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à l’ombre de sa «majesté» football qui écrase tout du haut de sa super-médiatisation : Le bricolage continue, dans un silence assourdissant, de miner le sport algérien

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Une nouvelle année sportive qui s’annonce des plus difficiles. Placée sous le signe, décidément, des mauvaises nouvelles et des «déculottées». Dans la continuité de celle qui vient de s’achever sur fonds de crise persistante. Multiforme. Silence on bricole ? Un refrain connu et vogue la galère. Les mauvais génies de tout bord, indéboulonnables et difficiles à débusquer finalement, peuvent dès lors se frotter encore les mains pour longtemps. Pendant ce temps-là…

Par Azouaou Aghiles

En «vert» et contre tout
Quelques «bonnes» nouvelles qui se comptent évidemment sur les doigts d’une seule main et des mauvaises (beaucoup), très mauvaises nouvelles qui viennent, à peine la nouvelle saison (pas encore officiellement) lancée, rappeler un peu tout le monde à l’amère réalité que dans le sport algérien, en plus de ne jamais retenir les leçons en dépit des changements fréquents à la tête des plus hautes responsabilités, le bricolage et les solutions de replâtrage (toujours dans l’urgence, on réagit plutôt que de réagir) étant, c’est une seconde nature, érigés en mode de gestion. On appelle cela de l’incompétence. Des bonnes et des mauvaises nouvelles qui viennent donc rappeler un peu tout le monde à des responsabilités rarement assumées. Ou tellement mal. Un lever de rideau en tous points conforme à la tradition et une déprime s’installant dans la durée, les résultats techniques restant éternellement imparables pour rendre compte de la situation que vit une «élite» ne méritant plus un qualificatif (on ne dira pas «statut») trop lourd à porter dans un contexte, à l’exemple du football, où la «parlotte» et le «m’as-tu vu ?» grâce à une presse sportive trop souvent surprise en flagrant délit de copinage et/ou de complaisance, demeurent (et çà fait des dégâts) les seuls critères de «performance» pour des joueurs (athlètes ?) confondant le rendement technique sur un terrain où il n’y a jamais de la place pour la fanfaronnade et le nombre d’entretiens accordés à des «canards» jouant, assurément le jeu de ce drôle de personnel qui a su passer avec un certain «bonheur», avec le succès que l’on sait, le saut de l’amateurisme à une professionnalisation qu’ils tiennent en otage avec la bénédiction de dirigeants en décalage plus que certain avec les énormes bouleversements qui agitent la scène sportive internationale. Des bonnes nouvelles, ce début septembre en annoncera quelques unes (rares) avec cette nomination de Belmadi à la tête d’une E.N toujours en panne. Bonne nouvelle que ce petit nul arraché en Gambie dans des conditions hallucinantes et peu propices au déroulement d’un match international. Un match nul (à prendre avec des pincettes toutefois en raison de la qualité de l’adversaire, c’est-à-dire que ce n’est pas ce qui se fait de mieux en Afrique) diversement interprété par une opinion nationale néanmoins favorable à la venue d’un technicien qui dit savoir la lourde responsabilité qui lui échoit et les espoirs qu’il porte sur ses frêles épaules avec l’assurance de réunir la majorité des suffrages. Avant et après cette chaude après-midi de Banjul où, estime-t-on, on a cru voir des signes de renaissance d’une sélection qui en veut désormais terriblement dans sa quête de remontée des cimes continentales, on aura bien ou trop disserté comme toujours sur l’avenir des «Verts» et leur capacité à oublier leurs récents déboires et, au passage, à regagner l’amour de leurs supporters.

