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ACCULÉE PAR LES ATTAQUES DE L’ALPS : L’armée marocaine use des drones contre les civils sahraouis

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Deux civils sahraouis ont été blessés et leur voiture détruite suite à une attaque, mardi, de drone de l’occupant marocain dans la localité de Mhiriz dans les territoires libérés du Sahara occidental. Les Attaques marocaines via des drones contre les civils sahraouis et leurs biens dans les territoires libérés se multiplient depuis la cadence accélérée de la coopération militaire entre Rabat et Tel-Aviv, dès la reprise officielle de leurs relations bilatérales longtemps entretenues officieusement.

La reprise de la guerre, novembre 2020 entre le Front Polisario et l’occupant marocain, suite à la violation par Rabat du cessez-le-feu, conclu entre ces deux parties, en 1991 sous l’égide de l’ONU, pour la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, la communauté internationale a failli à faire valoir la primauté et la force du droit international sur la persistance de Rabat a maintenir son système politique coloniale au Sahara occidental. Une politique marocaine porteuse de menaces sur la paix et la sécurité, sur les plans régional, continental et mondial, que nul membre permanent au Conseil de sécurité, ignore, à leur tête la France, qui persiste à user de son véto contre toute perspective d’aller sur l’application effective de la légalité internationale au Sahara occidental. Si par le passé les ex-envoyés personnels du SG de l’ONU n’ont pas réussi dans le cadre de leur mission, notamment à travers les négociations entre le Front Polisario et le Maroc, après le cessez-le- feu de 1991, à traduire les résolutions de l’Onu en matière de question de décolonisation inscrite sur l’agenda de l’ONU, le nouvel envoyé personnel Staffan de Mistura réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ? Il est chargé du dossier, après près d’une année de la reprise de la guerre entre l’armée de libération du peuple sahraoui et le Maroc, après la violation, par Rabat, du cessez-le-feu, lors de son agression militaire, à la Zone tampon, d’El-Guerguerat. Pour bon nombre d’observateurs et d’experts, des relations internationales, à l’exemple de Carlos Ruiz Miguel, directeur du Centre d’études sur le Sahara occidental en Espagne, affirment qu’en « raison d’absence de volonté politique au Conseil de sécurité pour venir à bout de la dernière question de décolonisation en Afrique, par le respect et l’application du droit à l’autodétermination », le peuple sahraoui « continue de souffrir des affres de l’occupation marocaine et des violations de ses droits légitimes » et de ce fait il est dans son droit « de se défendre et défendre ses droits légitimes » qui lui sont reconnus par la légalité internationale.

ONU : le Sahara occidental sera traité comme une question de décolonisation
Dans son rapport, remis aux membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a souligné que “pour venir à bout du conflit » opposant le Front Polisario et le Maroc, sur le Sahara occidental, « il faudra que les parties et la communauté internationale fassent preuve d’une volonté politique résolue », pour parvenir, a-t-il écrit « à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions » de l’institution onusienne. Le SG, Antonio Guterres, en rappelant , dans son document, les caractéristiques juridiques et politiques fondamentaux de la question sahraouie inscrite à l’ONU, a souligné que le traitement et l’examen de la question du Sahara occidental se font « au titre des questions relatives aux territoires non autonomes et à la décolonisation ». Précisant dans ce cadre que « la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) de l’Assemblée générale et le Comité spécial sont chargés d’étudier la situation au Sahara occidental» concernant «l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux».

« La passivité des Nations unies à régler la question de la brèche illégale dans la zone d’El-Guerguerat a abouti, entre autres, à la guerre en cours entre le Front Polisario et le Maroc ».
Dans son récent rapport sur le Sahara occidental, Antonio Gueterres semble manquer de volonté politique, pour mentionner la responsabilité de quel des deux partis, entre le Front Polisario et le Maroc, dans la reprise de la guerre , alors qu’il invite, par son rapport, les membres du Conseil de sécurité à faire preuve de « volonté politique », pour en finir avec la dernière question de décolonisation en Afrique, en l’occurrence le Sahara occidental. Se contentant de déplorer la présence marocaine « de la construction d’un nouveau mur de sable d’une vingtaine de kilomètres de long à El-Guerguerat » le SG de l’ONU relève que « l’Armée royale marocaine a consolidé sa présence sur une quarantaine de kilomètres carrés de terre dans la zone tampon » ce qui place Rabat au rang de responsable de l’effondrement des accords de cessez-le-feu conclu sous l’égide de l’ONU entre le Front Polisario et le Maroc, après avoir franchi, en novembre 2020, les lignes délimitant la zone tampon en question, inscrites dans les accords précités. Se disant dans son rapport « profondément préoccupé » par l’évolution de la situation au Sahara occidental au cours de la période considérée, le patron de l’ONU considère que «le statut de la zone tampon en tant que zone démilitarisée demeure la clef de voûte de toute solution pacifique dans la région.» Pour le SG du Front Polisario, président de la République sahraouie, Brahim Ghali, dans sa lettre adressée, hier au SG de l’ONU, il rappelle Antonio Guterres que « l’agression violente, consignée comme il se doit, perpétrée par les forces marocaines le 13 novembre 2020» a été, affirme-t-il «contre un groupe de civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement contre l’occupation illégale, et est connue de tous » a martelé le SG du Front Polisario. Poursuivant, il précise au SG de l’ONU que « face à l’acte hostile marocain, les forces armées du Front Polisario ont été contraintes de s’accrocher militairement avec les forces marocaines » un acte de légitime défense, mais aussi, poursuit Brahim Ghali, « pour sauver les citoyens qui ont été transférés vers des lieux plus sécurisés ». Soulignant dans sa lettre que « l’épicentre de la zone tampon, désarmée, constitue toujours la pierre angulaire des efforts visant à parvenir à une solution pacifique pour le Sahara occidental ». Le SG du Front Polisario, Brahim Ghali indique à Antonio Guterres que « les infiltrations quotidiennes dans cette région et les hostilités entre les deux parties ont endigué les mesures et démarches qui formaient, depuis 30 ans, le fondement du cessez-le-feu ».
Poursuivant il écrit qu’ « il est clair que la reconnaissance par le secrétariat général des Nations unies de « la reprise des hostilités » au Sahara occidental, après près de 30 ans de cessez-le-feu, bat en brèche fortement la position de l’État marocain d’occupation affichée à maintes reprises et son affirmation continue qu’il n’y avait pas de conflit armé » au Sahara occidental. Un constat du SG de l’ONU, sur la situation de guerre entre le Front Polisario et le Maroc, qui « porte un grand coup à la propagande mensongère marocaine qui vise à désinformer son opinion publique concernant la réalité de la guerre qui a éclaté de nouveau dans le territoire » du Sahara occidental. Concluant sa lettre au SG de l’ONU, le président sahraoui a tenu à rappeler que « le Front Polisario n’a eu de cesse de réaffirmer que la raison principale de la poursuite des tensions dans la zone d’El-Guerguerat est l’existence d’une brèche illégale dans le mur militaire marocain pour lequel les Nations unies n’ont rien fait malheureusement » et de préciser que « la passivité des Nations unies à régler la question de la brèche illégale dans la zone d’El- Guerguerat a abouti, entre autres, à la guerre en cours ».
Karima Bennour

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