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AFFAIRE DE L’AUTOROUTE EST-OUEST : La Cour suprême rouvre le dossier

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Le dossier de l’autoroute Est-Ouest lié à une vaste affaire de corruption risque de connaître, les jours ou les semaines à venir, un rebondissement spectaculaire. Classée dans les tiroirs de la Cour criminelle d’Algérie depuis mai 2015, après l’ouverture du procès qui aura duré plusieurs jours, cette affaire sera réexaminée par la Cour suprême, rapporte hier l’Agence nationale de presse.

En cause, lors de la réouverture une deuxième fois du procès de cette affaire, entre avril et mai 2015, des zones d’ombres n’ont pu être éclairées par la justice, tant est que, de hauts responsables au sein de l’État à l’époque n’ont pas été convoqués alors que leurs noms ont longtemps retenti dans la salle d’audience de la Cour d’Alger. Et l’une des personnalités les plus en vue à ce moment là, alors en fonction au sein du gouvernement, est l’ex-ministre des Transports et des Travaux publics, Amar Ghoul.
Ainsi, et de mémoire, un certain 27 avril 2015, accusé dans cette affaire, Mohamed Bouchama, ex-SG du ministère des Travaux publics a témoigné devant le juge Tayeb Hellali, que Amar Ghoul (alors ministre) «a accordé une délégation de signature» à Mohamed Khelladi, ex-directeur des nouveaux projets de l’ANA (Agence nationale des autoroutes), également impliqué dans cette affaire, dont le principal accusé est Chani Medjdoub, homme d’affaires algéro-luxembourgeois. La réponse du président de l’audience ? Alors qu’il devait convoquer Ghoul, ne serait-ce que comme témoin, le juge Hellali fait son aveu d’impuissance en déclarant qu’il ne pouvait faire venir «un ministre en fonction», de surcroît pour un proche parmi les plus proches de l’ex-président Bouteflika. Aujourd’hui, on n’est plus dans le contexte judiciaire et même politique de 2015. Fort donc à parier que l’actuel président de TAJ, dont le nom roule long, la longueur de l’autoroute Est-Ouest serait convoqué, dans les jours ou semaines à venir, par le juge enquêteur près la Cour suprême. Autrement dit, celui qui était à la tête d’un double portefeuille ministériel que les Transports et les Travaux publics, devra répondre aux charges qui pèsent sur lui depuis plusieurs années déjà. Pour rappel, lors du verdict final rendu en mai 2015, le jury a annoncé des peines de prison allant de un an avec sursis à 20 ans de prison et des acquittements, contre 23 personnes morales et physiques impliquées dans cette affaire.
Farid Guellil

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