Des centres de formation pourquoi faire ?
S’il faut se féliciter momentanément de ce nouvel engouement des fans (ils demandent toutefois à voir tout en promettant de se montrer patients, ce que les médias, une fois n’est pas coutume, semblent suivre la tendance en tournant rapidement la page Madjer) pour leur Equipe et de cette petite lueur d’espoir que laisse cette première sortie officielle d’un Belmadi bénéficiant à l’occasion du soutien indéfectible de ses troupes, on ne peut dire que les choses ont changé dans le paysage footballistique national avec des championnats de Liges 1 et 2 «Mobilis» plus que boiteux et copies conformes à l’original, les mauvaises habitudes (les changements de coaches à en veux-tu en voilà et une violence en sourdine avec des gradins toujours prêts à exploser comme le suggèrent cette réaction violente des supporters annabis lors de la journée précédente et le caillassage du bus du MC Alger après la cinglante et humiliante défaite que vient de lui infliger, à Bologhine même, la JS Kabylie dans un « classico » entaché par cette décision inique de huis-clos) collant désespérément à la peau des différents acteurs animant, plus que piteusement, un spectacle d’un autre âge. Sous la houlette de Belmadi, les «Verts» ont, sans convaincre, passé un sérieux test (les conditions l’ayant entouré l’ont rendu plus problématique et on ne pouvait leur exiger de faire le spectacle alors que la pelouse ne s’y prêtait nullement) avec en prime une nette amélioration (c’est l’enseignement majeur ouvrant la porte à retenir) sur le plan mental mais ne peuvent cacher les contradictions innombrables qui minent la discipline en particulier et le mouvement sportif national en général quand bien même le traitement médiatique réservé au sport dit «roi» (du moins chez nous où l’expression est désormais galvaudée sans relation avec le niveau d’ensemble qui demeure sans commune mesure avec les énormes moyens mobilisés) est toujours là pour reléguer au second plan, à la portion congrue même, les autres priorités (si tant est le terme est exact) et empêche toute lecture. Le football pour embrouiller la vision avec cette réalité, malheureusement pour les disciplines dites «mineures», que les tutelles qui se sont passé le relais, en plus de ne rien apporter en termes de contribution effective, se sont rarement passées de la casquette de «ministère du football». Avec les conséquences fâcheuses et inévitables sur les attributions d’un secteur frappé de plein fouet par le statuquo permanent. La semaine qui vient de s’achever, avec le retour à l’Afrique de nos deux représentants (l’ES Sétif en «champion’s league», et l’USM Alger, en Coupe de la CAF, préservent leurs chances intactes de composter leur billet pour le dernier carré de ces prestigieuses compétitions après avoir bien assuré en Coupe arabe), apporte une bonne nouvelle avec le lancement dans la Wilaya de Tlemcen (dans le joli site de Lalla Setti) par la Faf du projet du 1er centre de formation régional considéré comme un pôle majeur en vue du développement de notre football notamment dans ses volets entraînement que de formation de l’élite et ce, en attendant la réalisation de trois autres centres tel que contenu dans le dossier présenté par le Bureau fédéral.

Le fossé se creuse
En attendant aussi de voir toutes ces initiatives passer la vitesse supérieure, et en rappelant que les sélectionneurs qui se succèdent à vitesse «grand V» à la tête de la barre technique des «Fennecs» n’ont plus d’autres choix que de se passer des services des locaux en raison de l’incapacité des joueurs issus de nos compétitions à répondre aux critères du haut niveau international (Belmadi, avec des choix forts, est resté, après avoir fait le tour de la question et des joueurs susceptibles d’apporter un plus à l’équipe, à son tour fidèle à cette «tradition» imposée par les dures réalités du terrain, en franchissant, à bon escient, le pas en le confirmant lors de l’établissement de sa toute première liste) laissant à leurs habituelles critiques certains analystes passés maîtres dans l’art de brouiller les pistes. Des pistes sérieuses comme le travail qui se fait dans les petites catégories où ce qu’on appelle pompeusement «la relève de demain» qui tarde à pointer le bout du nez. A l’exemple de nos U-17 qui viennent d’échouer lamentablement (comme leurs aînés des U20 sortis par l’école ghanéenne qui n’est plus à présenter et qui ont vu leur rêve de disputer la CAN 2019 au Niger partir en fumée après d‘ailleurs une piteuse participation aux derniers Jeux Méditerranéens de Tarragone, en Espagne), et dès le second tour des éliminatoires, à réserver leur place pour la CAN 2019 prévue en Tanzanie en calant dans le récent tournoi de l’UNAF derrière le Maroc qui empoche au passage le seul ticket mis en jeu après avoir fait sensation lors de l’ouverture de la compétition en dominant (5-2) en long et en large nos malheureux représentants en mal d’arguments et qui échouent lamentablement à donner raison à l’actuelle DTN menée par Abed Charef dans l’obligation impérieuse de revoir sa copie. Échecs à répétition et la conviction claire que le fossé tend à se creuser de plus en plus entre la politique prônée par un technicien dont la réputation de formateur n’est plus à démontrer et le travail mené en clubs où le quotidien de nos jeunes rime avec bricolage. Le football pour brouiller la vision et occulter les sempiternels problèmes qui empoisonnent le mouvement sportif national (*) qui, sans faire de vagues (ce n’est pas le ballon rond qui rebondit toujours aussi mal mais bénéficie de toute l’attention des pouvoirs publics qui nous démentira) coule, coule, coule. sans véritable issue de secours. Sans le moindre petit signe d’un redéploiement sans cesse différé à des délais indéterminés, quand bien même le nouveau N°1 du département, M. Hattab, qui se fait discret en se détachant quelque peu (mais pas trop) du jeu à onze et veut véhiculer (difficile) ainsi l’image d’un vrai ministre des Sports, vient mesurer à chaque sortie sur le terrain toute la difficulté de la mission dont il hérite dans un contexte des plus défavorables. Surtout lorsque l’argent vient à manquer et que les différents protagonistes, occupés à défendre leur «casse-croûte» et les immenses privilèges que leur confère leur position, ne jouent pas le jeu. Jouent carrément le pourrissement sans crainte de se voir déloger. Les deux premières semaines de septembre (une rentrée décidément sur la pointe des pieds et n’augurant rien de bon) qui s’achèvent, sont, côtés résultats et remous, la preuve par un «déjà-vu» révélateur des problèmes (la liste, trop longue déjà, s’allonge à mesure des sorties de nos présumées «élites») qui attendent encore une tutelle pas au bout de ses peines. Rien de bien optimiste à l’horizon. Brouillards épais comme ce ciel d’automne pesant terriblement sur le moral. Qui a dit pessimisme ?
A. A.

