Accueil ACTUALITÉ AFFAIRE « ALGÉRIEPART » : La DGSN dévoile de nouveaux détails

AFFAIRE « ALGÉRIEPART » : La DGSN dévoile de nouveaux détails

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De nouveaux détails sur l’affaire des collaborateurs de Abdou Semmar, accusés de fomenter pour déstabiliser le pays via le site électronique hostile « Algérie Part », ont été divulgués, mardi, par la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Diffusée sur la télévision algérienne, la DGSN a dévoilé, dans la deuxième partie du documentaire concernant cette affaire, le chantage pratiqué par ce réseau qui recrute, selon cette source, au sein de certaines grandes entreprises économiques. Les membres de ce réseau collaborent avec des hommes d’affaires actuellement en prison desquels ils recevaient des sommes d’argents faramineuses qui servaient à financer le site électronique « Algérie Part » de Abdou Semmar.
Le nommé S.L, un des responsables et blogueur dans « AlgériePart » sous le pseudonyme « Amir Younès » a reconnu sa relation étroite avec le propriétaire du site, et ce depuis 2015, ainsi que la création d’un compte sur la page Facebook pour recevoir les informations.
La page est gérée actuellement, à se fier aux aveux de ce blogueur, par la deuxième épouse d’Abdou Semmar, une certaine W.N, une franco-algérienne. Cette dernière a évoqué, dans des mémos vocaux sur Whatsapp, les relations de 7 personnes dont Rachid Nekkaz et Ghani Mehdi avec la chaîne « Canal 22″. Le mis en cause, S.L, interprète, selon ses dires, du blogueur Amir Boukhors connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Amir-DZ, a abordé les sources de financement de ce réseau criminel.
Selon une discussion téléphonique interceptée par les services de la Sûreté nationale entre cet accusé et Abdou Semmar, ce dernier recevait des informations et de l’argent de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout – en prison pour des affaires de corruption- présenté par S/L comme étant le principal fournisseur d’AlgériePart, assurant que sans lui (Tahkout : Ndlr) le site serait à l’arrêt », mais repris financièrement par l’homme d’affaires en fuite Ayoub Aïssou. L’enquête cite également un autre accusé. Un certain A.K, ancien gérant d’une société spécialisée dans la cryptomonnaie et la sécurité des données, présenté comme un proche collaborateur d’Abdou Semmar.
Sa mission, à se fier toujours aux mêmes sources, consiste à recruter des personnes au sein d’entreprises économiques sensibles dans le but d’entraver leur développement et d’attenter à l’économie nationale, en sus de tirer profit des revenus du chantage et de l’espionnage économique.
Les services de sécurité ont, ajoute la source, intercepté une discussion téléphonique entre cet accusé et Abdou Semmar révélant les déplacements à l’étranger du P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, ainsi que les marchés de la compagnie avec ses partenaires étrangers, et ce par le recours à des sources bien informées des détails des dossiers.
Dans la première vidéo, diffusée le 6 janvier dernier, Abdou Semmar, en fuite à l’étranger, avait été présenté par S.L comme un « mercenaire de service » dans ce complot pour réussir à atteindre les institutions de l’État  ». Il a également avoué qu’il est payé à 1 500 euros pour ses services de modérateur de la page et qu’il était en contact avec Amir DZ, Abdelouahab Boukazouha, réfugié en France, et Hicham Aboud, en présence permanente d’Abdou Semmar. L’accusé a révélé une affaire douteuse concernant l’aéroport d’Alger. « Une personne (au sein de l’aéroport ?) m’a fourni de l’aide, elle m’a donné beaucoup d’informations. En tant que représentant de deux sociétés britanniques, on recherchait des contrats financiers avec la Société de gestion de l’aéroport. Les deux sociétés ont obtenu le marché, mais celui-ci a été annulé. Taher Allache (en prison, ndlr), qui dirigeait la Société de gestion a envoyé un intermédiaire et lui a demandé d’obtenir des sommes d’argent », a-t-il dit.
Un autre accusé, dénommé Z. A., employé au sein d’une administration publique, a reconnu, de son côté, avoir présenté à Abdou Semmar « un dossier sur Lafarge (société de ciment, ndlr) ».
B. O.

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