdelghani Hamel aurait duré moins de trois heures, mais aucune information n’a filtré sur le contenu de cette audition, laissant ainsi l’opinion publique sur sa soif, en l’absence de communication des services concernés, en ce genre d’affaires. Il est à rappeler que c’est la deuxième, fois cette semaine, que l’ex-DGSN fasse le déplacement à un des tribunaux de la justice. La première, c’était lundi dernier, devant le tribunal de Tipasa, où il s’est rendu avec l’un de ses fils, pour une affaire de «dilapidation de foncier», et jeudi dernier, au tribunal de Sidi-M’hamed, sur l’affaire précitée. Depuis deux semaines, la justice enchaîne les enquêtes sur des soupçons de corruption qui pèsent sur des hommes d’affaires et de hauts et d’ex-hauts responsables algériens.
Lamia Boufassa