(*) Hattab (MJS) : Rien ne va ?

Des déclarations qui s’enchevêtrent. A peine installé sur son fauteuil du «1er Mai», le nouveau MJS n’a pas tardé à compter combien sont nombreux les écueils, les contradictions multiples, les mentalités à la traîne des défis et des bouleversements qui agitent le sport mondial. Petit tour d’horizon au terme de deux semaines (en dehors du football qui fait recette malgré les couacs et les scandales) de rentrée placée, comme les précédentes, depuis de nombreuses saisons, sous le signe de tous les risques. Un ministre «affecté» en prenant connaissance d’un secteur difficile à remettre sur selle. Réfractaire à rentrer dans les rangs. Un ministre qui veut secouer le cocotier (toujours difficile face aux forces d’inertie), opérer les changements espérés et donner, comme l’exige l’opinion, un grand coup de pied dans la fourmilière. Difficile, plus que sûrement, de tenir «la promesse (c’est lui qui l’assure et rassure ?, ndlr) d’aider les sportifs dans une situation précaire, les «zawalis », selon sa propre expression, à réussir.» La raison d’une telle sortie lors de sa visite au «Lycée sportif d’Alger» ? Cette jeune athlète prometteuse, la tenniswomen Bouchra Mebarki, détentrice du titre arabe de la catégorie, qui a disputé une finale africaine de Tennis des moins de 14 ans avec un soulier usagé. Un regard qui change forcément. Qui veut que nombre de nos sportifs ne disposent pas du strict minimum pour espérer percer un jour et qu’il dit disposé à aider par tous les moyens en les accompagnant dans leur évolution de carrière, non sans laisser passer l’occasion de savonner certains responsables de son département. Ça va mal ? Plutôt oui. Pêle-mêle quelques échecs qui en disent long :

