L’ancien ministre de la Culture, candidat du RND à l’élection présidentielle du 12 décembre, Azzedine Mihoubi, a salué les citoyens qui sont sortis dans la rue, ce week-end, dans des actions de manifestation, rejetant l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. Dans un meeting animé hier à la wilaya de Chlef, Mihoubi a indiqué que « le peuple a bien répondu au Parlement européen et à tous ceux qui veulent l’ingérence étrangère dans notre pays. Je salue les citoyens sortis en marche vendredi et hier (samedi, ndlr). Nous sommes unis». Et au candidat d’ajouter que le peuple, en s’indignant de cette manière, «a bien rendu la monnaie à ces voix (eurodéputés, ndlr). Je suis certain que le 12 décembre, il y aura une forte participation au vote comme une seconde réponse», suggère comme le prédit Mihoubi, qui venait de se prononcer pour la seconde fois de suite sur la résolution controversée du Parlement européen sur la situation des libertés en Algérie, adoptée jeudi au siège de l’institution législative de l’UE, à Strasbourg. Au volet économique, le SG par intérim du Rassemblement national démocratique (RND) a promis l’investissement dans le domaine de l’industrie pharmaceutique. «Si je serais élu Président, je m’engage à encourager et à faciliter l’investissement dans le secteur des médicaments » en « créant des usines pour l’industrie pharmaceutique afin de diminuer l’importation des médicaments et créer des postes de travail pour les jeunes», promet le candidat Mihoubi. Toujours à l’adresse de la frange juvénile, Mihoubi table sur la régularisation du dossier des promoteurs de l’ANSEJ et des employés sous contrat dit pré-emploi dans le but de drainer de potentiels électeurs qu’il compte puiser dans ce réservoir important de la société algérienne. «Je vais régulariser la situation du pré-emploi et je réglerai les problèmes de l’ANSEJ. Il n’y aura plus de poursuites judiciaires ! En revanche, je m’engage à accompagner les jeunes entrepreneurs et les bénéficiaires de crédits (bancaires, ndlr)», promet-t-il, en évoquant l’exemple de crédits bancaires «sans intérêts» à accorder aux jeunes désireux d’investir dans le secteur agricole.
Sarah Oubraham