Le budget primitif de l’exercice de 2017 de la wilaya d’Alger a été, hier, au centre des discussions des élus lors d’une session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya.
à préciser que la crise économique engendrée par la chute des prix du pétrole n’a pas eu de répercussion sur la baisse de l’enveloppe allouée pour cet exercice qui est de l’ordre de 500 milliards DA contre 400 milliards DA durant l’exercice 2016, c’est du moins ce qu’ affirmé le wali d’Alger Abdelkader Zoukh. La question du logement a eu la part belle du budget alloué, a certifié le wali, ce qui témoigne de la poursuite des efforts afin d’éradiquer les bidonvilles dans la capitale. « Aujourd’hui on va poursuivre dans la quatrième phase de relogement de la 21ème opération de relogement. Et je tiens à préciser que les préparatifs sont en cours afin de lancer la 22ème opération », a déclaré Zoukh devant les élus. En chiffres, le wali a expliqué que les pouvoirs publics « ont recensé 72.000 familles en besoin de logement, or la capitale à elle seule a bénéficié d’un quota de 84.000 logements ». Plus loin, il dira que jusqu’à l’heure actuelle, seuls 50% de ce quota ont été distribués. Plus explicite, le wali a indiqué que la 21ème opération concerne les taudis, et par la suite les pouvoirs publics se pencheront sur les cas sociaux. Appelant les citoyens à se doter de patience, le wali a indiqué que « sans le calme nous ne pouvons avancer ». Il appelle ainsi les citoyens à s’armer de patience. « En dépit de la crise nous continuons à reloger les Algérois », a-t-il martelé.
Au sujet des haouchs, le wali a indiqué que ceux-ci connaissent un problème de foncier ce qui se répercute sur les délais de traitement des dossiers. « Les haouchs se situent sur des terres agricoles, ou des terres des Domaines, dont nous ne pouvons avoir la gestion », a-t-il dit. « Cependant, les haouchs qui ressemblent à des taudis vont faire partie de cette opération de relogement », a-t-il assuré. Au sujet des logements sociaux, le wali a expliqué que « c’est l’affaire des communes, et ils peuvent les distribuer ».
« C’est la guerre contre les constructions non conformes »
D’autre part le wali a déclaré la guerre aux constructions non conformes. «Nous attendons de voir ce que la législation ce va apporter de nouveau, toutefois nous continuons à régulariser les dossiers », a-t-il précisé au sujet d’une interrogation exprimée de la part d’un élu, avant de marteler que « nous avons enclenché une guerre contre les constructions ne respectant pas les normes ».
Par ailleurs, alors que certains élus se sont félicités d’octroyer la gestion du Parc des Grands Vents à la wilaya d’Alger, certains ont recommandé de récupérer la gestion du parc de Ben Aknoun. Chose que le wali approuve, mais n’est pas de ses prérogatives. Au sujet de la forêt de Bouchaoui, il dira qu’actuellement une étude globale d’aménagement de la forêt est en cours d’élaboration. Tout en assurant que la forêt est protégée, le wali a argué que « nous veillons à la mise en valeur de toutes les forêts urbaines de la capitale, qui sont actuellement au nombre de douze ». D’ailleurs, il a mis l’accent sur les efforts consentis pour le reboisement de ces forêts. « La capitale n’a plus besoin de béton », a-t-il martelé, à ce propos. Zoukh qui annonce, entre autres, que le Plan de résilience et de développement pour la capitale qui est en cours d’élaboration avec un bureau d’études étranger, permettra d’assurer la protection de la capitale sur tous les plans. Ainsi, il a précisé que la « société mixte algéro espagnole a été mise en place».
Lamia Boufassa