Que de mauvaises nouvelles !
— Cinq fois… zéro : Lors du championnat d’Afrique U18 sde Basket-ball, la sélection algérienne s’est classée à la 11e et dernière place, suite à sa défaite en match de classement devant la Guinée (70-77). Le Cinq algérien, qui termine la phase de poules à la 5e et dernière place du groupe B avec un bilan de quatre défaites en autant de rencontres, respectivement face à l’Angola (50-86), au Sénégal (50-70), au Rwanda (63-81) , a raté la qualification aux quarts. Le chef de la délégation algérienne présente à Bamako pour prendre part à cette compétition, a dénoncé la «tricherie sur l’âge» des joueurs et l’absence des moyens de contrôle antidopage. On se justifie comme on peut
—Six fois plutôt qu’une de crier au scandale : La 18ème édition du championnat d’Afrique de volleyball juniors garçons qui a pris fin aujourd’hui (mercredi 19 septembre) à Abuja (Nigéria) et qui a vu la participation de huit (8) pays n’est pas passée inaperçue quand on signalera (qui éclairera notre lanterne et qu’en pense le MJS ?) que la sélection algérienne a brillé par son absence. Encore un championnat du monde (Bahreïn en juillet 2019) sur lequel il faudra mettre une croix. Et ce n’est pas, cette fois (ce n’est pas grave ?) les résultats techniques qui l’expliquent. Plus grave…
— Sept raison de craindre le pire : Notre petite balle, incapable d’arracher une place à un Mondial (U-21) et l’image de marque de notre jeu à «sept» à nouveau écornée après la prestation catastrophique de Marrakech où ils terminent le tournoi avec le bonnet d’âne. Etrillés, humiliés, nos représentants renvoient plus que jamais la mauvaise gestion dont se rendent coupables les responsables de la structure en charge de la gestion de cette discipline qui, il n’y a pas longtemps, était la fierté du sport algérien. Glissant dangereusement dans la hiérarchie continentale, voire régionale, le handball national ne fait plus peur et se retrouve irrémédiablement lâché par ses concurrents de toujours (l’Egypte et la Tunisie qui restent au sommet vaille que vaille) au moment où émergent de nouvelles forces montantes donnant désormais la leçon. Adieu le château en Espagne qui accueille le prochain Mondial. Dé-so-lant !!!
—Karaté-do/Tournoi de Berlin: Hocine Daikhi absent pour des « motifs administratifs » : Le Champion d’Afrique de Karaté-do, Hocine Daikhi vient de rater le tournoi international de Berlin en Allemagne (11-18 septembre) pour des motifs administratifs (absence de visa) rapportait récemment l’APS, auprès du directeur technique national, Youssef Hasnaoui. Le champion méditerranéen de l’édition 2018 à Tarragone, doit également participer dans un autre tournoi international au Chili, en quête de points pour les JO-2020″ a t-il poursuivi. Le DTN de l’instance fédérale a souligné que « pas un seul athlète algérien ne sera présent à Berlin, au moment où l’Egypte sera présente avec 11 athlètes » regrettant au passage l’absence de l’Algérie aux précédents tournois internationaux, ce qui influera d’une manière négative sur le niveau technique des karatékas ».

— Tennis / Classement mondial « juniors » : une mauvaise semaine pour les Algériens et on voit jaune: Les tennismen algériens les mieux classés sur le plan mondial de la catégorie « juniors » ont connu une mauvaise semaine, car ayant tous enregistré, selon l’APS, une régression dans le nouveau classement de la Fédération internationale de la discipline, aussi bien chez les garçons que chez les filles. Le classement mondial « juniors » est dominé chez les garçons par le Chinois Chun Hsin Tseng, devant l’Argentin Sebastian Baez et l’Américain Sebastian Corda. Chez les filles, c’est aussi une Chinoise, Xiyu Wang, qui mène le bal, devant l’Américaine Whitney Osuigwe et une autre Chinoise, en l’occurrence, Shuo Liang.

— La bonne et unique bonne … nouvelle (et encore !) : Championnat d’Afrique de natation: l’Algérie termine à la 3e place avec 20 médailles: La sélection nationale a décroché, samedi, la troisième place du podium en remportant 20 médailles (dont 2 en or,) derrière l’Egypte qui s’est adjugée le titre avec 30 médailles et l’Afrique du Sud (30 médailles), et ce, au terme des compétitions de la sixième journée de la 13e édition du Championnat d’Afrique de natation (10-16 septembre) qui s’est déroulée à la piscine 5 juillet du complexe olympique Mohamed Boudiaf (Alger). La sélection algérienne a ainsi étoffé son palmarès au terme de la sixième et dernière journée du championnat en remportant 4 médailles (2 en argent et 2 en bronze). Trônant loin devant, l’Egypte, en incontestable leader continental, et l’inamovible dauphin sud-africain de niveau mondial, font le trou au moment où l’Algérie perd des points précieux avec une petite glissade dans un tournoi qu’elle a pourtant organisé. Qu’aurait fait Sahnoun que le Ministre Hattab a critiqué pour en avoir fait l’impasse pour raison de blessure ? Une goutte d’eau dans un bassin assurément, faut-il le reconnaître sportivement, trop grand-chose pour nos nageurs.
A. A.

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